Le ministère de l'Intérieur, représenté par Hichem Meddeb est intervenu, lors de la 15ème rencontre de la cellule de communication réunie hier au Premier ministère, pour évoquer en premier lieu les événements survenus lors du dernier meeting du PCOT à la cité Ettadhamen. Il a déclaré que le code des partis politiques stipule que tout parti se doit d'aviser le ministère de l'Intérieur de toute réunion, précisant l'endroit, l'horaire et les participants, et ce, trois jours avant l'événement. Cette clause n'a pas été respectée lors de l'organisation dudit meeting. Les forces de l'ordre, a-t-il précisé, n'étaient pas au courant et ne pouvaient pas, de ce fait, assurer la protection des partisans du parti qui ont été victimes d'agressions de la part de certains habitants du quartier. Les forces de l'ordre, selon M. Meddeb ont, quand même, pu maîtriser la situation. Il a rappelé, à ce titre que des affrontements semblables à l'encontre du même parti ont pu être évités le samedi à Béja. Actes de vandalisme de 200 jeunes ivrognes à Hydra et Sidi Bouzid En deuxième lieu, M. Meddeb a déclaré qu'à Hydra et Sidi Bouzid, des actes de vandalisme et des incendies ont été délibérément provoqués au poste de police, à celui de la Grade Nationale et à la municipalité. Il a précisé que près de 200 «jeunes ivrognes» ont perpétré ces actes, avec la volonté d'instaurer un «vide sécuritaire», sous prétexte de venger les morts de l'incendie à la prison de Kasserine. Il a déclaré, sur un ton ferme : «les forces de sécurité ont, jusque là, évité le recours à la force ». Il a expliqué que les unités d'élite se trouvant à l'Avenue Habib Bourguiba, lors des agressions du cinéma Afric'Art, n'étaient pas habilitées à intervenir sans avoir reçu d'ordre. Cette procédure a été entretemps révoquée. Il a ajouté que le long de ses 20 ans de carrière au sein du ministère, il n'avait encore jamais vu de prise de décision semblable à celle après cet incident. Il n'a néanmoins pas voulu en dire plus ou donner des précisions sur les mesures extraordinaires prises. Le colonel-major Mokhtar Ben Nasser, représentant le ministère de la Défense a, par la suite, pris la parole pour faire le point sur la situation sécuritaire dans le pays la qualifiant de stable depuis deux semaines. Le flux de réfugiés continue de déferler sur notre territoire. Il a précisé qu'au cours de ces dernières 24 heures, on a enregistré 7 150 nouveaux réfugiés, dont 6 350 Libyens. Le ministère de la Défense, a par ailleurs procédé à une série de recrutements, chiffrée à 35 médecins de différentes spécialités, 30 ingénieurs et maîtrisards et 36 techniciens supérieurs, sans oublier les autres recrutements des différents corps et écoles de l'armée. (Business News)