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La Démocratie assiégée par les extrémistes ?
Thema - Observatoire tunisien de la Transition démocratique
Publié dans Le Temps le 09 - 07 - 2011

Ils sont un groupe de trente-cinq chercheurs portant des casquettes différentes, tous réunis sous l'emblème d'un Observatoire scientifique de l'après révolution et appelés à plancher sur l'''histoire de la révolution'' qu'on n'a pas jusque-là écrite. L'Observatoire tunisien de la Transition démocratique (OTTD) tel qu'il a été défini par son président, l'universitaire Hamadi Rédissi est une sorte de « Think tank », un laboratoire d'idées en incarnation du connais-toi toi-même socratique.
La révolution du 14 janvier aussi décisive soit-elle, s'annonce, en effet, comme le révélateur de ce que nous sommes. Et partant du fait que tout a été dit à ce sujet, ou presque, l'OTTD a jugé qu'il est temps de l'écrire. Les sciences sociales y apporteront leur lot de contributions. La première étude scientifique sur la révolution sera ainsi fin prête d'ici le mois de septembre à quelques semaines des élections de la Constituante. Les chercheurs auront à poser un diagnostic de la situation en partant d'un inventaire solidement enraciné dans notre réalité et en prenant en ligne de compte les éléments endogènes susceptibles de l'influencer.
Des acteurs et des thématiques à observer
Toujours est-il le caractère scientifique de cette recherche suppose une définition claire des concepts. Va-t-on parler de la démocratie avec les mêmes mots du passé, puisque le terme était d'usage lorsqu'on vivait dans un simulacre de démocratie du temps de Ben Ali ? Est-ce que le seul fait d'introduire des processus démocratiques comme les élections libres suffit à dire qu'on est dans une démocratie ou en passe de le devenir ? Est-ce qu'on peut réellement accéder à une démocratie en franchissant en accéléré les étapes institutionnelles qu'a connues l'Occident ? Ou encore peut-on importer la démocratie et ses valeurs universelles pour remettre en marche une société en panne ? Nombre d'interrogations nous traversent l'esprit à la lecture de la note d'intention de cet observatoire en un temps aussi où les violences qui gagnent notre pays créent une impression de démocratie assiégée par des extrémistes, toutes idéologies confondues.
L'OTTD n'en est pas moins conscient, puisque qu'on l'explique en détaillant les dangers que peut encourir la démocratisation de notre pays. « Le retour de l'autoritarisme sous la forme d'une dictature personnelle, partisane ou policière. L'apparition de nouveaux mouvements anti-démocratiques qui surenchérissent sur la démocratie naissante…L'arrogance de l'exécutif élu qu'on appelle des ‘'caudillos consentis'' qui prétextent d'être élus pour instaurer un néo-autoritarisme. » avance-t-on.
L'OTTD ouvre le débat sur la démocratisation. Mais il ne faut pas se leurrer car comme l'explique Hamadi Rédissi, il n'est pas dans l'intention de l'observatoire de prendre position pour une partie ou pour une autre. Il s'agit plutôt d'analyser une situation donnée en adoptant une démarche scientifique. Pour ce faire le conférencier expose le projet de recherche qu'il qualifie comme étant « au croisement de deux axes centraux : les acteurs et les thématiques. »
Des groupes de travail se sont constitués pour discuter des différents sujets à l'étude. On en cite à titre indicatif, les formations politiques, un groupe qui brossera à grands traits le paysage politique de l'avant et après 14 janvier. Le groupe présidé par Samir Taieb passera en revue les formations politiques en les classant en sous-groupes : « la recomposition du mouvement destourien (RCD) », « le parti Ettajdid », « le PDP », « la famille libérale (Forum et MSD) » « Parti Ennahdha », « Les mouvances islamistes », « les nationalistes arabes » et « les nouveaux partis politiques. »
Et les autres groupes
D'autres groupes de travail, s'attèleront aux questions de la femme, des nouveaux acteurs (comme les facebookeurs, les blogueurs et les conseils de sauvegarde de la Révolution…) , les institutions ( gouvernement de transition, la question constitutionnelle…), les catégories socioprofessionnelles, l'économie politique, les médias et la culture.
Les responsables de ces groupes de travail ont chacun à sa manière donné un avant-goût de la recherche empirique qu'il s'apprête à mener et ses collègues. Des analyses qui se feront en prenant en considération quelques questions, à savoir, « les problèmes de transformation du régime, ceux contextuels hérités de la période précédente ou générés par la transition, et les questions de valeurs comme la démocratie, l'égalité entre homme et femmes, l'Islam et l'Etat, la liberté de pensée… le succès de la transition dépend de la manière avec laquelle ces questions seront traitées et résolues. » explique-t-on.


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