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Au nom de la patrie, arrêtons tous ensemble le massacre de cette nouvelle Tunisie
Courrier des internautes
Publié dans Le Temps le 19 - 07 - 2011

Nous serions tous responsables et sévèrement jugés par l'histoire si nous n'arrêterons pas immédiatement le massacre de cette nouvelle démocratie naissante. Au peuple tunisien combattant, je dis merci pour tout ce qui a été fait pour renverser la dictature, mais nous ne devons jamais perdre de vue l'importance de la solidarité, du patriotisme et du civisme pour protéger les acquis de cette révolution. Il ne faut jamais oublier que cette révolution a été payée très chère.
Pour consolider ces acquis et pour respecter les vies perdues des martyrs, j'incite tout le monde d'arrêter immédiatement de massacrer ce petit paradis par les grèves et le sit-in, les incendies des biens d'équipements collectifs, des forêts, le vandalisme, le banditisme, etc. La deuxième chose est de laisser le temps à ce gouvernement provisoire et à la Commission de Hautes instances pour la protection des acquis de la révolution pour faire leurs travaux. Nous savons tous que le peuple tunisien a été séquestré durant un demi siècle, emprisonné et engouffré dans ses frustrations diverses. Nous savons aussi que la Tunisie a connu un développement à des vitesses multiples qui n'ont fait profiter qu'à une petite tranche d'égoïstes et de malfaiteurs. Oui, les citoyens tunisiens ont été profondément atteints dans leur propre dignité à cause de l'installation d'un système corrompu qui n'a fait de cette perle de Tunisie qu'un fief de quelques familles inconséquentes et inciviques. Nous le savons aussi que c'est après le 14 juin 2011 qu'on commence à savourer notre existence. On est né une deuxième fois. Oui, la liberté est quelque chose de merveilleux, mais elle forme aussi un grand inconvénient si on n'arrive pas à la maitriser. C'est un peu fantaisiste de mettre tout sur la liberté et rien sur la responsabilité individuelle et commune. Si on voudra avoir la Tunisie qu'on rêve, il est temps de la penser positivement. A quels résultats pourront mener les grèves ? C'est très simple à l'arrêt de la roue économique, donc à plus de chômage, à l'appauvrissement et à l'exclusion sociale, au surendettement. Je ne vous cache pas la vérité chers compatriotes, tous ceux qui utilisent la grève et les sit-in comme moyen pour mettre la pression sur ce nouveau gouvernement provisoire vont tout simplement à l'encontre des acquis de cette révolution. C'est pur et simple une grande trahison des martyrs qui sont tombés pour donner aux citoyens tunisiens de nouveau le gout de la vie et la saveur de la liberté. Si 166.000 touristes ont annulé leurs voyages en Tunisie à cause de l'insécurité qu'une partie de ses citoyens inflige à leur pays, et qu'on continue à terroriser ce peuple tunisien pacifiste, nous pouvons leur dire que leurs actes sont des actes de haute trahison et qui un jours seront sévèrement jugés par leurs consciences personnelles. Je pense que beaucoup d'entre nous sont encore sous l'euphorie de la conquête de la liberté. Cette annulation ruine non seulement tout un secteur qui emploie des milliers de personnes et fournit le pain à des milliers de familles, directement et indirectement, mais aussi l'image de cette Tunisie acquis dans tous les coins de cette planète. Chers compatriotes, soyons un plus raisonnables, conséquents et porteurs de messages aux nouvelles générations. Ceci nous oblige d'être attentifs à ce que les entreprises étrangères ne foutent pas le camp et que les investissements nationales ne subissent plus d'endommagement au nom de la liberté. La liberté devra se manifester aussi sur le plan du sentiment nationale. Tous ceux qui essayent d'abuser de cette démocratie naissante n'affiche aucun patriotisme, aucun sens du civisme et de la démocratie. La Tunisie a aujourd'hui l'apport de tous ses citoyens pour surmonter cette situation transitoire difficile. La Tunisie n'a pas une baguette magique pour répondre à tous les besoins de sa population à l'heure actuelle. Comment peut-on m'expliquer qu'une société de transport commun fait la grève au moment où les travailleurs devront se rendre sur leurs places de travail. Oui, ces chauffeurs ont le droit de revendiquer des droits, oui ils ont le droit la grève comme signe fondamentale dans une démocratie, mais nous devons aussi faire la part des choses. Si une usine n'arrive pas à tourner à cause de l'absence des ses travailleurs suite à une grève des cheminots, du métro ou des sociétés régionales du transport en commun, et bien c'est toute la chaine économique (allant des producteurs, aux maintenances, aux sous-traitants, aux consommateurs, aux restaurants, aux cafés, aux marchands de légumes et de fruits, etc.) qui bloque. Je pense qu'il est temps (6 mois après cette révolution mémorable) d'arrêter nos égoïsmes, nos irrationalités, notre incivisme et notre irresponsabilités individuelles et communes. C'est le moment de mettre la main dans la main pour guider à bien et veiller sur ce nouveau cher bébé. A quand un réveil total de tous les citoyens, quand nous allons nous comporter comme matures et adultes vis-à-vis de cette révolution pour faire sortir ce pays de son ravin profond. Ils n'est pas temps aussi à certains partis politiques d'arrêter leurs égoïsme électoral pour saboter (indirectement) les travaux de la Commission de Haute Instance de la protection des acquis de cette révolution !. Je considère toute personne ou parti politique qui quitte la salle des réunions de cette instance parce qu'il y a des convergences sur certains thèmes, comme signe d'intolérance, car le débat est la base fondamentale pour arriver au consensus et le consensus est la base sous-jacente de toute démocratie citoyenne. N'oublions jamais que le consensus est la condition sine qua non d'une démocratie. Ceux qui boycottent le dialogue, la concertation, pour jouer le martyr, n'ont rien pigé de la démocratie. Au contraire, ils affiche de cette façon leur populisme simpliste en jouant sur les sentiments pour enfoncer encore les citoyens dans leurs méconnaissances des base fondamentales de la démocratie. La démocratie n'est pas l'équivalent de la charité. Au contraire, la démocratie interdit la charité tout en défendant des droits fondamentaux. Le peuple tunisien n'a pas besoin d'aucun parti politique pour payer ses dettes, c'est bien à l'Etat de trouver la solution. La démocratie donne le droit aux droits comme le droit à la sécurité sociale, par contre la charité oblige à la soumission, aux sentiments de la vassalité médiévale. Le servage est aboli au 15ième siècle dans le monde moderne si beaucoup de ces nouveaux démocrates tunisiens ne le sachent pas encore. Et Dieu merci. La Tunisie nouvelle n'a pas besoins d'une nouvelle prolongation du conservatisme, de la dictature du simplisme religieux, du populisme, du dogmatisme idéologique, etc. La Tunisie moderne a besoin de citoyens libérés et démocrates pour offrir aux citoyens les chances d'épanouissement sur le plan individuel et collectif, sur tous les plans tout court. La Tunisie a besoin de politiciens émancipés sur les plans idéologique, social, économique et même environnemental. Des dirigeants capables d'assumer la responsabilité, donc des hommes d'Etat qui assument pour diriger et orienter le pays et les citoyens sur la voie de la modernité tout en respectant les caractéristiques fondamentales sur lesquelles la nation est fondée. Ceux qui essayent d'enfoncer le pays dans des dialogues dogmatiques et des interprétations conservatives de l'islam, ne cherchent qu'à cultiver l'analphabétisme, l'intolérance et l'incivisme. Ceux qui veulent s'approprier la religion pour des fins politiques ne vont qu'à l'encontre des martyrs de cette révolution et de la démocratie. Liberté et démocratie n'accablent jamais, elles offrent la liberté du choix au citoyen et garantissent le droit aux droits fondamentaux. « Dieu ne nous jugera jamais en groupe, c'est sur ce qu'on a fait individuellement, « wa kollou cheten moallaquah min sakiha ».

Dr. Youssef Ben Abdeljelil
Géographe –socio-graphe
Belgique
Patriote pur-sang [email protected]


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