Selon le rapport des commissaires aux comptes sur les états financiers de la société Carthage Cement arrêtés au 31 décembre 2010, les versions amendées des conventions de comptes courants associés signées en date du 15 avril 2010 prévoient le remboursement desdits comptes à partir du premier janvier 2012. Toutefois, et dans le cadre de la levée des hypothèques et l'apurement des charges grevant le titre foncier de la carrière, il a été procédé aux règlements pour le compte des sociétés «MAGHREB TRANSPORT» et «TUNISIE MARBLES AND TILES» d'un montant total de 9.932.576 dinars, montant imputé sur le compte courant de Lazhar STA. De même, des intérêts sur les comptes courants associés devant être capitalisés aux termes desdites conventions, ont été servis aux bénéficiaires pour un montant de 4.632.615 dinars. Enfin, les commissaires aux comptes ont signalé que ces remboursements, outre le fait qu'ils constituent une dérogation aux termes des conventions précitées, n'ont pas fait l'objet d'autorisation préalable du conseil d'Administration et n'ont pas été portés à la connaissance du Conseil du Marché Financier (CMF).
Redressement fiscal L'administration observe le silence La société les Grandes Carrières du Nord, scindée en octobre 2008 en deux sociétés à savoir «CARTHAGE CEMENT» et «les Grandes Carrières du Nord Trade», a fait l'objet d'un contrôle fiscal au cours de l'exercice 2010 au titre des différents impôts et taxes auxquels elle est soumise et couvrant la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2008. Selon le rapport des commissaires aux comptes sur les états financiers de Carthage Cement au titre de l'année 2010, un avis de redressement a été notifié en octobre 2010 aux sociétés «CARTHAGE CEMENT» et «les Grandes Carrières du Nord Trade», et ayant pour effet de réclamer un complément d'impôts et taxes de 916.323 dinars dont 299.478 dinars de pénalités. Toujours selon les commissaires aux comptes, la société «CARTHAGE CEMENT» a formulé son opposition quant aux résultats de la vérification. Toutefois, aucune suite n'a été réservée à ce sujet par l'administration fiscale. «Ainsi, l'estimation du risque réel associé à cette situation dépend pour l'essentiel de la position de l'administration sur les observations et arguments présentés par la société», indique le rapport.