Le Festival International de Tabarka continue sur une bonne note avec une soirée musicale et de chants variés, rejoignant différents publics. Sur scène, Dorra Fourti, Imed Aziz et Soumaya Hathroubi, tour à tour, ont impressionné plus d'un avec leurs prestations en présence d'une troupe musicale de qualité conduite par le maestro Abdelaziz Zghonda. Une énergie débordante, un rythme soutenu tout au long de la soirée, voilà qui qualifie un peu ces chanteurs à leurs heures. « L'ambiance est revenue à la Basilique », nous a déclaré Hassen Ayed, nouveau membre du comité directeur du festival qui ajoute : « Nous avons recréé l'atmosphère lors de ces soirées ramadanesques ». Mes oreilles et mon cerveau ont été fortement sollicités en cette soirée estivale car, pendant plus de deux heures, les invités du festival et leurs complices ont ouvert une fenêtre sur un univers foisonnant et déroutant. Le coup d'envoi de cette soirée du lundi 8 aout 2011 a été donné par Dorra Fourti, chanteuse élégante qui a joué pour son public de la cité du corail, un livret plein de bons mots, de phrases justes et les situations se succèdent à vive allure avec de la danse, de l'entrain et son passage a gardé tous ses atouts. « Indi Ghzaiel », « Salem aleikom », « Ya zitouna » et plusieurs autres chansons puisées du terroir de la musique actuelle tunisienne. Puis vint le tour d'Imed Aziz, super star de la chanson tunisienne ; il s'inscrit dans l'éblouissante limpidité des évidences qui parlent aux cœurs et aux âmes. Imed Aziz a offert aux Tabarkois un plateau riche en rythmes musicaux dans un style tarabi local et oriental : « Alli jara », « hobbi yetbaddel yetjedded », « qui dhik bik eddahr », et puis un cocktail au rythme du mezmoum. Enfin s'il y a quelque chose de magique dans la partie d'Imed Aziz, c'est l'apparente facilité avec laquelle il pénètre dans la pensée des gens. Pour clôturer la soirée, Soumaya el Hathroubi a chanté « ya dhaia », « Ghaddara », « la jani wa la hannani », un hommage à la musique rai algérienne, « Sabri, Sabri », « Shab el baroud » et un cocktail de chansons de Saliha. Au-delà de la très belle qualité de leurs voix, tous ont en commun un grand amour pour la musique et cette facilité de chant et de rythme propre au public tunisien. D'immenses chanteuses et chanteurs populaires que l'on a retrouvés avec un grand bonheur à la Basilique.