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Si on ne l'atténue pas, le chômage provoquera une déflagration sociale
Mois de l'Emploi et du Développement régional organisé par les ministères de la Formation Professionnelle et de l'Emploi et du Développement régional, avec le concours de l'UTICA
Publié dans Le Temps le 13 - 09 - 2011

L'un des principaux problèmes pour les jeunes tunisiens (diplômés du supérieur et non qualifiés), c'est le chômage. En fait, l'inadéquation entre l'offre et la demande, l'absence d'une structure économique capable d'absorber la masse des chômeurs et surtout l'inégalité des chances, font que le phénomène est difficile à résoudre. Il s'agit d'ailleurs, de l'une des motivations qui ont poussé les jeunes tunisiens à se révolter contre l'ancien régime lequel ne cessait de présenter des pseudo-solutions à ce problème épineux.
Certes, la tâche n'est pas si simple qu'on se l'imagine pour le gouvernement provisoire. Avec une masse de 900 mille demandeurs d'emploi, une économie qui tarde à retrouver son rythme de croissance, une répartition des richesses inéquitable entre les régions et surtout des problèmes qui perturbent toujours la stabilité du pays, la mission s'avère très compliquée, d'où l'importance à lancer un débat sur la question en impliquant tous les acteurs sociaux et économiques dans cette approche. Il s'agit de la finalité de la manifestation « Mois de l'emploi et développement régional » lancé hier, par les ministères de la Formation professionnelle et de l'Emploi et du Développement régional. Se prolongeant jusqu'à la fin du mois de septembre (30 septembre 2011), la manifestation est organisée en coordination avec plusieurs parties susceptibles de donner leur point de vue et leur approche pour réduire l'ampleur de ce phénomène.
Entreprises en difficultés
En fait, c'est au siège de la centrale patronale que les différentes parties (administration, entreprises publiques et privées, société civile, académiciens et chercheurs, bailleurs de fonds se sont donné rendez-vous hier, pour lancer ce débat et donner surtout leurs avis sur la question afin de promouvoir l'emploi, l'investissement, le travail indépendant et le sdéveloppement régional. L'événement a également, pour objectif de mieux informer l'opinion publique sur l'état des lieux du marché de l'emploi ainsi que sur la relation entre l'emploi et le développement régional. Ce n'est pas tout. En organisant cette manifestation, le gouvernement provisoire vise à impliquer davantage les investisseurs dans cette démarche, comme il a pour finalité d'inciter les investisseurs à lancer des nouveaux projets et les informer sur le climat des affaires en Tunisie et sur les potentialités des compétences tunisiennes. Mais la mission ne sera pas simple à réaliser et ce, parce que les entreprises tunisiennes souffrent déjà. D'ailleurs, Ahmed Abdelakafi, président du Conseil d'Administration de Tuninvest l'a bel et bien dit. « Le grand défi de l'emploi, c'est l'entreprise qui doit jouer un rôle ». Un rôle primordial qui reste difficile à accomplir actuellement. Le premier responsable de Tuninvest ajoute : « avant de créer des emplois, il faut sauver les emplois actuels ». Et pour cause : « les entreprises passent par une situation très grave », explique-t-il.
Mais comment faire face à cette situation ? « Il n'y a pas de solutions miracles ». Le responsable considère qu'il « faut consolider les points forts de la Tunisie et renforcer les points faibles notamment, par la formation professionnelle et l'implication et la concertation des entreprises dans les programmes d'emploi.
Chiffres alarmants
Auparavant, Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional avait présenté les chiffres clés du chômage comme il a parlé de l'écart entre les régions. Malheureusement, le taux général du chômage qui est de l'ordre de 14 % ne reflète pas la vraie réalité, car les moyennes aux niveaux des régions sont plus choquantes, voire inquiétantes. Les chiffres s'élèvent à 30 % dans quelques zones. Le chômage qui touche 23 % des diplômés du supérieur peut aussi atteindre 45 % parmi cette frange dans certaines régions de la Tunisie. Quant à la pauvreté, le ministre du Développement régional précise aussi que les chiffres varient d'une région à l'autre d'où l'importance « de concentrer la politique sur la réduction des écarts » à ce niveau. Le ministre précise par ailleurs, que cette situation est le résultat d'une politique qui remonte à 50 ans en arrière alors que « le développement régional n'est pas un sous produit mais plutôt un partenariat au niveau national ». Il rappelle aussi « qu'il était question de répartition des programmes de développement sans aucune étude ». Dès lors, une nouvelle approche doit s'établir tout en se basant sur d'autres visions. « Les régions doivent avoir une stratégie propre à elles. La région doit faire sa stratégie tout en ayant une matrice de concordance.
Toujours dans la même optique, M. Zouari considère qu'il « faut changer le modèle de développement ». En fait, « notre économie se base sur des secteurs à valeur ajoutée faible ». Elle doit également assurer des postes de travail à 70 mille diplômés du supérieur chaque année, alors que le marché n'est capable d'offrir que 25 mille emplois. Les solutions s'avèrent difficiles mais elles doivent quand même exister. « Il faut que l'économie s'orientent vers des secteurs à haute valeur ajoutée tels que les TIC, la santé, la bio technologie, l'agro alimentaire… », appelle le ministre. Mais ce n'est pas tout. Il faut en plus, restructurer la carte de la Tunisie en 4 ou 5 districts. « Nous n'avons pas de bassins de l'emploi dans les gouvernorats. Cela ne se réalise que dans les régions. Il serait ainsi essentiel d'opter pour cette approche ». Il ajoute que le bassin de l'emploi doit être pluridisciplinaire pour se composer également de pôle universitaire. Le développement régional est tributaire aussi de l'indépendance de ces régions lesquelles doivent présenter leurs propres programmes. M. Zouari a parlé aussi du climat d'investissement et de l'appareillage d'encouragement des investissements qui étaient complexes et manquaient de transparence. Dorénavant, les avantages doivent être accordés en fonction des créations d'emploi.
Et l'avenir ?
De son côté, M. Mohamed Ennacer, ministre des Affaires Sociales, n'a cessé de poser des questions sur la situation par laquelle passe la Tunisie, l'entreprise tunisienne et surtout les attitudes des citoyens qui ne respectent plus la loi. Il s'est demandé aussi si le prochain gouvernement pourrait résoudre le problème du chômage. Il considère qu'il faut lancer un débat national sur le sujet en impliquant tous les acteurs (investisseurs, ONG, chercheurs, gouvernement…). Le dialogue reste d'après lui une meilleure approche pour résoudre le problème et arrêter les solutions même à long terme pour les futures générations.


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