•1246 délinquants et autres criminels arrêtés Les forces de l'ordre ont mené, du 3 au 9 septembre, des opérations sécuritaires ciblées qui ont permis l'arrestation de1246 délinquants et criminels accusés d'avoir commis des actes de vol, des braquages, des agressions et d'attaques de personnes et de biens privés, et ce parallèlement à l'action ordinaire dans ce domaine effectuée par les postes de police et de la garde nationale. Lors du point de presse interministériel périodique tenu, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, Hichem Meddeb, représentant du ministère de l'Intérieur, a indiqué que sur ce total, il y a 150 criminels en fuite , qui ont commis des délits de tous genre durant la période allant du mois de février au mois d'avril, soulignant que les forces de l'ordre veillent, ainsi, à mettre la main, tôt ou tard, sur tous ceux qui enfreignent la loi. Il a évoqué les incidents, enregistrés ces derniers jours, dans la ville de Zarzouna, du gouvernorat de Bizerte, notant qu'à l'instar de ce qui s'était produit dans plusieurs autres endroits, ces incidents ont débuté par une altercation entre deux ou trois personnes puis se sont étendus à toute la ville prenant la forme d'affrontements entre des groupes qui comptaient chacun entre 1000 et 1500 personnes. Ces incidents ont perturbé la rentrée scolaire dans la ville tandis que les forces de l'ordre se sont intervenus pour ramener le calme. Un des groupes en colère formé de personnes du genre barbu s'est rendu au poste de police où il n' a trouvé qu'un seul agent en service au poste, les autres étant occupé par l'intervention sur le terrain. Les membres du groupe ont essayé d'attaquer le poste. Ils ont brulé son portail et détruit les équipements trouvés dans les bureaux. Mais les forces de l'ordre n'ont pas enregistré de vol d'armes contrairement à ce qui a été dit à ce sujet. En définitive, les forces de l'ordre ont réussi à maîtriser la situation et le calme est revenu à la ville. Dans ce même ordre, un groupe de personnes de la ville du Kef a tenu à faire la prière rituelle dans le monument historique appelé ‘'le basilique'' qui était une église, avant d'être déclaré ‘' monument historique'', sous la période du président Habib Bourguiba. Les citoyens et les membres du groupe prétendaient qu'il était à l'origine une mosquée et ont exprimé leur désir de le rouvrir en tant que tel pour y effectuer la prière rituelle. Le gouverneur et les responsables se sont rendus sur les lieux et ont réussi à convaincre les membres du groupe à suivre la voie légale pour obtenir la réouverture de l'édifice et son utilisation comme mosquée s'il s'avère qu'il avait été réellement, à l'origine, une mosquée. L'affaire a pu être, ainsi, réglée. Dans la ville du Kef également, il a été procédé à l'arrestation d'un dangereux criminel en fuite, condamné à perpétuité pour meurtre avec préméditation et ayant commis des vols et des braquages. Les forces de l'ordre ont arrêté aussi deux individus qui tentaient d'ouvrir une caisse d'argent dans le cimetière. Cependant, comme il arrive souvent, quelques citoyens ont essayé de les aider à s'échapper, en coupant la route à la circulation pour faire diversion. Les forces de l'ordre ont réussi quand même à arrêter tous ces criminels. Dans la ville de Sfax, tout un plan de maintien de l'ordre a été mis en œuvre, ces derniers jours, et a été soutenu par des renforts acheminés des autres régions, notamment après la découverte d'une personne morte assassinée. Mais les enquêteurs ont trouvé beaucoup de difficultés à faire parler les parents et proches de la victime qui subissaient, à ce sujet, des pressions extérieures. Des armes ont été saisies. De son côté, le capitaine Mohamed Ali Laroui, représentant de la direction générale de la sûreté nationale, a donné un aperçu sur le déroulement de la rentrée scolaire qui ne s'est pas passé, toujours, dans de bonnes conditions, dans plusieurs villes des différentes régions du pays. Au contraire, la rentrée des classes a été perturbée et n'a pas pu avoir lieu dans plusieurs endroits à cause des protestations et du mécontentement des parentes et éducateurs concernant divers aspects d'ordre pédagogique et matériel, comme l'emploi du temps, ou l'état du bâtiment de l'école, ou encore suite à des grèves dans le secteur du transport comme à Gabès. Pourtant les gouverneurs et les responsables se sont déplacés sur les lieux pour suivre l'évènement et s'assurer de son bon déroulement. Le capitaine Mohamed Ali Laroui a rappelé l'opération menée pour mettre un terme au commerce anarchique sur les trottoirs dans le centre de la Capitale Tunis, notamment à l'avenue Habib Bourguiba afin de préserver l'esthétique de la ville et des circuits touristiques. Les exploitants de cafés ont été aussi empêchés d'occuper illicitement les trottoirs et la chaussé. Il a été aussi interdit aux utilisateurs de motocyclettes d'emprunter l'avenue Habib Bourguiba, car les jeunes délinquants employaient ce moyen pour voler les passants. Deux journalistes filles de la Radio nationale ont été victimes de pareils vols dans cette avenue. Les opérations ciblant les délinquants se poursuivent, sans relâche, avec un déploiement renforcé des agents de l'ordre, dans les artères, les places et les moyens de transports, notamment après la rentrée scolaire. Au cours du mois d'août qui a coincidé avec le mois de Ramadan, il a été procédé à l'arrestation de 2644 délinquants, pour trafic et consommation de drogue, voies de faits, violence, vols, meurtres, alors que le nombre des délinquants arrêtés durant la première moitié de septembre a atteint 2533, pratiquement pour les mêmes délits, avec , en outre, la vente illicite du vin. Sur un autre plan, Mr Hichem Meddeb a indiqué que suite à l'application de la loi relative à l'instauration de l'état d'urgence, il a été mis fin à tous les mouvements d'occupation abusive des lieux (sits in ), ce qui a permis à des usines et des entreprises économiques de rouvrir leurs portes dans des conditions normales. Le représentant du ministère de la justice, Mr Kadhem Zine el Abidine, a indiqué que la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis a décidé, jeudi 15 septembre, après l'examen du rapport de fin d'instruction, de transférer l'affaire des martyrs et blessés de la Révolution dans les villes relevant de la juridiction du tribunal militaire de Tunis, à ce même tribunal militaire de Tunis pour la juger. D'un autre côté, le juge d'instruction a transféré à la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis, une affaire de malversation dans laquelle est impliqué Moncef Matéri, père de Sakhr Matéri, gendre de l'ancien président déchu Ben Ali, et portant sur une malversation foncière. L'accusé a acquis auprès de la société de mise en valeur des Berges du Lac de Tunis, un terrain destiné à la construction d'un parc urbain, mais il a changé son caractère en terrain à bâtir et l'a loti et vendu à 30 millions de dinars. Mr Néjib Denguezli, directeur à la division ‘'Europe'' au ministère des affaires étrangères, a passé en revue les résultats positifs ayant couronné la visite premier ministre turc , Recep Tayeb Ardogan, en Tunisie du 14 au 16 septembre. Il a estimé que cette visite a permis d'ouvrir une nouvelle page dans le registre des relations historiques unissant la Tunisie et la Turquie.