Ils ont tiré, à la courte paille…, pas pour savoir, qui sera mangé, mais qui aura la fève du roi. Devinez quoi ? La galette était partagée d'avance et le roi d'un jour, roi de toujours, a déjà mangé la fève. Alors, il paraît qu'il faut être pragmatique, composer avec ce que l'on a, voir la moitié pleine du verre, se montrer conciliant, penser, en gros, à la mère-patrie en remisant sa déception au vestiaire des illusions perdues, et s'atteler à la tâche. Et puis surtout, refouler les antagonismes, oublier tous les clivages, et…, retourner sa veste, usée de tous les côtés. Voilà qui serait pratique, en matière de réconciliation nationale. Allons donc, foin de tous les préjugés ; n'ont-ils pas montré patte blanche, affiché une pureté virginale, avec des sourires, à damner tous les saints de la terre ? Pourquoi ne pas leur accorder le bénéfice du doute. Et puis, qu'ont-ils fait de toute façon pour mériter votre courroux ? On les avait accablés par le passé, réduit leur image à un épouvantail, et fait porter tous les maux, alors que blanche-neige est leur cousine, et pas seulement par alliance. Aujourd'hui que la roue du destin a tourné, pourquoi ne pas leur laisser leur chance ? L'Amérique les absout, la France conditionne l'absolution mais ce n'est qu'un vice de forme, et intra-muros, leurs « détracteurs » d'hier acceptent de se mêler, allègrement, à la danse, pieds- joints et bouches de carpes, avec la bénédiction de ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre, et savent où mettre leurs pas, pourvu qu'ils y trouvent leur compte et tant pis pour ceux qui n'auront pas la fève du roi. Les meilleures intentions ? Oyez, oyez braves gens : tout est bien qui commence bien, et que la terre vous soit légère…