Le moment est venu de redonner une âme à notre sport roi Les temps sont durs pour nos clubs, révolution oblige. A l'heure où le peuple réclame haut et fort liberté, démocratie et un meilleur statut social, les équipes de football ne savent encore pas de quoi sera fait l'avenir. Sur le plan financier essentiellement. Aujourd'hui, la réalité est dure à vivre. Des créances qu'on arrive peut-être pas à honorer dans les délais et des salaires faramineux qu'on aura de la peine à payer (joueurs et entraîneurs). La situation n'est pas reluisante et le temps est venu de tirer la sonnette d'alarme. Des concessions doivent être consenties par les intéressés pour que les clubs puissent maintenir le cap et avancer. L'occasion se présente pour remettre de l'ordre dans la maison. La fiscalité devra se mettre en marche. Du temps de l'ancien régime on avait évoqué ces problèmes mais les solutions sont restées lettre morte. Nous savions qu'il y avait des intérêts personnels et ces pratiques de nuisance au football national doivent obligatoirement cesser. Les joueurs tout comme le plus commun des contribuables doivent passer à la caisse. Ce ne sera que justice. Déblayer le chemin Celà à propos des finances des clubs et de leur épuration. Sur le plan sportif à présent, il n'y a qu'à voir les prestations de nos différentes sélections nationales pour comprendre que le tableau est morne. Là aussi il y a donc urgence. Un intérêt accru à la formation s'impose. Le moment est venu sans doute de clarifier notre politique de recrutement de joueurs étrangers. Nous nous souvenons qu'en 2005, la décision de ne plus avoir recours aux gardiens de but étrangers avait été prise. Pourquoi ne pas l'instaurer ou l'élargir aux joueurs de champ. Faut-il rappeler que ces derniers empêchent les talents locaux d'émerger. Et puis soyons sincères , depuis 2007, l'année du sacre continental de l'Etoile Sportive du Sahel avec Oguymbie et Moussa Narry, aucun joueur étranger n'a pu imposer sa griffe et apporter le plus escompté. A titre d'exemple, l'Espérance Sportive de Tunis qui détient le record de finales perdues en Ligue des champions d'Afrique court depuis 1994 derrière une seconde consécration en Ligue des champions. Et Dieu sait combien d'étrangers ont participé à ces aventures continentales pour le résultat que l'on sait. Il est temps alors de mettre fin à cette fuite de capitaux et de donner la priorité au cru. Notre pays regorge de joueurs talentueux et il faudra savoir les encadrer. Ce n'est qu'à ces conditions que notre football pourrait être relancé et retrouver ses lettres de noblesse. Un travail de longue haleine certainement mais qui finira par porter ses fruits. C'est ce que nous souhaitons pour que notre sport roi sorte enfin de sa léthargie. Le temps de la relance est arrivé et nous devons nous y plier.