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En toute «FRANCHISE»
Le point sur les relations tuniso- américaines
Publié dans Le Temps le 02 - 11 - 2011

• C'est le système que préconisent les Américains dans ce qu'ils appellent la chasse aux investisseurs au profit de la Tunisie
Depuis des mois, les Etats Unis ne cessent de parler d'un intérêt particulier envers la Tunisie. Bien évidemment il s'agit aussi bien de l'attention du gouvernement américain, que celle de certaines organisations non gouvernementales ainsi que d'autres partisanes. Le côté business des relations est à chaque fois cité, et là, le discours restet le même.
On essaye toujours de rappeler, côté américain, les aides et les ‘dons' du pays de l'Oncle Sam à la Tunisie, notamment en ce qui concerne l'aide aux réfugiés. Mais sur le terrain, les initiatives semblent encore prendre du temps. Très peu d'informations ont circulé quant aux résultats des visites de certaines délégations américaines, qualifiées d'intéressantes, effectuées en Tunisie au cours des quelques derniers mois. Il est facile de noter que le volet politique, (et c'est compréhensible), l'a emporté sur les autres volets, mais à entendre Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, dire « que le business ne s'est jamais arrêté, ni au lendemain du 14 janvier, ni encore plus au lendemain de n'importe quelle autre date, notamment celle du 23 octobre », là, on peut commencer à se poser des questions.
C'était lors d'une réception d'accueil officiel en l'honneur de la délégation américaine, la dernière en date diraient certains, que Wided Bouchamaoui s'est exprimée. Une délégation d'investisseurs américains conduite par Lorraine Harriton, représentante spéciale des affaires commerciales et d'affaires du département d'Etat américain. « Il s'agit d'une visite d'entrepreneurs américains de haut niveau, de capital risqueurs et d'investisseurs de la Sillicon Valley et d'autres régions des Etats Unis ». La TACC, la Chambre Tuniso-Américaine de Commerce, qui a organisé ladite réception, et la NAPEO (Organisation pour le Partenariat Etats-Unis- Afrique du Nord pour le développement d'opportunités économiques), annoncent, par la même occasion, le lancement du premier projet NAPEO en Tunisie. Napeo, est « une initiative du département d'Etat américain réunissant des partenaires du PNB (Partners for a New Beginning, ou Partenariat entre un Nouveau Départ entre le monde arabe et les Etats Unis), ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile». Le Napeo dispose cependant de représentants locaux dans chacun des pays du Maghreb. Quant à cette délégation, qui commence son périple dans la région à Tunis, avant ses passages à Casa et à Alger, elle mènera ateliers, des tables rondes et des pitch sessions (sessions de présentations brèves) les 1 et 2 novembre « autour des thèmes clés de l'entrepreneuriat et l'investissement à un stade de démarrage ou de pré-démarrage ». On essayera d'examiner, de former et de conseiller les promoteurs de projets innovants tunisiens et les entrepreneurs qui gèrent des entreprises à de différentes étapes de développement : pré- lancement, start-up ou à un autre stade de croissance. Les sessions de formation seront organisées par Microsoft Innovation Center et l'incubateur Wiki Startup. Une énième session sera organisée par Telnet « sur le thème du rôle joué par les Business Angels dans le financement et l'accompagnement des start-ups ».
Pour Lorraine Hariton, «l'idée et les objectifs qu'ont les membres de la délégation américaine en venant en Tunisie, sont celles de se connecter et de se mettre en contact avec les entrepreneurs et hommes d'affaires tunisiens. Les aider à atteindre plus de succès et élargir leurs affaires. On veut jeter la lumière sur les hommes d'affaires qui ont du succès et les aider à intensifier leurs relations avec nous ». Pour Gordon Gray, ambassadeur des Etats Unis en Tunisie, « outre les rendez-vous politiques, la majorité des personnes présentes à ce rendez vous s'intéresse plutôt au business. Et ce à quoi le peuple tunisien aspire, dans les quelques années à venir, c'est à l'expansion des opportunités d'affaires, et c'est dans un tel domaine que cette délégation compte intervenir. Ce n'est pas seulement à cette occasion que nous comptons consolider les relations entre les deux pays », tout en citant certains rendez-vous pointant à l'horizon qui s'offriront aux businessmen des deux pays pour se rencontrer. « Ce sont des occasions qui représentent un très bon début d'un programme ambitieux susceptible de satisfaire les attentes et les besoins du peuple tunisien ».
Un début, mais ça mènera où ?
Il ne s'agit donc que d'un début. Un début d'une relation « d'affaires » qui, dans ses principes fondamentaux, repose sur le partenariat public-privé. Et selon la responsable américaine six domaines de coopération sont incorporés : « tout d'abord l'identification des entrepreneurs à forte compétence, capable de démarrer des affaires juteuses, puis les former (coacher) comment monter leurs entreprises, puis leur permettre l'accès au capital, ensuite les connecter avec les monteurs et les marchés, de telle façon à ce qu'ils puissent élargir leurs affaires. Enfin, il s'agirait d'améliorer les principes de régulation alors que la sixième étape est celle de célébrer leur réussite», nous précise Lorraine Harriton. Mais selon elle « nous essayons de les connecter avec le secteur privé et ses ressources. Ce n'est pas au secteur public de faire cela (financer), mais sa tâche consiste à rendre le secteur privé capable de le faire ». Interrogée sur les initiatives prises par le gouvernement américain pour encourager, concrètement, le secteur privé américain à s'intéresser encore plus à la Tunisie par des facilitations ou mêmes des incitations et pourquoi même pas des lois, la représentante du Département d'Etat souligne que « surtout avec le nouveau gouvernement qui sera mis en place, nous sommes ouverts à l'instauration d'un cadre permettant l'investissement. C'est ce que nous faisons dans le principe de la chasse aux investisseurs. Sous cette structure, nous rendrons l'opportunité encore plus intéressante et alléchante pour les investisseurs américains pour accéder au marché. C'est une priorité ». Répondant à notre interrogation quant à la ruée des décideurs américains sur la Franchise et si cette méthode est susceptible de créer les emplois auxquels aspire la jeunesse tunisienne, Lorraine Harriton dit que « c'est l'objectif : à savoir aider les gens à créer des projets pouvant gagner en importance et créer ainsi des emplois. C'est ça la valeur ajoutée. Aux Etats Unis, les nouveaux emplois sont essentiellement créés par des compagnies telles que Google, Facebook, Intel. Des entreprises qui ont émergé de rien pour devenir par la suite de grandes entreprises générant des emplois. C'est dans cette optique que nous nous concentrons sur le partenariat ».
Jusqu'à présent, les discours de bonnes intentions prolifèrent que ce soit de la part du gouvernement américain, que celui de certaines figures du Congress, provenant du parti Républicain, ou encore de la part des structures de l'ambassade des Etats Unis à Tunis, ne dépassent pas « les bonnes intentions ». Conditionner toutes sortes de partenariats et de coopération entre les deux pays pour être tributaires des calculs politiques, serait un grand fiasco pour ces relations tant aspirées par le peuple tunisien, et désormais partagées par le peuple américain lui-même. Conditionner cette coopération sur l'allégeance et l'alignement catégorique, serait encore pire. La question de l'Accord de Libre Echange entre les Etats Unis et la Tunisie est à nos yeux le plus important signal d'ouverture entre les deux économies, et surtout le plus important signe de volonté de hisser ses relations tuniso-américaines à ce niveau espéré. Sauf que, et depuis de longues années, cet accord est au stand by. Pour la responsable américaine « les Etats Unis ont un tel accord avec le Maroc. Et nous venons de signer trois nouveaux accords, l'un avec le Panama, l'autre avec la Colombie et le troisième avec la Corée (du Sud, bien entendu. Ndlr). C'était au bout de plusieurs années, parce qu'il y a l'occasion de voir et de revoir certaines choses. Actuellement, je pense que ce serait l'une des choses sur lesquelles nous pourrons nous concentrer». Dans combien d'années ? Personne n'a la réponse. Peut être bien que le gouvernement à venir serait capable de fructifier l'excellente entente existant entre les membres d'Ennahdha avec leurs homologues américains pour apporter un peu de choses sur le terrain. Une visibilité !


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