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Les EU réitèrent haut et fort leur soutien à la révolution et à la transition
Interview - Son Excellence M. Gordon Gray, ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, à La Presse

• «Malgré la tradition d'amitié historique que nous entretenons, nous n'avions pas de relation étroite avec Ben Ali et son gouvernement»
• Aucune entreprise américaine n'a quitté la Tunisie après le 14 janvier, contrairement à certaines rumeurs
• Visite le mois prochain en Tunisie d'une délégation d'hommes d'affaires US
L'entretien qui suit s'est déroulé dans les murs de l'ambassade des Etats-Unis vendredi dernier et fait le point de la position américaine dans ce contexte très particulier que traverse la Tunisie, mais aussi le monde arabe dans son ensemble. Il prépare le terrain, en quelque sorte, à la venue très prochaine d'une personnalité éminente du gouvernement américain dont l'identité n'a toutefois pas été dévoilée. Les réponses aux questions posées pour le compte de La Presse et de Essahafa sont précédées d'une déclaration de l'ambassadeur, dont le texte suit.
Les Etats-Unis ont fait un effort intense pour annoncer haut et fort leur soutien à la révolution et à la transition. Je voudrais à ce propos rappeler les félicitations des Etats-Unis formulées par le président Obama lors du discours de l'état de l'Union et, surtout, le fait que tous les membres du Congrès se sont levés à cette occasion et ont applaudi pour saluer ce qui s'est passé en Tunisie. Il est aussi très important de souligner que le sous-secrétaire d'Etat américain, M. Jeffrey Feltman, a été l'officiel étranger le plus haut gradé à faire le déplacement en Tunisie : il est venu le 24 janvier, soit 10 jours après la révolution. Sa visite a été, de son point de vue, d'autant plus importante parce qu'il avait été en poste à Tunis entre 1998 et 2000 et qu'il connaissait beaucoup d'amis qu'il ne s'attendait pas à revoir et dont certains sont devenus ministres. Et puis il y a eu des pas très concrets qui ont suivi: je citerai seulement la révocation par le ministère des Affaires étrangères des visas aux membres de l'ancien régime et le fait que le ministère des Finances a demandé aux banques américaines de faire très attention aux mouvements de fonds liés à ces personnes.
Mais, tout aussi important que le soutien politique que les Etats-Unis essaient d'apporter, il y a les problèmes économiques de long terme à résoudre. Je fais spécialement référence ici au besoin d'attirer en Tunisie des investisseurs américains, ce qui est de nature à renforcer les opportunités d'emploi. A cette fin, et pas plus tard qu'hier après-midi, j'ai reçu les représentants des entreprises américaines installées ici à Tunis pour leur donner une idée de la façon dont se présentent les choses, écouter leurs préoccupations et leur dire que nous continuerons d'apporter notre soutien aux entreprises américaines, non seulement pour que celles qui sont ici développent leurs affaires, mais aussi pour que d'autres viennent s'installer. Et je voudrais saisir cette occasion pour démentir des rumeurs selon lesquelles certaines entreprises américaines avaient ou quitté la Tunisie ou mis fin à leurs activités : ce n'est absolument pas le cas‑! Toutes les entreprises américaines restent ici. Et, au-delà des rencontres avec les hommes et femmes d'affaires qui sont installés ici en Tunisie, nous sommes en train de préparer la visite d'une délégation d'hommes d'affaires vers la fin du mois de mars. Et c'est très important parce que, maintenant, à partir de ce qui s'est passé en Tunisie, de ce qui a été accompli par les Tunisiens, le fait aussi que cela ait été mentionné dans le discours de l'état de l'Union, la Tunisie est beaucoup plus connue aux Etats-Unis et cela représente une opportunité pour tirer profit, non seulement d'une publicité gratuite, mais d'une publicité très positive.
Quelle est la position des Etats-Unis vis-à-vis de la révolution populaire tunisienne et quelle évaluation font-ils de l'évolution des événements ?
J'espère que notre position est très claire quant à notre soutien à ce qui s'est passé et à la transition. En ce qui concerne l'évaluation de la situation actuelle, je crois que le gouvernement de transition est en train de faire des pas très importants en vue de préparer le terrain pour des élections libres dans six mois. Il est très important que le Premier ministre ait déclaré que les élections se dérouleraient en présence d'observateurs internationaux. Tous les Tunisiens avec qui j'ai parlé, qu'ils soient à l'intérieur du gouvernement ou en dehors du gouvernement, dans le secteur privé ou ailleurs, tous veulent des élections claires, transparentes et crédibles et considèrent que c'est très important pour l'avenir de la Tunisie.
Quelles sont les nouvelles perspectives, du point de vue économique, qui sont rendues possibles grâce à la disparition de l'ancien pouvoir, et dans quels domaines précis pensez-vous que s'offrent des opportunités d'affaires?
Je pense qu'avec le nouveau système, avec la famille du président qui est partie, il va y avoir un recul drastique de la corruption qui bloquait la performance économique. Il est indéniable que les barrières artificielles qui gênaient le libre-échange, une fois supprimées, vont redonner confiance aux investisseurs tunisiens. On a vu dans le passé qu'il y avait un taux relativement limité de l'investissement intérieur mais, maintenant, avec la situation nouvelle, on pense que cet investissement va repartir et cela aura des effets bénéfiques sur l'économie tunisienne.
Et concernant les perspectives des échanges économiques entre les deux pays ?
Ce que je dis généralement aux hommes d'affaires, c'est que la Tunisie est un pays structurellement intéressant pour l'investissement. Parmi les raisons que je cite, il y a les infrastructures qui sont bonnes. Plus important encore, le fait que la Tunisie a une main- d'œuvre très éduquée. D'autre part, la Tunisie constitue une plateforme très intéressante pour l'exportation : c'est un pays à partir duquel on peut exporter en direction des autres pays du Maghreb, mais aussi des pays européens qui sont proches, ainsi que des pays de l'Afrique subsaharienne, à la fois pour des raisons géographiques et parce que la Banque africaine de développement est installée ici et que sa présence offre des perspectives.
Y a-t-il un programme visant à soutenir la Tunisie sur le plan économique à travers les aides que les Etats-Unis réservent à certains pays étrangers, et ce, afin d'assurer la réussite de la révolution tunisienne, garantir l'équilibre économique et social et garantir la stabilité politique de la Tunisie ?
Dans la période qui a suivi immédiatement la révolution, nous avons fait un don d'urgence au Croissant-Rouge d'un montant de 50.000 dollars, ce qui était le maximum que nous pouvions prévoir dans un délai aussi court. En outre, nous venons juste d'accueillir une équipe multi-institutionnelle qui est venue du gouvernement américain pour réaliser une évaluation des besoins immédiats dans les différents secteurs : soutien aux médias, à la société civile, etc. La semaine prochaine, nous devrions recevoir la visite d'une personnalité importante du gouvernement américain qui va pouvoir évoquer ce que nous allons faire d'une façon plus détaillée que ce qui est le cas pour l'instant. J'ai aussi mentionné la visite, fin mars, de la délégation d'hommes d'affaire américains, ce qui est un signe très positif et nous espérons que cela pourra conduire à un engagement américain plus important en Tunisie, en termes d'investissement.
Pouvons-nous savoir qui est cette personne attendue ?
Non, pas encore ! Je le ferai savoir dès que possible…
Le partenariat avec l'Europe demeure pour les pays du Maghreb une perspective naturelle pour des considérations d'ordre géographique et historique. Comment percevez-vous le positionnement de votre pays par rapport à cela et comment voyez-vous aussi l'avenir des relations américano-maghrébines ?
Les Etats-Unis et la Tunisie ont une longue histoire d'amitié, avant même la période de l'indépendance. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le président Obama a organisé un repas d'Iftar à la Maison- Blanche. Dans les remarques qu'il a faites à cette occasion, il a dit que le premier repas d'Iftar jamais organisé à la Maison-Blanche l'a été par le Président Jefferson en l'honneur d'un émissaire en provenance de Tunisie. Cela fait plus de deux cents ans maintenant. Ici, à l'ambassade, quand vous rentrez ou sortez, vous pouvez voir inscrits sur une plaque les noms de mes prédécesseurs qui ont travaillé ici. L'un de ces noms est Hooker Doolittle, qui était consul général lors de la Seconde Guerre mondiale. C'était un fervent défenseur de l'indépendance de la Tunisie. Il y a d'ailleurs une rue qui porte son nom à Tunis. Après que la Tunisie a réalisé son indépendance, il y a eu un très grand soutien de la part des Etats-Unis : nous avions de très importants programmes de développement ici à travers l'USAID et les Peace Corps et nos calculs établissent que le montant des sommes accordées au titre de l'assistance à la Tunisie durant son histoire s'élève à plus de 6,5 milliards de dollars. Je pense donc que lorsque vous avez de telles bases dans la relation traditionnelle d'amitié et lorsque vous y ajoutez ce qui a été admirablement accompli par les Tunisiens le mois dernier, cette amitié ne peut que continuer de croître.
Y a-t-il une nouvelle vision concernant les relations américano-tunisiennes au regard des changements survenus?
Oui, en effet. Je pense que, malheureusement, sous l'ancien régime, il était difficile pour nous, en tant qu'ambassade, et pour le peuple américain, d'avoir ce que j'appellerais une interaction normale avec le gouvernement. Il était difficile pour vous, journalistes, de venir dans cette ambassade et d'avoir un entretien comme celui que nous avons. Et même si vous aviez cet entretien, il ne vous était pas possible de poser les questions que vous posez… Bon, c'est juste un exemple, mais je pense que c'est un bon exemple. Parce que, avant, ce n'était pas de votre faute, pas de la nôtre non plus : vous vouliez nous parler, nous voulions vous parler et, à travers vous, parler au peuple tunisien, mais nous n'en avions pas la possibilité, et nous savons tous pourquoi. Maintenant, après la révolution, je dirais que tout est désormais possible. En considérant le futur, je pense qu'il y a place à une coopération plus importante, comme cela a été le cas dans une période plus ancienne de nos relations, ainsi que je l'ai rappelé.
Comment percevez-vous la menace de l'islam jihadiste au vu des derniers développements au niveau régional ?
Je suis arrivé en septembre 2009. De 2005 à 2008, j'ai été sous-secrétaire adjoint au sein du bureau chargé du Moyen-Orient et du Maghreb. J'évoque cela parce que, lorsque je menais cette mission, nous avons observé une augmentation des activités de violence terroriste par la branche Maghreb d'Al-Qaïda. Et je garde en mémoire les deux explosions terribles à Alger qui ont tué tant d'Algériens. Je pense que, depuis que ces deux attentats ont eu lieu, on a assisté à ce qui m'a frappé comme étant un effort réussi visant à limiter l'activité de ce groupe. Evidemment, ce groupe existe toujours et ses activités terroristes n'ont pas cessé. Je ne suis pas en train de dire que la menace a disparu. Mais mon avis est que le gros de son activité se situe plus au sud et à l'ouest que du côté de l'Algérie et de la Tunisie. Bien sûr, cela ne veut pas dire que nous – nous les Etats-Unis, mais aussi la Tunisie et tous les gouvernements concernés – n'avons pas à être vigilants : manifestement nous devons l'être et nous devons coopérer sur cette question.
Les Etats-Unis ont adopté une attitude de soutien à l'égard de la révolution tunisienne dès ses débuts mais ce soutien a été hésitant dans le cas de la révolution égyptienne. Est-ce que cela est lié aux intérêts d'Israël ?
Je pense que les déclarations du président Obama au sujet de ce qui se passait en Egypte étaient claires pour apporter son soutien à la revendication d'un champ politique plus large et à ce que faisaient les Egyptiens.
Il y a eu une attitude de silence au début de la révolution égyptienne et le soutien ne s'est manifesté que lorsque les événements se sont précisés.
Je comprends la question mais je dis que les déclarations du président étaient bonnes dès le début. Il est important de se rendre compte à quel point les choses sont allées vite. Les premières manifestations ont eu lieu le mardi 25 janvier et le président Hosni Moubarak a présenté sa démission le vendredi 11 février : c'est encore plus rapide qu'ici quand on y pense. Non, je pense que les déclarations allaient dans le sens du soutien.
Quelles sont les implications de ce qui se passe en ce moment du point de vue du rôle des Etats-Unis en tant que médiateur et parrain du processus de paix ?
Pour ce qui s'est passé ici, je ne vois pas une quelconque implication. En ce qui concerne ce qui s'est passé en Egypte, les implications les plus importantes résident dans le fait qu'avant on avait une vue très claire au sujet des positions du président Moubarak sur ces questions, mais le gouvernement de transition et le Conseil militaire ont maintenu le ministre des Affaires étrangères Aboul Gheit, et ils ont fait des déclarations indiquant qu'il y aurait continuité en matière de respect des accords internationaux. Mon pronostic est qu'il y aura continuité au sujet du processus de paix : c'est mon pronostic !
Les relations tuniso-américaines ont connu un moment embarrassant et gênant lors de la divulgation des informations de WikiLeaks. Pouvons-nous avoir des détails sur cet épisode ? Nous avons appris par des sources tunisiennes et étrangères que l'ambassadeur américain a fait l'objet de pressions de la part du ministère tunisien des Affaires étrangères, et en particulier de la part de M. Abdelwaheb Abdallah, qui occupait le poste de ministre au début de cette période.
Je ne veux pas parler des prétendus télégrammes de WikiLeaks qui pourraient ne pas donner une idée exacte de ce que cette ambassade a rapporté à Washington dans le passé. Mais je pense qu'il est important de réaliser que, malheureusement et malgré la tradition d'amitié historique que nous entretenons, nous n'avions pas de relation étroite avec Ben Ali et son gouvernement. Comme je l'ai dit à vos collègues d'autres médias, nous avons eu de très grandes divergences avec Ben Ali quand il a soutenu l'invasion du Koweït par Saddam Husseïn il y a 20 ans et nous avions des désaccords importants aussi au sujet de la façon dont on limitait les aspirations du peuple tunisien en matière de liberté d'expression, de liberté de se rassembler, d'élections libres. Mais ce qui est plus important à considérer, c'est que, comme je l'ai dit en réponse à une question précédente, nous avons désormais de plus grandes opportunités, maintenant que les canaux de la communication sont de nouveau ouverts, non seulement avec le gouvernement, mais aussi avec les médias et avec le peuple tunisien, de manière à remettre la relation à sa juste place, celle qui était la sienne auparavant.
Vous n'avez pas répondu à la question concernant la tension qui a existé au moment de l'épisode WikiLeaks.
La position américaine concernant les élections qui se sont déroulées ici était très claire. Le 26 octobre 2009, un jour après les élections, le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires publiques répondait à la presse et avait été clair en faisant part de sa préoccupation concernant la manière dont les élections s'étaient déroulées. Ce n'est pas un secret que le président Obama n'a pas envoyé de message de félicitations à l'occasion de sa «réélection». La position publique était très claire. Cette position était encore plus claire dans le privé.
Il est certain que ce qui se passe dans le monde arabe en matière de demande de démocratie a un impact sur les relations américano-israéliennes. Est-ce que les Etats-Unis vont se ranger du côté d'Israël contre cette évolution vers la démocratie ou est-ce qu'ils vont revoir leur attitude à l'égard d'Israël dans le sens d'une solution pacifique du problème palestinien?
Je ne vois pas de rôle de la part d'Israël dans ce qui se passe au niveau du monde arabe. Je n'en vois pas dans ce qui s'est passé en Tunisie et je n'en vois pas dans ce qui s'est passé en Egypte. Donc, premièrement, je ne vois pas de rôle d'Israël du tout et, deuxièmement, le président Obama, dès le premier jour de son mandat, a mis l'accent sur la nécessité de trouver une solution juste au problème israélo-palestinien. Il reste fermement engagé au service de cet objectif et déterminé à faire en sorte que nous fassions tout ce qu'il est possible de faire pour aider les deux parties à parvenir à une solution juste et durable au conflit.


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