• 25 élèves aux arrêts • A l'origine, règlements de compte entre élèves du lycée de Hammam-Lif et ceux d'Ezzahra Une bande d'élèves venus du Lycée de Hammam-Lif, accompagnés d'autres jeunes délinquants armés de couteaux, de bâtons et de barres de fer, ont fait irruption dans la cour du Lycée Ezzahra après avoir escaladé la clôture, haute de deux mètres. Pour des raisons non encore précisées, cette bande a semé la terreur parmi les élèves du lycée en perpétrant des actes de violence contre plusieurs élèves dont plusieurs ont été grièvement blessés. Il a fallu l'intervention d'agents de la sécurité pour mettre fin à cette bagarre qui aurait pu tourner au désastre. Mais, ce jour-là, les malfaiteurs ont pris la poudre d'escampette avant d'être arrêtés par les forces de l'ordre. Le directeur du lycée Ezzahra a pris la décision de fermer l'établissement durant toute la journée du mercredi, après approbation du Commissariat Régional d'Education de Ben Arous. Il s'est réuni le lendemain avec tout le corps enseignant et les agents scolaires afin de prendre les mesures nécessaires contre ces agressions violentes qui portent atteintes à l'intégrité de l'établissement et au personnel éducatif, d'autant plus que les auteurs de ces actes de violence se sont révélé récidivistes. En effet, ils étaient à l'origine, samedi dernier, d'une série d'attaques perpétrés à l'extérieur du même lycée provoquant la panique parmi les élèves; de plus, au moins quatre voitures appartenant à des enseignants ont été partiellement endommagées. Suite à ces actes violents, nous a-t-on informés, les agents de la sécurité ont surpris quatre élèves du Lycée Ezzahra en train de préparer une contre-attaque en vue de se venger des élèves du Lycée d'Hammam-Lif, lesquels ont avoué les faits en indiquant les noms et tous les signalements nécessaires des agresseurs. Après quoi, la police a procédé à l'arrestation de toute la bande, en tout 25 élèves qui, a-t-on appris de sources informées, comparaitront devant le tribunal pour enfants, sachant que le directeur du Lycée Ezzahra n'a pas retiré sa plainte. D'après les premiers témoignages qu'on a recueillis, ces actes de violences seraient dus à des rivalités et des règlements de compte entre des élèves originaires d'Hammam-Lif et d'autres du Lycée Ezzahra. D'autres sources parlent d'une «rivalité amoureuse » qui a donné lieu à ces affrontements. Quant au conseil du Lycée Ezzahra, il a pris des décisions immédiates qui seront mises en application juste après les vacances et qui consistent en ces points : d'abord, interdiction d'accéder au sein de l'établissement sans le port d'un badge, ensuite le renforcement du corps des surveillants, sachant que le nombre actuel est très insuffisant (7 surveillants pour 1650 élèves !), enfin la création d'un comité de protection de l'institution contre d'éventuelles agressions groupant tous les acteurs scolaires (administratifs, enseignants, surveillants et élèves). Hechmi KHALLADI