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Enfin, le Ministère de l'Education tranche
Polémique autour des cours de rattrapage dans les écoles et les collèges
Publié dans Le Temps le 13 - 12 - 2011

Depuis plusieurs années, les cours de rattrapage organisés dans les écoles primaires et les collèges à l'intention des élèves de l'enseignement de base en difficulté ont toujours été parrainés par l'OTEF (Organisation Tunisienne de l'Education et de la Famille). Au lendemain de la Révolution du 14 janvier, les fonctions de cette organisation ont été gelées jusqu'à nouvel ordre, par conséquent, les cours de rattrapage ont connu dès le début de la rentrée scolaire une certaine confusion aussi bien à l'échelle administrative qu'auprès des enseignants chargés de ces cours.
La polémique qui s'est déclenchée porte sur le quota (20%) prélevé des honoraires et destiné à la caisse de l'OTEF que la majorité des enseignants refusent de payer prétextant que cette organisation ne gère plus ces cours de rattrapage. Or, du côté administratif, on laisse entendre que ces 20% n'étaient pas entièrement destinés à l'OTEF qui n'en recevait en réalité que 2,5 de la totalité des revenus, le reste étant réservé au personnel veillant à l'organisation de ces cours (ouvriers, surveillant, directeur…)
Le problème
En effet, les cours de rattrapage donnés au sein des établissements (qu'il ne faut pas confondre avec les cours particuliers donnés à l'extérieur !) réalisaient d'importantes rentrées d'argent, mais l'OTEF n'en recevait que 2,5 % des recettes. Autrement dit, sur mille dinars, elle n'en recevait que 25 dinars. Par exemple, si l'élève paie mensuellement 15 dinars, 80% (soit 12 dinars) vont au prof concerné, les 20 % restants sont répartis sur les agents qui veillent sur le déroulement de ces cours (le directeur, le surveillant, l'ouvrier…), y compris l'OTEF. Selon le règlement suivi depuis longtemps, les 20% sont répartis comme suit : 10% pour les agents administratifs chargés de l'organisation et de la bonne marche de ces cours, 5% pour les ouvriers assurant certains services de propreté et d'aménagement des salles ; ce qui reste, c'est-à-dire 5% est partagé entre l'OTEF (2,5%) et une caisse destinée aux cas urgents pouvant survenir dans l'établissement (25%). Toutefois, on ne peut pas toujours définir ces cas urgents ni savoir où sont dépensés ces 2,5%. Certains directeurs vous diront que ces 2,5% sont d'un grand secours pour l'exécution de travaux urgents ou l'achat de certaines fournitures nécessaires pour des réparations immédiates ou occasionnelles (peinture, serrures, interrupteurs, lampes…). Abstraction faite de tous ces calculs, le problème réside dans le refus de certains enseignants chargés de ces cours de rattrapage de payer les 20% en l'absence d'un nouveau texte réglementant ces cours après le gel des fonctions de l'OTEF.
La solution
Le Ministère de l'Education vient de publier une circulaire envoyée le 05 décembre à tous les établissements de l'enseignement de base (écoles et collèges) pour lever toute équivoque sur la répartition des recettes provenant des cours de rattrapage. Cette circulaire stipule que « dans le cadre des efforts fournis pour améliorer le niveau scolaire et accroitre son rendement et eu égard au déficit remarqué chez certains élèves au niveau des acquisitions, il a été décidé de maintenir les cours de rattrapage ou de soutien durant l'année scolaire 2011/2012 selon les dispositions antérieures, sachant que les rétributions relatives à chaque partie seront réparties comme suit : pour les écoles primaires, 80% des revenus provenant des cours aux enseignants chargés de cette mission, 10% pour les agents administratifs, 5% pour les ouvriers et 5% pour le compte de la caisse de l'association du développement scolaire de l'établissement. Idem pour les collèges, sauf que les 5% restants seront virés par l'intendant de l'établissement dans le budget au titre de « ressources autonomes». Donc, d'après cette circulaire, les 5% reviendront totalement à l'établissement et l'OTEF n'aura plus sa part traditionnelle. Le chapeautage des cours de rattrapage sera l'apanage des commissaires régionaux de l'éducation qui seront appelés à gérer toutes les procédures administratives et à contrôler toutes les questions financières concernant ces cours de rattrapage.
Les réactions
Une telle circulaire vient de résoudre le problème soulevé depuis le début de l'année scolaire au sein des établissements où se déroulent les cours de rattrapage ou de soutien en mettant fin à une polémique devenue sérieuse ces derniers mois entre l'Administration et les enseignants chargés de ces cours à propos des 20% retenus de leurs honoraires. Cependant, la plupart des directeurs des collèges ne sont pas assez satisfaits à cause des 5% qui devront faire partie du budget de l'établissement ; car cela pourrait entraver certaines dépenses urgentes exigées par des circonstances ou des événements inattendus qui peuvent survenir et qui demandent une solution immédiate. Or, avec la nouvelle formule, il faudrait passer par plusieurs étapes pour acheter des fournitures ou payer des services (passer la commande, attendre la livraison, chercher le fournisseur qui accepte un certain moyen de règlement…) A ce propos, un directeur de collège nous a confié : « Imaginez que j'ai dû payer de mon propre argent un cadenas, un sac de ciment et la reproduction de plusieurs clés pour résoudre des cas urgents. Ces dépenses, quoique modestes, sont très importantes dans la mesure où elles portent des solutions immédiates aux éventuels problèmes qui se posent (vitre cassée à réparer, interrupteur arraché à changer, lampe brûlée à remplacer…) Toutes ces dépenses presque quotidiennes ne devront pas passer par les étapes qu'exigent les grands travaux ou l'achat d'équipements nouveaux. Rares sont les fournisseurs qui acceptent de vous livrer une facture pour un montant de 5 ou 10 dinars et encore moins d'attendre des mois pour être payés ! » La décision d'insérer les 5% dans le budget de l'établissement aura-t-elle des incidences néfastes sur les initiatives financières du chef de l'établissement en faveur d'une éventuelle dépense urgente, utile et nécessaire, sans laquelle la vie scolaire pourrait être entravée ?


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