De Mustapha ZOUBEIDI - Il reste deux jours à vivre à l'année 2011 que l'Histoire ne manquera pas de nous dire combien elle fut d'exception. Ses promesses sont telles que les vœux que le coutume nous invite à faire à chaque nouvelle année prennent un tout autre sens que par le passé. Tenus au rituel, il nous coûte de quitter cette année qui s'achève sans rappeler au moins ce qu'elle nous a légué. Des perspectives nouvelles qui font cette fois de nos vœux des espoirs réels et non plus comme des chimères que durant des lustres nous savions vains. Car l'année qui s'achève en plus de nous faire récupérer le vrai sens de deux mots, nous a enseigné qu'au lieu de souhaits c'est volonté qu'il faut émettre et qu'en guise de vœux c'est à la détermination de les réaliser qu'il faut s'attacher. Maintenant que la rupture avec la pensée unique est consommée et que l'initiative est libérée de ses chaines, il nous appartient de préserver cette chance pour la transmettre entière à ceux qui, demain, nous jugeront à notre tour. Dans le domaine qui nous intéresse où tant d'édifices sont à reconstruire et d'aberration à redresser, notre chance d'y parvenir tient dans l'interprétation correcte de deux maîtres mots. Si à tous les étages de la société sportive on parvient à dépasser la lettre, pour retenir l'esprit de liberté et démocratie le pari que nous fait faire l'année qui va mourir sera gagné. Si on est convaincu que liberté sans respect des codes établis n'est que dispersion et désordre et que démocratie sans responsabilité n'est qu'anarchie. De ce postulat dépendra notre avenir. Si quand même nous devons sacrifier au rituel que la coutume nous impose, nous préférons nous circonscrire à un seul vœu : que la liberté et la démocratie retrouvent leur véritable sens. Car seuls ces deux vocables suffisent pour conquérir l'avenir.