De Mustapha ZOUBEIDI - Aujourd'hui, l'an 2010 va, à son tour, nous dire Adieu. Il ira s'ajouter à la longue suite de l'histoire qui, pour des raisons de facilité, se compte en siècles et en décennies. 2010 aura donc le privilège de clore la première décade d'un nouveau siècle qui, de son côté, a fait débuter un millénaire nouveau. La tradition qui veut qu'à la veille d'un nouvel an, on fait le bilan de celui qui va mourir, nous incite cette fois à prendre en compte le symbolisme du nombre qui, s'agissant du domaine qui nous intéresse ici, est plus à même de nous renseigner sur ce qu'on a réalisé, en évitant la courte vue que représente une seule année. Dix ans, c'est en effet assez pour apprécier si nos calculs étaient justes, ou nos espoirs déçus. Certes l'année qui aujourd'hui va s'achever, ne nous a pas vus à la Coupe du Monde à laquelle nous commencions à nous habituer. Certes, en une décade, la stabilité ne s'est pas fait remarquer par sa continuité. Sept bureaux fédéraux et près d'une dizaine de sélectionneurs nationaux se sont succédé, mais la base que constitue le nombre de licenciés ne s'est pas élargie, ni la pyramide qui porte l'élite ne s'est élevée. C'est dans ce constat qu'il faut, à notre avis, apprécier non plus l'année mais la décennie. Comme un bilan ne vaut que par les conclusions qu'il permet de tirer, force est de constater que finalement notre football ne s'est particularisé que par deux faits : Une seule coupe d'Afrique des nations sur laquelle déjà six ans sont passés et une instabilité chronique de notre institution fédérale et plus grave, le nombre de techniciens issus d'autant d'écoles que nous avons consommé. Demain, une nouvelle année va commencer pour inaugurer une nouvelle décennie. Les conclusions qu'on aura su, je l'espère, tirer de celle qui va rentrer dans le passé, n'auraient aucun sens si elles ne serviront pas pour la décennie qui s'ouvre sur l'avenir.