Une enveloppe de 250 mille dinars de Slim Riahi Le vice-président du Club Africain Salah Manaï a tenu à réagir après la parution de certains articles faisant état d'une situation alarmante au sein du club de Bab-Jedid. Notre interlocuteur, sans nier les faits, a cherché plutôt à en atténuer la teneur en affirmant que ce que vit son club est le dénominateur commun de toutes les associations sportives tunisiennes. Salah Manaï rappelle que : « Tous les clubs tunisiens connaissent les mêmes difficultés. C'est un problème d'argent qui n'est pas propre au Club Africain. Je ne sais pas pourquoi on focalise sur nous alors que d'autres associations traversent des moments beaucoup plus difficiles que les nôtres. Il faut également savoir faire la part des choses et se dire qu'avec ce que traverse le pays sur tous les plans, la situation financière des clubs ne peut être meilleure que celle d'aujourd'hui. Sinon, je pense qu'on exagère un peu avec le Club Africain puisqu'on critique tout, même les résultats. Je rappelle que nous avons atteint la finale de la coupe de la CAF avec seulement seize joueurs. Nous avons perdu aux tirs au but et je pense que notre parcours fut positif. La presse s'acharne pour nous critiquer alors que nous avons composé avec les moyens de bord et atteindre la finale est en soi un exploit. Pour revenir au problème d'argent, je pense qu'on s'en sortira. Les rentrées que nous attendons sont nombreuses. Celle du Promosport, des droits de retransmission, de l'UNAF, de la CAF et nous comptons faire deux à trois soirées Gala pour renflouer les caisses du club. Je pense que l'on sortira. Il faut tout simplement y croire et nous laisser travailler en évitant de dire tout et parfois n'importe quoi sur les colonnes des journaux. » Qu'entend notre vis-à-vis par n'importe quoi ? Il voulait tout simplement rappeler que l'actuel bureau n'est en rien responsable de ce qui s'est fait avant. Et quand on dit avant, on se réfère à l'affaire Traoré cédé n'importe comment, sans que l'on sache où est parti l'argent de son transfert. Salah Manaï s'est expliqué en ces termes : « on ne peut pas nous accuser de tous les maux du Club Africain. On parle d'argent de Traoré. C'est une affaire du ressort de l'ancien bureau. Posez la question à Mounir Balti, Chihab Khiari et Majdi Khlifi. En ce qui nous concerne, on va vérifier et demander des comptes au trésorier de l'époque. Le problème, c'est que la transaction s'est faite avec de l'argent liquide… Quant à sa présence et son action au sein du bureau directeur, Salah Manaï s'est empressé de dire que les choses vont changer : « Ecoutez, au début, et tout de suite après les élections, je me suis senti isolé. Maintenant, je serai plus actif et j'ai décidé de ne plus laisser faire car je sens que la situation au sein du club pourrait empirer si nous restons tous les bras croisés. Le courant passe beaucoup mieux avec Jamel Atrous qui commence à connaître ses vrais amis. On se concerte et on décide ensemble pour le bien du club. » Nous avons profité de l'occasion pour connaître son point de vue sur le proche entourage de Jamel Atrous, pris en otage, comme le Club Africain d'ailleurs, par des avocats. Salah Manaï n'a pas trop hésité pour dire que c'est à Jamel Atrous de répondre à cette question. Il sait que certains sont partis et que d'autres vont bientôt le faire… Nous avons également parlé de Slim Riahi qui a déjà mis la main à la poche en donnant quelque 250 mille dinars au Club Africain. Une manne qui vient au bon moment pour Jamel Atrous. Une collaboration et une présence qui ne peuvent faire que du bien aux « Rouge et Blanc ». En attendant de le voir peut-être un de ces jours président…