Alors que le pays passe par une transition délicate à tous les points de vue, les vieux démons réapparaissent à nouveau pour nuire à ce pays connu pourtant pour sa tolérance et sa quiétude. Au moment où tout un chacun aspire voir la Tunisie retourner au plus vite sa vitesse de croisière, afin de rattraper le temps perdu et combler les dégâts subis depuis une année,certaines personnes mal intentionnées trouvent le moyen de mettre le bâton dans les roues donnant ainsi l'impression d'être carrément contre l'épanouissement de ce pays. A notre avis, ces gens là qui sont manifestement anti-troïka confondent entre les trois partis au pouvoir et l'intérêt suprême de l'Etat. D'ailleurs, l'accès d'Ennahdha au pouvoir est des plus légitimes. Les suffrages en ont voulu ainsi et la règle démocratique doit obliger la minorité perdante aux élections à s'incliner devant le choix de la majorité. Malheureusement, il se trouve qu'il y a encore ceux qui n'ont pu accepter la règle pour pousser la contestation au plus bas niveau. Mais le plus grave, c'est que les débats télévisés ne font que mettre le feu aux poudres, mettant en doute, le moindre effort du gouvernement et allant même jusqu'à émettre des suspicions sur la sincérité de ses efforts. Or, le risque qui guette le pays est de le voir se morfondre dans une crise de confiance, tout en imaginant les conséquences qui s'ensuivent. Les Tunisiens, les vrais Tunisiens n'aimeraient guère voir un tel scénario se reproduire. Mais, il faut avouer que la menace demeure persistante, avec ces grèves et ces agitations qui n'en finissent pas dans tous les coins du pays. Un grand ouf de soulagement a été poussé par tout le peuple, dès que Ben Ali a pris, le 14 janvier 2011, la poudre d'escampette. Avec son départ, on a cru que la dictature n'a plus raison d'être en Tunisie, mais voilà qu'une autre dictature, celle de la rue qui entend gagner du terrain grâce au silence des partis politiques et à la passivité de la société civile. Silence complice ? Oui, il y a un peu de cela, puisque personne n'a pas pris courageusement les devants pour dénoncer haut et fort ces dépassements inqualifiables, faisant revenir notre Tunisie, deux siècles en arrière. Il n'y a pas de plus légitime pour un être humain que de vivre dans la dignité et à l'abri du besoin. Néanmoins, après avoir été massacré puis carrément paralysé, notre pays a besoin quand même d'un temps nécessaire pour recouvrer son immunité. Reste à savoir si les Tunisiens sont capables de faire preuve de patience, pour aspirer à des lendemains meilleurs. Sinon, ces lendemains ne seront que de plus en plus en plus sombres. Il faut être réaliste et honnête vis-à-vis de soi-même avant de revendiquer quoi ce soit !!