Eliminées en CAN 2012, les équipes du Niger et du Maroc s'affrontent aujourd'hui à Libreville pour leur dernier match, en phase de poules. Un match sans enjeu même si les Marocains ne veulent pas quitter la compétition avec un zéro pointé et les Nigériens espèrent remporter leur(s) premier(s) point(s) dans une phase finale de Coupe d'Afrique des nations. Depuis le début de cette Coupe d'Afrique des nations de football, les stades sont rarement pleins. Sauf quand les pays hôtes jouent. Le Gabon parti à Franceville pour défier la Tunisie, les équipes du Maroc et du Niger se retrouvent donc seules à Libreville. Elles partageront leur déceptions avec très peu de spectateurs, le 31 janvier prochain au Stade de l'amitié sino-gabonaise. Le match qui va opposer le Mena aux Lions de l'Atlas sera sans enjeu. La désillusion est forte, surtout du côté d'une équipe marocaine présentée comme une des favorites de cette CAN 2012. Les Lions de l'Atlas ont cédé par deux fois sur le score de 1-2 : face à la Tunisie, puis face au Gabon. Résultat, les Lions de l'Atlas sont éliminés et n'ont plus qu'un maigre but : ne pas quitter le tournoi avec un zéro pointé comme l'équipe du Sénégal. Tournés vers la CAN 2013 Pour le Niger, c'est une autre histoire. Les Nigériens ont marqué leur tout premier but en phase finale de Coupe d'Afrique des nations face à la Tunisie (1-2). Ils espèrent aussi remporter leur tout premier point durant la CAN 2012. Voire leurs tous premiers… « On veut les trois points ! » lâche Moussa Maazou. « On va tout faire pour gagner ce match parce qu'on est déterminés », poursuit l'avant-centre. « On était déçus mais on a reçu des échos favorables du pays. Les gens sont supers fiers de nous. » Une victoire confirmerait les progrès nigériens. Restera ensuite à renouveler l'expérience en 2013. Comme son adversaire marocain, la sélection nigérienne n'aura besoin que de deux matches disputés entre les 7 et 9 septembre puis 12 et 14 octobre 2012 pour se qualifier pour la CAN 2013 en Afrique du Sud.
Le football marocain risque-t-il d'imploser ? A son arrivée à la tête de la Fédération Royale Marocaine de Football, Ali Fassi-Fihri avait hérité d'une situation catastrophique avec une équipe nationale en pleine déroute mais également un football local en pleine déshérence. Le bilan de la nouvelle équipe de la FRMF, tel qu'il aurait été dressé avant la CAN, paraissait porteur de nombreux signes d'espoir avec notamment les avancées suivantes : a/ Une amélioration des résultats des clubs marocains en compétitions africaines (3 finalistes en deux ans avec deux titre en coupe de la CAF) ; b/ Une remise à niveau progressive des équipes d'élite avec la mise en place du premier championnat professionnel de l'Histoire ; c/ Une meilleure représentativité du Maroc dans les instances internationales ; d/ Un effort important pour améliorer le rendement des équipes nationales marocaines de jeunes, avec notamment à la clef une qualification pour les JO 2012. Mais la débâcle marocaine à la CAN 2012 aura tout chamboulé dans la perception des Marocains, certains experts réclamant même le départ du président de la FRMF. Des zones d'ombre à dissiper a/ Un patron à temps partiel : le président de la FRMF est par ailleurs le patron de l'Office National d'Electricité et de l'Eau Potable. Deux tâches gigantesques qui posent avec acuité une problématique essentielle : Mr Ali Fassi-Fihri a-t-il vraiment le temps de se consacrer à deux jobs très prenants ? b/ Le manque de communication de la FRMF : l'instance fédérale n'a jamais bâti des passerelles de communication avec l'opinion publique marocaine. Cette opacité a très certainement desservi la FRMF. Tant que les résultats des Lions de l'Atlas étaient bons, l'opinion publique ne criait pas au scandale. Le scénario a complètement changé avec la débâcle gabonaise ; c/ Une césure monde professionnel-monde amateur : il s'agit là de l'une des bombes à retardement qui risquent d'hypothéquer le devenir du football marocain. Un vent de fronde souffle du côté des clubs amateurs, qui s'estiment marginalisés de l'ère des réformes dans laquelle est rentré le football marocain; d/ Une direction technique contestée : Pierre Morlan est le DTN du football marocain mais son action est fortement contestée au Maroc. Les rumeurs font d'ailleurs état d'une possible arrivée d'un cadre marocain exerçant au Qatar, Hormatallah.