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«Nous ne sommes pas des citoyens de second degré» déclare le Secrétaire général de l'Union des syndicats des forces de sécurité Relation «agent de l'ordre/journaliste»
• Réunion, la première du genre, avec le bureau du SNJT Une première depuis l'avènement de la Révolution : hier au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, une rencontre s'est tenue entre des membres de l'Union des syndicats des forces de sécurité et des journalistes du bureau du SNJT. A l'ordre du jour de cette réunion unique en son genre, un dialogue ouvert sur la relation « agent de l'ordre et journaliste ». « Pourquoi devons-nous tout le temps nous rencontrer dans des situations conflictuelles et tendues, dans des manifestations ou autres. Un journaliste et un agent de l'ordre peuvent communiquer ensemble. Il faut tout juste trouver les moyens de multiplier les espaces de discussions. », nous confie Montassar Materi, le secrétaire général de l'Union des syndicats des forces de sécurité. Et c'est chose faite, puisque les deux parties se sont attablées pour dialoguer dans le cadre d'une rencontre qui avait pour but de montrer à qui le souhaite bien qu'un agent de sécurité n'est pas le bourreau qui torture ou du moins qu'il ne l'est plus. Les choses ont changé et Montassar Materi n'en n'est pas moins conscient. Et il le dit, d'ailleurs, en avançant que les agents de sécurité quelque soit la casquette qu'ils arborent sont aujourd'hui souvent victimes d'agression voire même de menaces de mort. « Les évènements de Rgueb et bien avant ceux survenus à Jendouba montrent que les agents de sécurité ne sont pas à l'abri des agressions de tous genres et qu'ils sont eux-mêmes victimes de leurs images auprès de l'opinion publique. » dit-il en ajoutant « Et c'est le but du dialogue que l'on veut instaurer avec les journalistes qui devraient observer plus d'objectivité dans le traitement de l'information. Dernièrement deux journalistes ont été agressés, tous les médias en ont parlé. Mais quand il s'agit d'agents de la sécurité personne ne daigne dire un seul mot. » Raison pour laquelle l'Union des syndicats des forces de l'ordre a décidé de sortir de son mutisme. « Nous étions à la Ligue des droits de l'Homme LTDH pour dénoncer des cas d'agressions contre des agents de sécurité. » avance notre interlocuteur qui croit dur comme fer que les agents de l'ordre doivent à leur tour appréhender la sécurité autrement qu'à travers les moyens de répression. «Nous pensons à un corps sécuritaire républicain. Voilà pourquoi on doit miser sur les mentalités. Nous devons dans ce sens former les agents de l'ordre à la culture des droits de l'Homme et on doit également revoir les lois qui régissent ce secteur A mon sens, le secteur de la sécurité occupe une place de premier plan dans la construction de la Tunisie de demain.» Conclut notre interlocuteur. Le chantier reste ouvert.