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Une question : les hommes politiques communiquent-ils entre eux ?
La communication politique en question
Publié dans Le Temps le 15 - 02 - 2012

Ce qui était déficitaire avant, c'est l'information; ce qui manque à la Révolution aujourd'hui, c'est l'information
Question de savoir-faire
Un naturel à améliorer
Pas de démocratie sans communication
Le journaliste tunisien toujours en pleine précarité
La communication politique, étant une forme de communication consacrée à la sphère politique, ne peut jouir de sa vraie valeur que dans les démocraties pluralistes. Elle aide à l'élection d'une personne ou d'un parti. Lors d'une campagne électorale, elle sert l'image du candidat pour gagner la confiance des électeurs. La Tunisie vit une transition démocratique. Le besoin et l'atout de maîtriser les techniques de communication politique deviennent un impératif de plus en plus pressant, pour les partis politiques. L'Institut de Presse et des Sciences de l'Information (IPSI), l'Institut Arabe des Droits de l'Homme (IADH) avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) ont organisé plusieurs ateliers de formation sur les techniques de la Communication Politique consacrés aux partis politiques. Un atelier se tient depuis hier et se prolongera jusqu'à demain, avec la présence de près d'une quarantaine de participants venus de plusieurs partis politiques et affluant de différentes régions du pays. La quête de savoir, savoir- faire et de savoir- être n'a pas de limites.
Jemaïel Hassainya, professeur universitaire confirme qu'il faut bien maîtriser le savoir, le savoir-faire et le savoir-être de la communication politique, pour gagner la confiance des électeurs. La même chose peut être communiquée de deux façons différentes, elle aura deux effets distincts. D'ailleurs, « tout ce qui est dit et tout ce qui n'est pas dit fait partie de la communication. Ce n'est pas seulement des mots. C'est aussi l'attitude et l'expression du visage.
Mieux, l'homme politique se vend. « Certes, il ne se vend pas comme on vend un fromage, mais il utilise presque les mêmes techniques pour se vendre », ajoute l'universitaire. Le citoyen lorsqu'il vote, accorde sa voix. Et lorsqu'il achète un produit, il donne son argent. Dans les deux cas, ce qui est donné ne peut être récupéré.
Fethi B'chir, journaliste en Belgique depuis 40 ans, précisera que « les choses ont une identification. Parfois, les choses changent au gré du terrain. Il en est ainsi pour le terme communication ». La Tunisie avant le 14 janvier souffrait de deux déficits, celui de la Démocratie et celui de la Communication. « Pourtant, il y avait trop de communication et d'utilisation des mots démocratie et Droits de l'Homme, alors que les prisons s'emplissaient de militants politiques ». La Tunisie a longtemps vécu avec une communication unidimensionnelle. Avant on ne faisait que recevoir. « Aujourd'hui, la communication s'est améliorée. Avant le 14 janvier on ne pouvait communiquer avec les gens qu'on ne connaissait pas. Il y avait une peur de communiquer. La communication se faisait dans un seul sens. Aujourd'hui on peut le faire », dira un participant. Mais est-ce que la communication à l'intérieur des partis se fait dans les deux sens ?
Fethi B'chir, interpelle le citoyen, en posant la question, est-ce que le citoyen tunisien tient compte de l'autre ? En Europe du Nord, il y a des codes connus. « Ici, l'impression qui se dégage est que les codes ne sont pas connus ». Un code de conduite est nécessaire.
Un participant rappelle qu'il y avait des gens qui arrivaient à faire passer n'importe quoi, voire même des mensonges. Le peuple tunisien ne jouissait pas de liberté. Aujourd'hui, dit-il « on vit la même chose puisque la Constitution n'est pas encore élaborée. Fethi B'chir, précisera que « la communication s'est engagée en Tunisie dans un sens qui n'est pas le sien. Est-ce la faute du régime ? Ou en partie celle des citoyens ? « Les citoyens entre eux ne se comporteraient-ils comme le faisait Ben Ali avec eux ?
La communication interne dans les partis politiques est un sujet important. Elle vient d'en haut.
On ne peut instaurer de Démocratie sans communication. « Les militants des partis politiques apprennent le code de conduite en côtoyant les cadres. La communication est naturelle, mais c'est un naturel à améliorer », dira l'animateur. Les hommes et femmes politiques doivent savoir communiquer avec les citoyens. Lorsqu'ils pénètrent dans un café, ils doivent savoir comment aborder les gens. Il ne faut pas les effaroucher. Personne ne doit imposer son avis par la force.
Jemaïel Hassaïnya, précisera qu'en communiquant l'homme politique joue un rôle. Il doit l'assumer entièrement. Il rappellera que « la Démocratie est précoce en Tunisie. Il ne faut pas se leurrer. Nous ne sommes pas encore dans une démocratie. Nous venons de sortir d'une situation pire que le contraire de la Démocratie. L'autocensure existe toujours. »
Fethi B'chir qui est à son troisième atelier de formation, déclare au Temps que, « lors de la dernière session, au début les participants, des acteurs politiques avaient très peu de contacts entre eux. Déjà, ils n'en avaient pas beaucoup au sein des partis. La question de la communication interne à l'intérieur des partis les a beaucoup intéressés. Elle est devenue un sujet dominant. Progressivement, ils ont commencé à communiquer entre eux. Ils ne se connaissaient pas. Ils ont découvert qu'ils peuvent dialoguer entre eux. Des militants d'Ennahdha et de partis d'extrême gauche discutaient en tant qu'acteurs politiques. Ils ont beaucoup sympathisé. Sur la même et seule scène politique, il y a plusieurs acteurs. Ils ont fait une pétition appelant à l'élaboration d'un code de conduite ». Il est possible qu'une session de formation soit consacrée au code de conduite.
A propos de l'information en Tunisie avant et après le 14 janvier, Fethi B'chir, nous déclare « que ce qui était déficitaire avant, c'était l'information. Ce qui manque à la Révolution aujourd'hui, c'est l'information ». Il s'étonne, à titre d'exemple, qu'à propos de la visite de Moncef Marzouki aux pays maghrébins, il n'y avait que de la description. Personne ne s'est posé la question : a-t-il rencontré Habib Ben Yahia, secrétaire général de l'UMA ? Il précise que « le journaliste tunisien est toujours préoccupé par sa précarité totale et générale. Son rôle n'est pas encore défini, dans ses rapports avec les communicateurs officiels ».
Les travaux de l'atelier se poursuivent pour débattre plusieurs questions comme la prise de parole en public, le processus de la communication interpersonnelle, la communication de groupe : processus et perturbations, le jeu des rôles, communication et/ou marketing politique, campagnes électorales…


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