L'Espoir s'enfonce ! Encore une fois, l'ESHS rate son décollage. Avant-hier au coup de sifflet final l'amertume était bien visible sur les visages des joueurs. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir tant essayé, la bande à Laâbidi a buté sur une équipe espérantiste entreprenante et pleine de réalisme, même si elle a douté notamment lors de la seconde mi-temps totalement dominé par les locaux. Il n'empêche, les « sang et or » n'ont pas raté une première fois l'occasion (8ième) par Traoui pour ouvrir le score et au temps additionnel (92') par Msekni Y pour doubler la marque sur pénalty. Si en toute logique, l'EST a mérité sa victoire, les «Hammamis» en revanche n'en déméritaient pas tant ils ont même dominé leur adversaire tout au long de la seconde période ; Hélas, ce n'était pas suffisant. EST : Du réalisme… En venant à Hammam-Sousse et à trois jours d'un rendez-vous important dans la course au titre, les espérantistes n'avaient pas sinon que de rester sur la dynamique des victoires, la quatrième de suite, et partant aborder le classico face à l'ESS dans les meilleures conditions psychologiques. Il fallait alors, faire vite et bien. Vite ? Dés les premières minutes, Traoui a réglé le problème pour son équipe, leur donnant les moyens…mentaux pour gérer la mi-temps à leur guise ou presque. Aussi, se sont-ils crées pas moins de trois occasions franches de buts (Iheb Msekni à deux reprises seul face au gardien), hélas sans réussite. Tout au long de cette période initiale, mieux organisés les espérantistes ont dominé leur adversaire, en variant le jeu dénotant au passage d'une grande maîtrise technique au niveau du milieu du terrain. Cependant, l'esprit peut-être porté déjà à mercredi, on soupçonnait une absence de prise franche de risques pour « conclure la partie » et ne pas attendre le temps additionnel et doubler la marque. Est-ce un pêché mignon d'une équipe qui cherche le réalisme avant tout. ESHS : Le doute s'installe. Depuis quelques temps les fins de match de l'ESHS constituent un vrai calvaire pour son entraineur. En effet, à chaque match suffit sa peine. Avant-hier, devant les micros tendus, Laâbidi, plus serein que jamais, et tout en louant les efforts accomplis par les siens, reconnait que « le manque de réussite de son équipe est presque récurrent ». Est-ce vrai ? Sans doute qu'au vu du volume de jeu produit en seconde période, l'équipe a présenté un visage tout autre qu'en première mi-temps. Outre une meilleure organisation de l'équipe dés la 46ième minute , ce qu'il faut noter surtout c'est la qualité du relayeur entré en cous du match. Le jeune Hamza Lahmar, joueur prêté par l'ESS, s'est montré plus rapide, plus créatif, bref plus efficace que son prédécesseur sur le terrain, Ben Nasr. Ce dernier en évoluant avec lenteur notamment en première période, il a donné plus de temps au repli de l'adversaire qui a excellé dans la reconversion du jeu. C'est dire si l'entrejeu de l'Espoir n'assume une part de responsabilité dans la défaite face à l'EST. Par ailleurs, obligé de coller à sa défense devant la présence presque constante de Msekni Iheb dans l'axe , le pivot camerounais Dombia, n'a pas beaucoup participé dans la progression de la balle. Bref autant de petits détails qui ont sinon altéré de la qualité du jeu de l'ESHS au moins facilité la défaite de l'équipe. Au lendemain du match, les rumeurs les plus folles courent quant à l'hypothèse de relever l'entraineur, Fethi Laâbidi. Certes, ce dernier semble fragilisé devant tant de contre-performances, dont il n'assume pas nécessairement l'entière responsabilité. Il appartient également aux joueurs d'en réclamer leurs parts. Seuls ces derniers sont capables de remettre l'Espoir sur la bonne voie. A bon entendeur…