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La Chariâa principale source d'inspiration de la nouvelle Constitution ?
Chronique juridique
Publié dans Le Temps le 08 - 03 - 2012

Dans le préambule de la Constitution de 1959 est proclamée, entre autres la volonté du peuple de « demeurer fidèle aux enseignements de l'Islam, à l'unité du Maghreb, à son appartenance à la famille arabe…. »
Les enseignements de l'Islam, c'est en fait la Chariâa, le sens de ce terme, étant littéralement, les préceptes de l'Islam, dont les sources fondamentales sont La Sunna (faits et paroles du Prophète) ainsi que les différentes interprétations des exégètes et théologiens de l'Islam.
En fait, aucun haut magistrat de l'Islam, ni parmi les Califes, ni parmi les chefs des différentes écoles qui ont donné les rites musulmans, n'a résolu un litige un Coran à la main. Celui-ci n'est pas un code, mais une source à laquelle on se réfère en premier certes, mais à côté des autres sources, dont notamment la Sunna. C'est par la confrontation de ces différentes sources, que les Ulémas sont arrivés à des solutions, en fonction de la conjoncture de l'époque.
La Fitna où discorde, vient du fait d'interpréter un verset coranique d'une manière subjective, que ce soit restrictivement ou extensivement.
Figurez-vous, que le Prophète Mohamed, essayait toujours d'apporter au litige qui se posait à lui, la solution la plus objective et logique, quand bien même il fût guidé par la révélation. A la personne qui vint lui dire « j'ai commis un adultère » il a répondu d'abord et à deux reprises :« Ote –toi de ma vue. » Il voulait éviter à tout prix de prendre des solutions à la hâte avec des applications aveugles de la Chariâa.
Après lui, les Califes, dont notamment Omar Ibn Al khattab, ont suivi sa méthode. La fameuse lettre envoyée à Abou Moussa Al Achâari, premier magistrat de l'Islam, en dit long sur l'idée judicieuse qu'avait Omar Ibn Al khattab sur la manière d'appliquer la Chariâa. Il était ouvert à l'Ijtihad, c'est-à-dire l'interprétation des préceptes coraniques, selon le cas qui lui était exposé et la conjoncture de l'époque. « N'hésite pas à réviser ta décision, que tu pourrais avoir prise dans un moment de manque de lucidité, ou de mauvaise humeur » écrivait-il entre autres, audit magistrat, qui a été lui-même gouverneur en Irak.
Hélas il y a eu au fil des années, des périodes d'obscurantisme, qui ont contribué à attiser le feu de la discorde parmi les Musulmans.
Le problème qui a amené à la grande discorde à l'époque du Calife Othman, était basé notamment sur des raisons d'intérêt pécuniaire et politique. Depuis, avec la naissance de la Chiâa, et d'autres sectes tels que les Kharigites, les musulmans ne cessent de se diviser à propos de l'interprétation des préceptes Musulmans.
Or les préceptes musulmans peuvent rester intangibles sur le fond, tout en tenant compte de l'évolution de la société, dont les lois ne doivent en aucun cas rester figées.
Lorsque la Chariâa condamne le vol en tant qu'action néfaste pour la société, cela n'empêche pas de modifier la manière par laquelle on préconise de punir un voleur. L'idée de réhabilitation permet à tout fautif de faire part de ses contritions, pour réintégrer le droit chemin. C'est la « Tawba » dont il est fait référence dans plus d'un verset coranique.
Une interprétation des préceptes de l'Islam , dans le sens de la préservation des droits de l'Homme et du respect de la liberté de chacun, ne contrevient en aucun cas à la Chariâa.
C'est cette Chariâa qui doit être consacrée dans la nouvelle Constitution, parmi les autres sources de la législation.
Une Chariâa progressiste et valorisante, car c'était le but pour lequel la révélation a été faite au Prophète Mohamed, dans une époque où la femme était inhumée et l'esclavage était monnaie courante. Alors que plusieurs versets coraniques énoncent que l'affranchissement des esclaves est récompensé, Omar Ibn Al khattab s'était exclamé : « A quel titre vous faites des hommes qui naissent libres, des esclaves ? » Il va donc plus loin que la Chariâa qui tolère l'esclavage, en exprimant son refus pour cette pratique contraire au principe de la liberté de l'Homme .
Aurait-il réagi pareillement, vis-à-vis de certaines attitudes racistes ou misogynes ? Très probablement, et ce n'est pas étonnant de la part de cet homme épris de Justice et de liberté.
Ahmed NEMLAGHI
daassi
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juliejolie


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