Curieuse moisson de la douzième journée à la moitié de son parcours. Curieuse mais assez significative pour deux raisons. Elle a vu, enfin, la première victoire de l'E.S.Hammam-Sousse et aucun succès pour ceux qui recevaient. Significative pour la réaction des mal classés. Réaction, il faut bien le dire qui n'a pas souri à tous de la même façon puisque de son méritoire nul, le club sportif d'Hammam-Lif, par exemple n'a retiré que le droit de tenir à son tour, le rôle de lanterne rouge et que l'E.S.H.S n'a glané de sa superbe victoire sur le Stade Tunisien qu'un petit saut au classement qui ne le dédouane pas d'être à la merci de l'O.Béja, à un point avec un match en retard. Ceux qui occupent le haut du tableau étant exempts ce week-end. Ce fut au tour des derniers et de ceux qui cherchent à éviter cette mauvaise position à s'exprimer. Dans ce registre de survie, c'est incontestablement. Béni Khalled qui a su le mieux comment tirer les marrons du feu. Grâce à son succès à Zarzis, samedi, l'équipe du Cap-Bon et désormais à la dixième place quoique toujours menacée d'être aspirée vers le fond. D'ailleurs ils sont au moins huit à fréquenter les bas fonds. Et si on regarde de plus près comment le Stade Tunisien est incapable de stopper sa glissade depuis maintenant quatre mois, on se demande s'il ne faut pas compter aussi ce club parmi les menacés potentiels par la relégation. Mais le plus cité parmi les mal en point est sans contexte le C.S.Hammam-Lif. Pourtant dimanche sa prestation honorable aurait dû lui valoir mieux qu'un nul. Un nul qui le renvoie à la dernière place du classement avec tous les soucis qu'on imagine. Son adversaire, toujours privé d'un lieu officiel pour évoluer chez-lui, traîne lui aussi en queue du tableau malgré une série record de nuls qu'il partage avec Hammam-Sousse. Après demain ce sera au tour des mieux classés de faire leurs preuves et ses deux « déceptions » de cette saison de réagir. Le Club Africain ira à Béja tenter d'arracher une victoire qui le remettrait sur des rails plus conformes à son statut et l'Etoile recevra El Gaouafel avec peut-être un revenant sur la touche du nom de Faouzi Benzarti pour tenter de calmer la tension autour d'un staff en perdition. L'O.Béja et El Gaouafel, ce n'est pas n'importe qui. Le premier est trop menacé pour se laisser faire et le second trop modéré cette année. Mais c'est entre Sfax et Tunis que la tête va se tourner. Le CAB est appelé à prouver son leadership devant un CSS retrouvé semble-t-il et à Radès, un derby d'un nouveau genre va retenir l'attention. On saura alors si l'Espérance est capable de retrouver sa suprématie ou si l'Avenir va remettre en question ce désir de retour vers le déjà vu.