• Report de la date de création du grand parti centriste au 1er mai Les travaux de la conférence nationale constitutive du nouveau parti unifiant le Mouvement Ettajdid, avec le Parti du Travail Tunisien (PTT) et les indépendants du Pôle Démocrate Moderniste (PDM) tenus le week-end dernier à Tunis, ont connu une fin heureuse au grand bonheur de ses initiateurs. Un nouveau parti est venu enrichir l'échiquier politique, dans une tentative de mettre fin à l'émiettement. Il est baptisé la Voie Démocratique et Sociale (VDS). Une nouvelle direction ne s'est pas compliquée la vie pour établir sa composition. La maturation a pris son temps et produit son effet. Cette première opération d'union trace la voie pour une convergence avec l'autre initiative entreprise par le Parti Démocrate Progressiste (PDP), Afek Tounes et le Parti Républicain. La direction du nouveau parti se compose d'Ahmed Brahim, président, Abdeljelil Bédoui, vice-président, Samir Taïeb porte-parole, Riadh Ben Fadhel, secrétaire national exécutif, Jouneidi Abdeljaoued, Lamine Nsiri et Latifa Bouslama, secrétaires nationaux chargés de la mobilisation et de l'organisation et de deux secrétaires nationaux chargés avec le président des négociations à propos du processus d'unification, Boujemâa Rémili et Faouzi Charfi. Les observateurs s'attendaient à ce que ces deux processus fusionnent le 9 avril courant, pour la création d'un grand parti centriste. Or Meya Jéribi, secrétaire générale du PDP avait déclaré que le processus d'unification rencontre des difficultés. Samir Taïeb porte-parole du nouveau parti, rappelle que l'opération d'unification n'est pas facile. « Ce qui a rendu l'opération relativement difficile est que les partis progressistes ne sont pas habitués à travailler ensemble, sous la dictature de Ben Ali », dit-il. Lorsqu'ils réussissent à faire une action commune, ils mettent beaucoup de temps pour la préparer et autant à en parler par la suite. «Les réminiscences nostalgiques du passé ont la peau dure et existent encore. Sur le principe, aucun problème ne se pose. Dès qu'on passe aux détails les différends surgissent. Nous sommes dans une nouvelle dynamique. Nous voulons que les jeunes et les femmes aient une meilleure place ». Samir Taïeb reconnaît que la question des égos entrave un tant soit peu le processus. Il considère qu'un des aspects positifs de l'initiative de Béji Caïd Essebsi, est qu'il ne se place pas comme leader ou candidat à quelque poste que se soit. « Il faut renouveler la classe politique composant l'opposition». De nouveaux visages doivent prendre la relève. Le premier processus d'unification a porté ses fruits. Le président Ahmed Brahim et deux membres du secrétariat national, Boujemâa Rémili et Faouzi Charfi sont chargés de poursuivre les négociations avec les acteurs du regroupement du Parti Démocrate Progressiste (PDP), Afek Tounes et le Parti Républicain, ainsi qu'avec l'initiative de Béji Caïd Essebsi. A quand la convergence des deux processus ? Ettajdid, avait réussi son dernier congrès qui avait pour thème principal l'unification des forces progressistes et démocratiques. Il était prévu que la première étape s'achève vers la fin du mois de mars. C'est chose faite. « D'ici le 1er mai tout sera achevé », déclare Samir Taïeb qui rappelle que le processus d'unification avait commencé le lendemain des élections du 23 octobre. Le 11 janvier dernier le PDP, Afek Tounes et le Parti Républicain avaient annoncé l'engagement de leur processus d'union. A l'époque le PDP tenait à son visa. Les deux processus avaient divergé. « La veille de la Conférence nationale du week-end dernier, une délégation s'est déplacée et nous a informés de la fin de la condition du visa », affirme Samir Taïeb. Reste la question des textes et quelques considérations techniques. « Nous finirons par surmonter tous les obstacles. L'essentiel est d'être à point, avant la fin de la saison politique », dit-il. Le 1er mai est une date symbolique pour les hommes de gauche. Samir Taïeb a du mal à oublier les anciennes expériences vécues dans la précipitation et qui avaient été malheureuses. Il considère que retarder d'un mois l'annonce de la naissance du grand parti centriste et le faire sur des bases solides est bien meilleur que d'échouer. Rien ne sert de courir… Le nouveau parti reste ouvert à toutes les personnalités nationales indépendantes, responsables d'organisations ou d'associations de la société. Hassine BOUAZRA daassi