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Le faux débat !
Dualité Chariaâ / Etat civil
Publié dans Le Temps le 12 - 04 - 2012

Le triptyque religion, Etat et Constitution continue à animer les débats les plus émulatifs et les plus enrichissants également dans nos cercles intellectuels, « même si le rapport religion/ Etat a été le fief de plusieurs penseurs du temps de la renaissance islamique, de la trempe de Mohamed Abdah et Farah Antoune» commente Mehdi Barhoumi en guise d'introduction à la rencontre organisée par le Centre d'étude de l'Islam et de la démocratie (CSID) qui a convié deux chercheurs universitaires pour nous livrer chacun à sa manière sa propre analyse des faits. A commencer par Ahmed Labiadh qui a expliqué que le peuple a imposé la démocratie et lui seul a décidé des élections qui ont propulsé au devant de la scène les islamistes.
Etat civil et Charia
Chose qui, toujours selon lui, a amené les détracteurs des islamistes à soulever une polémique autour de deux concepts : la Charia et l'Etat civil. Selon l'intervenant l'acception que l'on donne à la Charia « est très réductrice, en ce sens où l'on renvoie le terme Charia à un ensemble de châtiments corporels qu'on inflige aux musulmans alors que cela ne représente que 0,1 % de la Charia. » dit-il en ajoutant « Seul le coran a un caractère révélé et la Charia est modifiable et elle est venue pour interpréter ce texte divin pour lui donner un sens qui va avec le cadre tempo-spatial. La Fatwa dans la foulée change selon les époques et les lieux. » En invoquant des versets du Coran l'intervenant attribue à la Charia plusieurs fonctions telles que la justice sociale, l'équilibre humain, etc. « Dans la Charia la liberté est la règle et l'interdiction est l'exception » fait-il remarquer.
S'agissant du caractère civil de l'Etat l'intervenant qui est aussi membre du bureau politique d'Ennahdha , trouve que le fait de parler d'un Etat civil et de son opposé un Etat islamique n'a pas de sens puisque cela amène à comparer deux choses incomparables. « L'Etat civil est un concept occidental qui a été utilisé à mauvais escient dans un contexte islamique. L'Islam n'est pas l'Eglise. On n'a pas de clergé, un représentant de Dieu sur terre qui donne aux pratiquants des chèques d'entrée pour le Paradis. En Islam, personne ne peut se proclamer porte-parole d'Allah. Ceux qui sont au pouvoir sont des employés de la Oumma. » dit-il.
Un sac magique
Alaya Allani un universitaire spécialiste des courants islamiques au Maghreb s'est indigné du fait que la Charia est devenue un sujet de débat stérile et que tout un chacun y va de son interprétation propre pour faire de la Charia selon ses dires « un sac magique ». Il a rappelé par ailleurs que l'Islam est une dimension intrinsèque de notre identité de Tunisiens et que mieux vaut discuter d'autres sujets qu'il juge plus opportuns tel que le choix du système politique qui peut laisser la place à l'installation d'une dictature si l'on ne soit pas vigilant. « Il faut éviter des pièges que l'on peut encore une fois retrouver dans la Constitution qui donnent la liberté et laissent la possibilité au législateur de la limiter. » dit-il en continuant « Il ne suffit pas aussi de légiférer mais aussi d'imposer des mécanismes qui incitent à l'application de la loi. »
Alaya Allani distingue, par ailleurs, entre l'Islam dans sa pureté divine et l'Islam politique qui à travers l'histoire a été imposé par l'épée ou encore à travers les transactions commerciales en Asie notamment. « Il ne faut donc pas chercher à idéaliser des périodes de notre histoire. Juste après le décès du Prophète (BSDL) les musulmans étaient confrontés à la question du choix de la personne qui prendra les rênes du pouvoir. Il ne faut pas oublier que trois des quatre premiers Califats ont été tués. » dit-il.
Quelle place pour la femme ?
Et pour terminer sur une note critique, Alaya Allani considère qu'actuellement les mouvances islamiques n'ont pas réussi à donner à la femme la place qui lui échoit dans la société. « Si au sein de l'ANC, elles sont 45 femmes, il faut rappeler que ce n'est pas un choix du parti islamique au pouvoir et qu'il a été imposé par la commission des élections, l'ISIE. Seuls deux femmes sont dans le gouvernement de la Troïka. Cela nous amène à conclure que le mouvement islamique au pouvoir doit repenser la place de la femme, pour présenter un projet de société basé sur l'égalité. »


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