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« Hédi Neili entre l'éclectisme et Bahram Hajou »
A propos de l'article :
Publié dans Le Temps le 13 - 04 - 2012

Nous publions la réponse de Hédi Naili (artiste peintre) à la suite de la parution sur ces mêmes colonnes, de l'article « Hédi Neili entre l'éclectisme et Bahram Hajou », signé Houcine Tlili.
Tout de préambule, l'œuvre illustrant l'article (intitulé Hédi entre éclectisme BAHRAM HAJOU-Le Temps du 25/03/2012) ne figure pas dans l'exposition concernée et ne saurait en illustrer « fatatra » qui suivit.
La déontologie et la probité d'esprit d'un véritable critique d'art exige de celui-ci de s'entourer de grandes précautions avant d'avancer quoi que ce soit, surtout quand celle-ci peut devenir une calomnie.
A l'instar de M. HOUCINE TLILI qui confond hommage, faux, plagiat et copie dont la subtilité des limites lui échappe.
Il m'est arrivé de rendre hommage à Matisse, (galerie le Portal-Québec-1997) et à Toulouse Lautrec, (galerie Baala-Paris-2001), cette année, avec la bénédiction et l'enthousiasme de Bahram Hajou, j'ai repris à trois ou quatre reprises certains de ses thèmes ou personnages pour les réécrire avec ma sensibilité et mon écriture picturale propre.
C'est un hommage et non un plagiat. Mais, apparemment, M. Tlili n'est pas au fait de cette subtilité.
Je le renvoie à mes articles, (L'art et le public) sur le journal Le Temps du samedi 16 août 1986 et suivants où je soulevais deux exemples bien édifiants:
-Un dessin à la plume d'Albrecht Durer datant de 1494 conservé à l'Albertina de Vienne et une gravure d'Andrea Mantegna d'environ 1493 au Métropolitan Muséum of art de New York.
Les deux œuvres sont intitulées « combat de dieux marins ».
Ce cas est véritablement troublant, dans quelle mesure pourrions-nous parler de copie.
Alors même qu'elles sont presque superposables: 38 sur 29cm pour Durer.39, 5 sur 29,5cm pour Mantegna?
Bien que ce paradoxe soit a priori insolvable, l'on remarque que le travail de Durer qui nous fournit ainsi -trait pour trait- une réplique exacte de Mantegna n'en garde pas moins les qualités d'une œuvre originale. C'est une étude personnelle, un exercice de style Durer, cet homme normalement destiné à l'orfèvrerie par son père.
Tout en exécutant un double, il lui a injecté son rythme inimitable d'écriture picturale sauf peut être par Cornelio Cort, plasticien graveur du XVème siècle.
Prendre pour modèle une œuvre d'art en l'occurrence un document photographique de nos jours équivaut au recours à un modèle vivant, ou à un paysage. Ajoutant à cela un détail à valeur historique et non des moindres: la valeur documentaire que nous fournit Durer sur Mantegna.
- Un deuxième exemple encore plus surprenant, le fameux déjeuner sur l'herbe qu'exécuta Edouard Manet en 1863. Cette œuvre rebuta les regards, souleva la houle, le courroux de la société de l'hexagone lors de sa première apparition. Et ce surtout parce que le peintre a osé exhiber une femme.
En tenue d'Ève assise sur l'herbe en compagnie de deux jeunes gens élégamment vêtus, c'est un pique-nique.
Une petite incursion dans l'histoire de l'art nous révèle aussitôt que Marcantonio Raymondi lui-même d'après Raphael exécuta une gravure vers 1520 représentant «le jugement de Paris » très vraisemblablement à l'origine de l'œuvre de Manet. La froideur formelle de celui-ci reste évidente quand bien même planerait dessus l'ombre Raphaélesque. Manet est redevable à Raymondi et peut être plus à Raphael certes, mais sa re-création, sa contribution à la renaissance de la vieille œuvre surtout d'une manière si originale nous oblige à assurer que Manet s'est largement acquitté de sa dette. Mais notre feuilleton ne s'arrête point là car Raphael même s'est très probablement inspiré de sources plus anciennes. En effet, quoi de plus troublant que ce bas-relief représentant «les dieux du fleuve » sur un sarcophage du IIIème siècle de notre ère, conservé à la Villa Médicis à Rome?! Quoi de plus amusant par ailleurs que ce document photographique montrant Pablo Picasso examinant ses croquis inspirés du déjeuner sur l'herbe de Manet?! En réalité, Picasso, Manet, Raymondi, Raphael et le sarcophage romain ne sont que des maillons logiques d'une même chaîne, dite l'histoire de l'art.
Aucun artiste n'est une île.
Enfin, l'illusion d'immunité d'un piédestal bâti sur les rumeurs de sphère éthérées et lubriques ne doit pas embuer l'esprit des hommes car les calomnies infondées peuvent mener loin.
Quant à moi, tel cette caravane altière je continue ma route en balayant d'un revers de main les élucubrations des critiques « content purins » de l'art.
Hédi NAILI
(Artiste plasticien)

Réponse
« Quand on rend hommage à quelqu'un, on le dit… »
Hédi Neili a réagi à l'article que j'ai assez gentiment écrit à propos de son exposition tenue chez Chérif Fine Art, fin mars 2012. Mon article était intitulé « Hédi Neili entre l'éclectisme et Bahram Hajou ». Je tiens à dire que je ne voulais pas « coincer » Hédi Neili, comme copieur ou comme quelqu'un qui a commis un plagiat… le plagiat de Bahram Hajou. Je voulais simplement dire que H. Neili a essayé de copier B.Hajou… sans annoncer sa tentative… L'essai qu'il a tenté n'est pas réussi. Hédi Neili est resté à la porte de l'œuvre très puissante de Bahram Hajou.
Sans entrer dans une polémique stérile et grandiloquente avec Hédi Neili et ses références impressionnantes, je dirais tout simplement que je suis fort aisé de constater que Hédi Neili reconnaît explicitement dans son droit de réponse : « qu'il a repris à trois ou quatre reprises certains des thèmes de B.Hajou ou personnages pour les récrire avec sa sensibilité, son écriture picturale propre ».
Hédi Neili poursuit dans son droit de réponse… que cette action est un hommage plus qu'un plagiat ». Oui… peut être ! Quand on rend hommage à quelqu'un… on le dit, on l'explicite : on l'annonce comme titre de l'exposition et non pas seulement comme titre de quelque trois ou quatre travaux anonymes.
L'hommage ici serait-ce un hommage clandestin à un grand peintre ? Pourquoi ne pas rendre un hommage au peintre algérien Ahmed Stambouli qui a participé avec Neili à concevoir la toile du parapluie acquise par la commission nationale d'achat ?
J'arrête ici mon « fatatra » qui a indisposé Hédi Neili et je laisse s'empêtrer dans ses références et dans d'autres expériences artistiques historiques peu claires et qui n'ont rien à voir avec le cheminement de l'artiste.


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