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"Halte à la fascisation de l'Etat"
Controverse: Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti socialiste de Gauche, interpelle Ennahdha
Publié dans Le Temps le 18 - 04 - 2012

L'agression perpétrée par les forces de l'ordre appuyées par des milices, contre des citoyens, des militants et l'irruption dans les locaux du Parti Socialiste de Gauche à Tunis (PSG), le 9 avril courant, l'état des libertés publiques, l'orientation prise par le Mouvement Ennahdha pour intensifier la violence contre la société, les débuts de fascisation, la conjoncture politique et les initiatives d'union et de fusion entre partis, furent les faits saillants évoqués au cours de la conférence de presse tenue, hier par Mohamed Kilani, secrétaire général du parti.
Mohamed Kilani, a rappelé que son parti avait adressé, le 6 avril, une lettre ouverte au ministère de l'Intérieur pour lui signifier le refus de sa décision d'interdire les manifestations à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis. « Cette interdiction traduit une atteinte à un des nouveaux symboles de la société tunisienne. C'est une avenue libérée qui a permis à Ali Lâarayedh d'être dans le poste qu'il occupe. Le 9 avril nous avons fait un aller-retour dans cette avenue. Nous avons accueilli ceux qui étaient venus du Kef dans le train de la Démocratie. Ils avaient loué un wagon pour le déplacement », dit-il. C'étaient des militants qui avaient choisi de commémorer la fête des martyrs à Tunis. Dès leur arrivée à la gare de Tunis, ils ont trouvé les agents de l'ordre pour les accueillir et les accompagner jusqu'à la place Mohamed Ali. De même les diplômés chômeurs venus à pied de Sidi Bouzid sont descendus à l'avenue Habib Bourguiba. Ils ont été agressés. « Des militants ont été arrêtés et rudement tabassés », précise Mohamed Kilani. Hamza Louati, un des militants venus dans le train de la Démocratie est resté trois longues heures sans bouger au local du parti tellement, il était sous le choc de la violence qu'il avait subi, pourtant un homme habitué qu'il est des violences sous l'ancien pouvoir. D'autres exemples ont été cités, comme Soufiane Bouâjila qui n'était pas dans l'avenue Habib Bourguiba touché par une bombe lacrymogène au pied, Ghézala Gasmi, à la poitrine. Faker Jebli, venu de Sidi Bouzid à pied ne trouvant assez de force pour fuir est resté immobile. Les agents de l'ordre n'ont été agressés ni sur l'avenue Habib Bourguiba, ni sur la rue du Caire. « Cette violence disproportionnée, dénote une volonté de vengeance qui ne fait pas de détail entre grands et petits, hommes et femmes. Elle met à nu des pratiques d'un pouvoir despotique où l'approche sécuritaire repose sur l'esprit de violence pour empêcher un éventuel retour de manifestations dans les rues », dit le secrétaire général en ajoutant que « le parti Ennahdha arrivé au pouvoir par la voie d'un scrutin démocratique, veut passer à une deuxième étape d'usurpation et de monopolisation du pouvoir ». Les jeunes recrues des forces de l'ordre ne savent pas ce qu'avaient connu leurs aînés . Par ailleurs, Ennahdha utilise des milices. Mohamed Kilani, rappelle que « Rached Ghannouchi, avait appelé les comités de protection de la Révolution et les jeunes Nahdhaouis à participer à la dispersion des sit-in ». Comment expliquer la présence de structures parallèles aux forces de l'ordre pour protéger le ministère de l'Intérieur, ou le Premier ministère lors du rassemblement des journalistes ? Les diplômés chômeurs sit-inneurs à Sidi Bouzid avaient été délogés par des groupes Nahdhaouis. Il en est de même à Menzel Bouzaiene. Les habitants de la région se connaissent bien et savent à quel courant politique, ils appartiennent. « L'utilisation de structures parallèles par Ennahdha a pour conséquence la fascisation progressive de l'Etat, pour imposer la sécurité lui procurant la quiétude qu'il cherche. C'est un processus grave. Ce ne sont pas de simples erreurs », clame Mohamed Kilani. Il rappelle qu'Ennahdha est en train de placer ses hommes dans les rouages de l'Etat censé être neutre. Il parle de 16 gouverneurs, 40 délégués et Omda ainsi que différents Directeurs Généraux d'administration et P-dg d'établissements publics. Il met en garde contre la fusion parti-Etat et ajoute : « Ces nominations montrent que celui qui les a décidées, n'est pas prêt à l'alternance. D'ailleurs, Tarak Dhiab a été franc puisqu'il avait déclaré qu'Ennadha compte demeurer au pouvoir jusqu'à 2017. Il est sûr et anticipe sur les résultats des prochaines élections avant même leur déroulement. La voie suivie est grave. Elle met en danger la démocratie et la transition démocratique ».
Nessim El Kéfi, précise que ceux qui ont manifesté le 9 avril à l'avenue Habib Bourguiba n'étaient pas dans l'illégalité, puisque la décision de l'interdire n'a pas été inscrite dans le journal officiel. De toutes façons le PSG se réserve le droit de porter plainte.
A une question du Temps sur la position du parti au sujet des alliances qui se nouent au sein des forces démocratiques, Mohamed Kilani a précisé que « les tractations actuelles de rapprochement, ne sont qu'à leur début. Le débat exige beaucoup de maturation ». Il admet que les responsables des forces de gauche au centre droit sont conscients des dangers qui guettent la démocratie. Il espère qu'une décision positive sera prise pour l'unification, si ce n'est pas dans un seul parti, du moins dans un front électoral qui sera efficace. « Il faut un large front populaire incluant les forces centristes libérales, jusqu'aux groupes de gauche », dit-il. C'est la seule voie possible pour sauver le pays. Où va-t-on ? Que vont faire les forces démocratiques dans les prochaines élections ? « Ce sont des questions qui n'ont pas eu l'importance qu'elles méritent », dit-il. Il est opposé à ceux qui essayent de redistribuer les cartes pour une éventuelle alliance avec Ennahdha qui ne peut se « comporter comme les parts démocrates chrétiens en Europe ». Au contraire, elle avance progressivement pour imposer leur mode de pensée. Le secrétaire général du PSG prévient qu' « aller en rang dispersés aux prochaines élections sera fatal pour les forces démocratiques. L'union est une nécessité vitale ».
A propos de l'initiative de Béji Caïd Essebsi, il dira « je n'ai rien contre tous ceux qui s'opposent au despotisme ». Quant aux forces se réclamant du Destour ou du Bourguibisme, ils doivent présenter leurs excuses au peuple tunisien qui seul tranchera.


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