C'est à peine que les élèves de Terminale ont passé les épreuves du Bac Sport qu'ils sont entrés dans une phase de préparation et de révision pour affronter celles du Bac Blanc qui se dérouleront cette année les 09, 10, 11 et 14, 15 et 16 mai, avec une pause de deux jours. La remise des notes est prévue pour le 26 mai et les conseils des classes auront lieu les 30 et 31 mai et le 01 juin. Cette étape cruciale de l'année scolaire revêt pour les élèves une importance capitale dans la mesure où elle est considérée pour certains comme la dernière chance pour avoir la moyenne annuelle et pour d'autres, c'est l'occasion d'améliorer leurs résultats afin d'affronter les prochaines épreuves du « vrai bac » qui se dérouleront début juin, sachant que la fameuse mesure du 25% calculé sur la moyenne annuelle au baccalauréat est encore en vigueur ! Voilà que les élèves se mettent studieusement à la besogne ces jours-ci en recourant aux annales, aux fiches des cours et aux manuels, mais aussi en se ruant sur les cours particuliers pour combler leurs lacunes et jauger leurs aptitudes intellectuelles dans les différentes matières. Ne pas se fier aux pronostics Certains élèves pensent que les épreuves du Bac Blanc sont aussi dures que celles de l'examen final, sachant qu'elles se déroulent dans les mêmes conditions et portant sur tout le programme de l'année scolaire. « Et puis, ajouta Ahmed, un élève redoublant en 4è année lettres, les sujets proposés au Bac Blanc sont de la même teneur et les consignes sont presque identiques ; d'ailleurs si on obtient un bon résultat au Bac Blanc, on peut garantir la réussite au vrai bac ! » Son collègue Samy n'est pas du même avis, il envisage ces épreuves du Bac blanc avec une certaine nonchalance : « Franchement, cette étape est sans doute importante pour les candidats, d'autant plus qu'elle constitue un avant-goût de l'examen national, mais je ne suis pas en mesure de l'affronter aisément ; j'avoue que tous mes efforts sont dirigés vers l'examen national, le vrai bac, c'est pour bientôt ! » Entre ces deux avis, il y a une troisième catégorie d'élèves qui s'adonnent à un jeu de pronostics qui consiste à privilégier un cours ou un chapitre, ou une partie sur d'autres, auquel il consacre toute son attention au dépens du reste du programme, comme nous l'a confirmé Riadh, un élève en 4è Sciences expérimentales : « A vrai dire le programme est trop long, je n'arrive pas à tout assimiler, alors je sélectionne les cours et les chapitres en fonction des sujets qui ont été donnés auparavant. Je sais que c'est aléatoire, mais ça pourrait aboutir ! » Les enseignants ont beau persuader leurs élèves de renoncer à ces pronostics et de tout réviser, mais en vain. Un bon nombre d'élève continuent à agir de la sorte, comme s'il s'agissait d'un jeu de promosport. Un professeur nous a confirmé la chose : « C'est dommage que la plupart des candidats se laissent influencer par des pronostics sur ce qui va tomber comme sujet. Ils se trompent grossièrement. Il arrive que dès le premier coup d'il sur le sujet, le candidat est choqué, découvrant que le sujet ne correspond pas à ses pronostics, et à ce moment-là, sous l'effet du choc, il ne peut pas faire grand-chose. Pourtant, on a beau leur conseiller de garder leur sang froid le jour de l'examen, et de se mettre en tête que les sujets de l'examen portent sur tout le programme qu'ils sont censés bien préparer sans négliger le moindre chapitre ! « La méthode de travail, avant toute chose En ces jours qui précèdent le Bac blanc, les révisions battent leurs pleins chez les élèves de la Terminale. Toujours est-il qu'il faut bien travailler et bien doser son effort, pour éviter le surmenage physique et intellectuel. C'est que la plupart des élèves ne savent pas gérer leur temps et certains n'ont pas une bonne méthode de travail : les révisions dans les cafés, la veille jusqu'aux petites heures du matin, la fumée des cigarettes, l'abus des stimulants (café, thé) et la prise de calmants contre l'angoisse, tout cela peut nuire à la santé physique et mentale de l'élève et avoir des effets néfastes sur son rendement le jour de l'examen. Ces pratiques sont déconseillées aussi bien par les pédagogues que par les psychiatres qui se relaient sur les antennes des radios et les chaînes de télé, surtout à la fin de chaque année scolaire, à la veille des examens finaux, pour rappeler à qui veut entendre les bonnes méthodes à adopter pour bien réussir son examen. Sur ce sujet, un des enseignants a fait remarquer : « Il y a des candidats qui prennent beaucoup de fortifiants en période de révision, dorment peu, ne mangent pas assez et ne font pas de sport ; alors ils risquent d'oublier certaines notions ou confondre entre certaines données, au point de ne pas comprendre un énoncé ou une consigne. Les correcteurs trouvent à leur tour des bizarreries et des incorrections flagrantes dans les copies qui témoignent de l'effet de ce stress et de surmenage subi par certains candidats avant et pendant les jours de l'examen ; ils découvrent souvent qu'un candidat efface une bonne réponse pour la remplacer par une mauvaise, tellement il est embrouillé, indécis et confus, souvent à cause du stress et du surmenage! Cela est dû essentiellement au manque de méthodologie dans la période de révision » Nos élèves sont donc appelés à gérer leur stress en dosant leur travail de révision en adoptant une méthode de travail efficace et en chassant toutes les appréhensions suscitées par l'approche des examens, sachant que le Bac blanc n'est autre qu'une épreuve normale dont l'élève pourrait tirer profit dans la mesure où c'est une occasion pour l'élève de déceler ses propres difficultés et ses véritables capacités afin de trouver les moyens adéquats de se corriger avant le baccalauréat réel ! Hechmi KHALLADI