De Mustapha ZOUBEIDI - C'est, à l'évidence, le thème à la mode ces temps-ci. Il ne s'agit pas, bien-sûr, du changement pris comme slogan pour contribuer au choix de leur nouveau Président par les Français. Là-bas, il était question de politique et de retour d'un système de gouvernement. Notre propos, ici, par contre, ne vise qu'à traiter modestement ce sujet que circonscrit dans les limites d'un domaine relativement secondaire que cette rubrique a depuis, longtemps, choisi. Qu'on l'appelle alternance ou progrès, le changement n'est, en définitive que le reflet d'une vie dont la principale caractéristique est le mouvement. Dans une semaine, au cours d'une nouvelle assemblée de la Fédération, des propositions seront faites, nous assure-t-on, pour que dès la saison prochaine, le profil de notre compétition subisse un changement. Changement structurel qui adapterait notre démarche aux nouveaux temps en tenant mieux compte de ce qu'ils comportent comme changement. Car aux bouleversements qui depuis plus d'un an ne cessent de nous secouer, nous n'avons pas eu la force ni le courage d'y adapter notre réaction. Ainsi la routine, devenue sclérose, a fini par nous cacher, sinon nos problèmes, du moins la façon d'y remédier. On continue de poursuivre, depuis le milieu du siècle dernier, sans toujours nous complaire, à remettre le même ouvrage sur le même métier. Et comme pour distraire ceux qui sont censés nous supporter mais qui, en fait, nous censurent, de ce qui est devenu une monotonie, on puise au long des semaines dans le superflu : laxisme des responsables et injustice arbitrale supposés, si ce n'est l'accusation suprême de la discrimination pure et simple qu'on jette pour se disculper. Si le changement n'est pas seulement de mode mais nécessaire puisqu'il est le propre de la vie, il est essentiel pour jouir de ses bienfaits, de commencer nous-mêmes par changer d'état d'esprit.