Les Zarzissiens ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes d'avoir gâché jeudi une victoire largement à leur portée contre les leaders actuels du championnat, en l'occurrence les sang et or de Tunis , surtout après leur avance de deux buts inscrits par Ameur et Idrissi et l'infériorité numérique de leurs adversaires suite à l'expulsion de leur défenseur axial Koulibaly. Ce n'est pas la première fois que ce scénario se passe dans un match chez les sudistes; déjà lors de la journée précédente, les camarades de Mnafeg furent naïvement rejoints au score à la toute dernière minute du temps additionnel de la rencontre alors qu'ils menaient deux buts à un. Cette fois aussi, Ghazi Ghrairi refit la même erreur , estiment les supporteurs locaux «Comme à Monastir , nous dit un technicien exerçant à la tête d'un club de ligue 2 qui a voulu requérir l'anonymat, Ghrairi , dont je salue les efforts consentis jusque là et la progression incontestable sur tous les plans de son équipe, n'a pas réussi dans sa gestion tactique de fin de rencontre, notamment dans les changements effectués; sinon comment expliquer la sortie du meilleur élément Ameur qui, à lui seul, a tenu en respect toute une défense tunisoise composée d'illustres noms tels que Hicheri, Koulibaly Traoui, Mouelhi; c'est à mon humble avis, la sortie de l'avant de pointe zarzissien qui a été à l'origine de la domination des visiteurs et leur retour au score. Ghazi Ghrairi, chez qui nous avons senti après le coup de sifflet final une certaine déception, peut-être aussi quelques regrets, a vite fait avant même que nous le lui reprochions, de préciser que Maher Ameur a été remplacé par Abbès à sa demande «Nous avons gâché, nota-t-il, une fois de plus deux points importants face à la meilleure équipe du championnat; et c'est la sortie en cours de rencontre de notre attaquant vedette Ameur qui nous joua un mauvais tour , mais il faut préciser , étant cuit après avoir fourni une très belle prestation, c'est lui-même qui a insisté à être remplacé. En tout cas, je suis très satisfait du rendement de mes joueurs que ce soit sur le plan individuel ou collectif; ce qui augure d'un avenir meilleur au cours des journées à venir.» Ghrairi a en effet de quoi être fier; son équipe est en progression constante. Espérons tout de même que ces points dilapidés ne pèseront pas dans le décompte final.
Les Tunisois grâce à leur seconde mi-temps Bousculés tout au long de la première partie de la rencontre où ils parurent incapables non seulement de retrouver leur niveau habituel, mais aussi de contrecarrer les rushs des avants sudistes, en particulier ce diable de Maher Ameur qui constitua un danger constant pour le portier Ben Chérifia et ses vis-à-vis directs Koulibaly et Hicheri pris à chaque fois de vitesse et battus même sur quasiment toutes les balles aériennes, les équipiers de Msakni, à qui le champion sortant doit son retour au score, ne retrouvèrent leurs repères qu'aux trente dernières minutes de la partie , plus précisément après le changement de Ameur par Abbès. Cette sortie du meilleur attaquant local soulagea grandement l'arrière garde tunisoise et permit , quoique en infériorité numérique, à Hicheri , Derbali en plus de Aouadhi entré en cours de jeu de s'installer carrément dans la surface de réparation du gardien Naouali . Le génie de Msakni aidant , ils réussirent alors l'impensable : inscrire deux buts et rétablir la parité . Ce résultat ne satisfit guère les responsables du club phare du pays , Decastel en premier qui ne ménagea nullement l'arbitrage « je pense , insista-t-il à dire , que l'arbitrage a été aujourd'hui catastrophique , car nous avons tout simplement été lésés ; vous aviez dit mes joueurs émoussés ? au contraire toute la seconde mi-temps était à notre avantage ; notre domination nette ne lui aura manqué que des décisions arbitrales adéquates .» Furieux , Decastel ne le fut pas seulement après le match ; en cours de jeu aussi , il lui est arrivé en seconde période de fouler la pelouse et de crier mains levés sa colère contre l'arbitre Souidène .