Son Excellence, l'Ambassadeur Gordon Gray a effectué, hier, une visite de travail à Sfax, à l'occasion de l'ouverture de l'extension du Centre d'Aide et Ecoute , centre de réadaptation pour toxicomanes relavant de l'ATUPRET, Association Tunisienne de la Prévention de la Toxicomanie. A signaler que le centre avait été construit grâce à une subvention de $325.000 (487, 500 dinars tunisiens) du gouvernement américain qui a accordé, en 2011, une allocation supplémentaire de $450.000 (675.000 dinars tunisiens) pour en doubler la capacité d'accueil. Avec la nouvelle extension, achevée en avril, et que l'Ambassadeur Gray a inaugurée , hier 11 Juin, cette capacité est passée de 30 à 70 lits, soit 70 chambres individuelles. Par conséquent, et avec deux pavillons autonomes, il ya de quoi permettre l'admission simultanée de deux groupes de patients de sexes différents au lieu du régime d'alternance, lequel forcément privilégiait les patients de sexe masculin, en surnombre. Après un démarrage assez poussif, en raison d'appréhensions, du reste injustifiées, le centre, qui a commencé avec cinq patients s'est fait une réputation telle que la liste d'attente comprend actuellement aux environs de cinq cent inscrit(e)s. En effet, à partir de 2008, il n'a cessé de fonctionner à plein régime, accueillant jusqu'à présent un total de 1300 demandeurs de soins. La prise en charge, gratuite, est assurée par une équipe pluridisciplinaire, de compétence reconnue, consolidée par une pratique de terrain et une longue expérience, qui travaille dans le respect des principes de confidentialité, de liberté et de responsabilité, sachant que la motivation, la volonté et le propre désir du malade de subir une cure d'intoxication en vue de se défaire de sa dépendance psychique et physique envers les stupéfiants, constituent les conditions sine que non pour admettre un patient en traitement et en même temps la clé de la réussite du traitement. Il faut cependant reconnaître que le Centre d'Aide et Ecoute Atupret fait face à de nombreuses difficultés qui pourraient constituer à la langue un handicap à l'accomplissement de sa mission. Il y a lieu, à ce propos, de citer la pénurie de certains médicaments, le manque de personnel et le manque de loisirs, pour ne citer que celles-là.