« Les Arabes nomades sont les plus obstinés et des incrédules ; ce sont les pires hypocrites. Ils sont les moins enclins à assimiler, en toute conscience, les notions révélées par ALLAH est Omniscient et sage » (ATTAOUBA – Verset 97) A son avènement en tant que premier Calife succédant au Prophète Mohamed, Aboubakr devait faire face aux malices de ces arabes bédouins du désert d'Arabie qui étaient têtus et qui ne voulaient pas au fond d'eux-mêmes de cette nouvelle religion qui a chamboulé leur rythme de vie et a mis fin à l'injustice et a exhorté à l'affranchissement des esclaves, considérés comme des objets qu'on pouvait acheter et vendre comme on vendait des denrées ou des produits commerciaux. Le professeur Sadok Mazigh note à ce sujet dans son ouvrage de traduction du Coran :
« Les nomades se sont montrés plutôt réfractaires à l'ordre nouveau instauré par l'Islam.
De par leur orgueil foncier, leur esprit d'indépendance, ils ne peuvent se soumettre à d'autre loi que celle de la coutume tribale, reconnaître d'autres intérêts que ceux immédiats de leur clan ».
Ces bédouins avaient à un moment donné, cédé à Mohamed. Cependant dès qu'il décéda il y a eu ce qu'on avait appelé les apostates (Murtad) c'est-à-dire ceux qui ont renoncé à l'Islam après s'y être convertis.
Aboubakr a pu avec sa sagacité les combattre, mais ce n'était une tâche facile.
D'autant plus que certains imposteurs avaient annoncé qu'ils ont la révélation à l'instar de Mohamed pour faire croire qu'ils étaient de nouveaux prophètes : ce fut le cas d'Al Assouad Al Ansi au Yémen, et de Musaïlama surnommé le menteur à Yamama.
Il y avait eu également parmi les nomades Toulaïha de la tribu de Banou Assad, qui avaient commencé déjà leurs impostures à l'époque du Prophète.
Tous ces apostats et ces imposteurs avaient essayé de combattre Aboubakr, en refusant d'appliquer les obligations faites aux musulmans. Telles que la Zakat qui est un impôt sur le revenu et l'un des piliers de l'Islam.
Ce qui avait incité Aboubakr à prendre la décision de les combattre, en rassemblant une armée dirigée par les plus véhéments guerriers de l'Islam dont Akrama (le fils de Abou Jahl !) Am Ibn El Ass, Khaled Ibn Al Walid et tant d'autres Aboubakr avait pu ainsi surmonter cet obstacle qui avait marqué l'histoire de l'Islam et l'ordre fut ainsi rétabli dans toutes les régions de l'Arabie ainsi qu'au Yémen et aux environs du Chem (Syrie), mais cet événement fut une dure épreuve