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On n'en a pas fini de s'interroger sur le sexe des anges
«Quel régime politique pour la Tunisie»
Publié dans Le Temps le 05 - 08 - 2012

Le Parti Al Joumhouri organise toutes les semaines, une rencontre conférence-débat, sur un sujet donné et invite des députés, des personnalités publiques, des associations mais également des indépendants.
Vendredi soir, derrière le Palais Al Abdellia se tenait la dite conférence dont le sujet était : «Quel régime politique pour la Tunisie ?» Et «L'avenir de l'ISIE». Etaient invités : Kamel Jandoubi, Iyed Dahmani et Jaouhar Ben Mbarek.

Ce qui s'est dit ...

Kamel Jandoubi a été le premier à prendre la parole. Il a principalement parlé des prochaines élections, de l'organisation de ces dernières, de l'ISIE et de ce qui devrait être fait afin d'assurer ces différents impératifs : « démocratique » tout d'abord, puis de « transparence », d' « efficacité » et enfin de « participation ».

Expliquant que c'est la « première fois que la Tunisie fait face à une équation si importante », la préparation des prochaines élections doit différer des précédentes. Les conditions doivent être différentes, certes, mais l'environnement aussi. Le gouvernement organisera les prochaines élections et pourra les influencer donc il doit le faire correctement et en toute transparence. Et il a insisté sur le fait que ces élections à venir seront radicalement différentes étant donné que le gouvernement y participera.

Il explique également qu'un « référendum aura lieu et que si le peuple dit non à la constitution rédigée, l'Assemblée Constituante devra tout recommencer ce qui justifie la prise de précautions et la nécessaire organisation indépendante des prochaines élections ».

Lorsqu'il aborde le sujet de l'ISIE il insiste sur la volonté du gouvernement de la mettre de côté sans justification aucune. Il souligne également le fait que le texte proposé par le gouvernement(publié le 27 Juillet et présenté par Abderrazek Kilani et contenant 26 articles) ne garantit pas la réelle indépendance de cette Instance, administrative notamment. En somme, il souhaite que l'Assemblée Constituante prenne davantage part à la confection du texte qui va donner naissance à cette Instance.

Quant à Jaouhar Ben Mbarek croyant répondre à la Question posée a offert au public un cours universitaire de Droit Constitutionnel. Passant en revue les avantages et les inconvénients des différents régimes, il s'est ensuite engouffré dans le sujet des libertés et des devoirs, certes intéressant, mais pas à l'ordre du jour.

Pour JBM : « la situation dans laquelle se trouve la Tunisie est très sensible ». Il affirme également : « qu'il n'y a pas de meilleur régime politique, mais qu'il faut choisir celui qui convient le mieux au peuple et à la situation ». Il estime cependant que les régimes présidentiels sont ceux qui sont les moins nombreux, présents principalement dans les pays du tiers-monde et les plus enclins à devenir dictatoriaux. Semblant prendre le parti du régime parlementaire il explique que ce dernier permet l'équilibre des pouvoirs : « le pouvoir législatif a des outils légaux qui peuvent influencer l'exécutif, qui quant à lui dispose de la motion de censure ». Ne défendant clairement aucun régime politique, il a néanmoins critiqué avec véhémence le « régime parlementaire dit pur que l'on vit actuellement sous la gouvernance de la Troika » affirmant qu'on a pu « observer durant ces 7 derniers mois tous les dépassements dangereux de ce régime politique ».

Enfin, Iyed Dahmani, député Al Joumhouri, le seul par ailleurs a avoir répondu à la question, explique qu' : « aujourd'hui et dans un régime parlementaire, la légitimité et les compétences du Président de la République ne peuvent être garanties ». Selon lui, dans le régime parlementaire, le pouvoir législatif tend à outre passer ses prérogatives limitant ainsi ceux du pouvoir exécutif, étant donné qu'une majorité qui donne naissance à un gouvernement et un Président de la République ne crée pas la séparation entre le législatif et l'exécutif.

Il défend donc le régime semi-présidentiel (mixte) où le peuple a le droit de décider qui devrait être Président de la République. Il y aurait ainsi selon lui : « un équilibre des pouvoirs ».

Une organisation à revoir !

L'organisation de cette conférence a été très en deçà de ce que l'on attendrait d'un parti politique qui s'estime être la troisième voie.

La rencontre était prévue pour 22h, mais elle n'a débuté qu'à 22h45.Le public n'a commencé à arriver au compte goutte qu'à 22h30. On ne s'étonne donc pas que intervenants n'étaient eux non plus pas présents à l'heure.

La deuxième remarque est l'impression que ce petit rassemblement dégageait : celle d'un mariage. Les chaises blanches, la musique, (bien que les réglages audio tout au long de la conférence étaient laborieux),les boissons servies se mariaient parfaitement à l'ambiance du public qui se connaissait déjà pour la grande majorité, se précipitant les uns vers les autres pour prendre des nouvelles et raconter les dernières infos, partager leurs avis.

En ce qui concerne les intervenants, la nonchalance d'Iyed Dahmani et de Jaouhar Ben Mbarek était consternante. Les deux fumants allégrement sur l'estrade cendrant sur le tapis...

Le grand prix revient tout de même à Jaouhar Ben Mbarek se permettant de répondre au téléphone sur l'estrade pendant qu'un membre du public lui posait une question !

Enfin, à 1h du matin le débat n'était toujours pas terminé, ce qui fait relativement tard.

Une démarche intéressante !

Néanmoins et il faut le souligner, la démarche des « jeunes d'Al Joumhouri de la Marsa » est unique et très bénéfique. Le fait d'inviter des membres de leur parti mais également des indépendants est une initiative exemplaire.

Les sujets des débats sont riches en informations comme celui de la semaine dernière qui traitait de l'emploi et dont les invités étaient : Saïd Aidi et Cyril Grislain Karray.

Même si l'organisation laissée à désirer, la démarche est à encourager et le dynamisme des jeunes est encourageant, pour sa part.

En conclusion, la proximité qui est proposée entre le public (une fourchette de 300 personnes) et les intervenants est appréciée et appréciable.

Sophie Alexandra AIACHI


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