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« Nous devons agir contre les ennemis de la culture, des arts et de la liberté d'expression... »
Mehdi Mabrouk, ministre de la culture fait le bilan des festivals d'été
Publié dans Le Temps le 26 - 08 - 2012

Un festival, c'est à la fois une idée artistique et la rencontre d'un lieu et d'un public. Plus de 350 festivals ont été programmés cet été.
Ils ont été comme à l'accoutumée riches en concerts, spectacles et en projections cinématographiques. Ils ont nourri, sur un autre plan, des commentaires et des critiques acerbes. Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture très souriant et décontracté lors de la clôture du festival de l'enfant à Hammamet, a bien voulu nous dresser un premier bilan de ces festivals

Le Temps : tout d'abord, quel est votre premier bilan de ces festivals d'été ?

Mehdi Mabrouk : nos festivals se sont bien passés cet été. Je les ai parfaitement bien vécus. J'étais présent dans tous les festivals du Nord au Sud. Le rôle est exaltant, riche et passionnant même si les responsabilités sont énormes. Le bilan s'avère tout à fait positif. Les comptes s'avèrent bons. Carthage a drainé 60 mille spectateurs qui ont payé leurs billets. Il est en de même pour Hammamet qui a connu une grande affluence avec des soirées à guichets fermés comme celle de Demis Roussos. Les 350 festivals se sont déroulés sans problèmes sauf ceux de Sejnane et Goubellat qui ont été annulés. Trois spectacles n'ont pas eu lieu à cause des menaces des Salafistes. Le public était au rendez-vous notamment au cours de Ramadan connu par l'inflation des feuilletons télévisés. Les spectacles étaient variés. Plusieurs ont retenu l'attention du public, d'autres étaient très moyens.

*Il nous semble qu'il y a eu beaucoup d'improvisations dans la programmation !

-Je ne le pense pas car nous avons entamé notre programmation depuis avril 2012. Certes nous avons ajouté quatre spectacles tunisiens à Carthage. Il faut faire des concessions .Un compromis a été convenu lors d'une réunion tenue jeudi, au siège du ministère de la culture, à l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail , entre le ministère et un certain nombre de représentants des syndicats des métiers , des arts et de la musique, en vertu duquel les deux parties se sont engagées à travailler ensemble en vue de faire réussir le 48ème Festival international de Carthage. Nous avons promis d'examiner les problèmes du secteur de la musique tunisienne avec les cinq syndicats et les parties concernées afin de garantir la dignité à l'artiste tunisien et la promotion du secteur. Il faut avouer que la crise de la chanson tunisienne n'est pas liée à la scène. Mais au contraire , il faut inverser la pyramide car nous devrons trouver des solutions à cette crise qui menace notre musique. Carthage ou autre n'ont pas l'habilité de résoudre ce marasme musical.

*Comment expliquez –vous cette défaillance du public dans certains festivals ?

-Je pense que le public était au rendez-vous dans les festivals internationaux notamment Hammamet, Carthage, Sousse, Gabès, Sfax et Bizerte. Les comptes étaient bons voire excédentaires. Les défaillances se sont enregistrées à l'intérieur du pays à cause du budget limité, de l'inexistence de l'infrastructure et de l'insécurité. Nous comptons mettre à niveau nos festivals à partir d'octobre prochain avec la mise en place d'un cahier de charges car on ne peut pas continuer à programmer chaque été plus de 350 festivals. Nous devrons revoir la gestion de ces manifestations. Figurez-vous, Sousse a connu quatre spectacles en une seule nuit. C'est de l'inflation et là il faut mettre de l'ordre et réexaminer la carte de nos festivals.

*Quel est l'état financier de nos festivals ?

-Nos festivals ont besoin de gros moyens. Nous avons alloué 10 milliards et même plus pour ces manifestations cet été. Le festival de Carthage a lui tout seul absorbé 4 milliards. Certes il y a des festivals qui ont réalisé des équilibres financiers. Il faut avouer que la culture ne peut pas fonctionner sans argent. Peut -être faudrait-il à long terme privatiser nos festivals à l'image du Maroc, impliquer plus les sponsors, la société civile. C'est la seule solution pour faire face à ce déficit financier qui guette nos festivals. Personnellement, je vois les télés tunisiennes sponsoriser les compétions sportives. Nous aimerions les voir aussi soutenir la culture.

*Certains artistes ont déclaré sur les ondes des radios que le ministère de la Culture avait reçu de l'argent entre autres de l'Arabie Saoudite et de Qatar pour financer les soirées. Qu'en pensez-vous ?

-Absolument faux ! Nous n'avons reçu aucun sou. Le ministère a son propre budget pour financer ses festivals.

*Que pensez-vous de la menace salafiste qui guette notre culture ?

-Les menaces des Salafistes qui pèsent sur les artistes sont inacceptables et doivent faire l'objet de dénonciation et de condamnation. Nous avons saisi la justice et déposé cinq plaintes contre ces fauteurs de troubles. Nous sommes dans un pays démocratique. Personne ne peut nuire au droit culturel. Nous devrons agir contre les ennemis de la culture, des arts et de la liberté d'expression en général
Propos recueillis par : Kamel Bouaouina


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