Comment passer de la révolution à une citoyenneté active Etablir la culture de la non-violence et du dialogue Renforcer la solidarité entre les pays du Printemps Arabe Promouvoir la coopération régionale entre les acteurs de la société civile Définir une stratégie régionale commune visant à soutenir l'activisme non-violent
Cette conférence qui se tient du 01 au 03 novembre à Gammarth est organisée par la Fondation pour l'Avenir (FFF) en collaboration avec l'Institut roumain de la paix (PATRIR) et l'Institut International pour l'Action non-violente (NOVACT), avec le soutien du ministère fédéral suisse des affaires étrangères et Anna Lindh Foundation. Plusieurs personnalités tunisiennes et étrangères ont été invitées pour participer à cette conférence. Des leaders sociaux du Maroc, de la Syrie, de l'Algérie, du Liban, de la Palestine, de l'Irak, de la Jordanie, du Bahreïn, du Yémen et de la Tunisie échangeront leurs expériences avec les experts européens présents. La cérémonie d'ouverture a eu lieu le jeudi dernier (1er novembre) à 10h avec un discours d'accueil prononcé par Mme Nabila Hamza, présidente de la Foundation For the Future (FFF), suivi de celui de M. Felipe Daza, co-directeur de l'Institut International pour l'Action Non-violente et d'une allocution prononcée par M.Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice Transitoire. Les trois intervenant ont mis l'accent sur la nécessité de bâtir dans la région de MENA des sociétés où règnera la justice, la paix et la non-violence et où toutes les formes de répressions et d'exclusion politique, économique et sociale seront surmontées, des sociétés de droits de l'homme et des libertés. Par ailleurs, d'autres interventions ont eu lieu en cette première journée provenant de Slaheddine Jourshi (Tunisie), Abdel Ali Mastour (Maroc), Azza Soliman (Egypte) qui ont présenté la situation générale dans les pays du Printemps Arabe en soulignant les obstacles et les défis auxquels doivent faire face les mouvements de la non-violence dans la société civile dans ces pays de MENA. Ils ont insisté sur l'engagement de tous les groupes et les individus quelle que soit leur tendance politique, leur croyance, leur race, leur langue ou leur sexe dans l'action de la non-violence.
Durant les deux journées suivantes, plusieurs invités arabes et européens, experts et activistes, donneront des conférences sur la non-violence en soulevant des questions plus spécifiques relatives à cette question : comment parvenir à un dialogue réel et une démocratie inclusive entre des individus défendant des idéologies sociales et politiques différentes ? Quelles intersections possibles entre la liberté d'expression et les limites à la diversité culturelle ? Comment réussir à appliquer des méthodes non-violentes lorsque l'opposition utilise des méthodes violentes ? Les différents ateliers organisés lors de cette conférence aborderont d'autres aspects particuliers de cette question, notamment l'évolution des mouvements démocratiques citoyens, la lutte non-violente dans les pays de MENA, ces mouvements qui ont dégénéré en des affrontements armés en Libye et en Syrie.
Cette conférence se propose d'apporter les clés de la phase post-révolutionnaire afin d'identifier et d'analyser les défis communs et de délimiter les besoins réels d'une stratégie régionale, impliquant des acteurs de la société civile. Elle vise à renforcer l'impact de la société civile dans la région MENA en fournissant une plate-forme pour le changement démocratique et de la non-violence. Les intervenants, tunisiens, arabes et européens auront pendant ces trois journées à partager leurs expériences dans le domaine de la non-violence, d'établir les différents défis à relever et identifier les stratégies à adopter et les objectifs à atteindre. Ils adresseront un appel pressant à renforcer une solidarité réelle et développer un partenariat dynamique entre les principaux mouvements sociaux non-violents dans la région MENA et l'Europe.