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Le plus dur c'est d'identifier des « pistes » de réflexion
Gouvernance locale et société civile en Tunisie (enjeux, interactions et perspectives)
Publié dans Le Temps le 23 - 09 - 2012

1/ Introduction à la gouvernance locale et à la décentralisation

2/ lutte contre la corruption et inclusion des zones défavorisées

3/ Bonne pratiques et expériences étrangères

4/ Le budget participatif et son rôle dans l'exercice de la citoyenneté au quotidien

La Fondation pour le Futur a organisé, en collaboration avec l'Agence de coopération Internationale de l'association des villes Néerlandaises (VNGi), une conférence régionale et internationale sur le thème de la gouvernance locale et la société civile en Tunisie.
Cette conférence qui rassemble 140 participants, s'est tenue les 14 et 15 septembre courant à Tunis. Quoique la problématique de la décentralisation et de la gouvernance locale ait déjà été discutée à l'occasion de divers évènements, cette conférence se considère comme la première rencontre de grande ampleur, de par la participation de près de quarante experts, tunisiens et étrangers, qui abordent pendant deux journées consécutives la question sous tous ses aspects et qui sont venus proposer leurs expériences en matière de gouvernance, notamment celles d'Amérique Latine, d'Afrique sub-saharienne, d'Europe ou du reste du Monde Arabe. De même, près de 150 associations tunisiennes (œuvrant dans les domaines des droits humains, de la promotion de la citoyenneté, de la bonne gouvernance, et de la démocratie, ou encore de la lutte contre la corruption), de nombreux bailleurs de fonds et institutions internationales, ainsi que des représentants d'autorités locales venant de toute la République sont présents lors de cet évènement.

L'objectif général de cette conférence, est de « renforcer les connaissances de la société civile, des bailleurs de fonds, et des acteurs institutionnels sur le champ de la participation de la société civile dans la gouvernance locale. La Fondation pour le Futur souhaite qu'à l'issue de ces travaux, les différentes parties-prenantes aient une meilleure compréhension du rôle que peut jouer chacun des acteurs, et une maîtrise des mécanismes participatifs existants ou à développer pour renforcer les collaborations dans le cadre d'une meilleure gouvernance locale. » A l'heure où la Tunisie vient de procéder à la première élection libre de son histoire d'une part, et évoluant dans un contexte de réécriture d'une nouvelle constitution d'autre part, la question du nouveau modèle de gouvernance locale que le pays doit mettre en place est plus que jamais d'actualité.

Rappelons que La Fondation pour le Futur (Foundation For the Future) est une organisation à but non lucratif, indépendante et multilatérale dont le but est d'aider les organisations de la société civile à promouvoir démocratie et droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, tout en respectant les particularités culturelles de chacun des pays. Depuis 2011, la Fondation pour le Futur apporte son soutien à la société civile tunisienne au moyen de formations, d'échanges d'expertises et de financement de projets de la société civile dans le but de favoriser le développement et renforcement des capacités de cette dernière et afin de permettre une participation citoyenne accrue. A travers cette Conférence la FFF désire apporter sa contribution au débat et espère amener des pistes de réflexion et d'action aux différents acteurs sur le rôle qu'ils peuvent être amenés à jouer dans le renforcement de la société civile dans la gouvernance locale.

VNG International (VNGi), deuxième collaborateur à cette conférence, est une organisation qui a été fondée en 1993 pour exploiter l'expérience des communes des Pays-Bas et de leur association, VNG. L'organisation mère, VNG, qui a été établie en 1912, est l'une des plus anciennes et des plus puissantes associations de communes au monde. La VNG International soutient les processus de décentralisation et facilite la coopération décentralisée. A travers ses différents programmes la VNGi renforce les communes, leurs associations, les instituts de formation et les groupes de travail chargés de la décentralisation, tant dans les pays en voie de développement que dans les pays en transition. La VNGi a établi son bureau régional MENA à Tunis sous le nom « Centre pour le développement International pour la gouvernance locale innovante : CILG International».

Au programme de la première journée, une séance inaugurale a eu lieu le vendredi 14 septembre avec deux allocutions de bienvenue et de présentation prononcées respectivement par Mme Nadia Hamza, présidente de Foundation For the Future et Mme Neila Akrimi, directrice du Centre pour le développement International pour la gouvernance locale innovante. Ont suivi les interventions de Mme Meherzia Labidi, vice-présidente de l'Assemblée Nationale Constituante et celle de M. Abderrazak Kilani, avocat tunisien, membre du gouvernement provisoire en qualité de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec l'ANC, qui ont mis l'accent sur l'importance de cette conférence qui se tenait à l'heure où la Tunisie préparait sa nouvelle constitution où un grand intérêt a été accordé à la gouvernance locale et la société civile.

Cette première journée se composait de quatre sessions dont chacune a été assurée par l'intervention de deux ou trois experts. La première, intitulée « introduction à la gouvernance locale et la décentralisation » fut présentée par M.Ridha Jenayah, directeur de l'Unité de recherche en droit administratif de la Faculté de droit de Sousse et par Abdollah Badou, acteur associatif local dans le développement territorial (Maroc). Les deux ont évoqué les objectifs généraux de la réforme de l'administration territoriale, les enjeux de la décentralisation et les relations entre pouvoir central et pouvoir local. La deuxième session qui a débuté vers 11h30 a vu l'intervention de quatre experts : M.Jawhar Ben Mbarek, porte-parole et coordinateur du réseau Doustourna, M. A bdellali Mastour, président de Montada Mouwatana (Maroc), M. Kamel Ayadi, expert international auprès des Nations-Unies en Gouvernance Ethique et Lutte contre la Corruption et enfin Mrs. Linda Rose Smit, consultante internationale en Gouvernance locale (Pays-Bas). Dans leurs interventions, ils ont mis l'accent sur les fonctions attendues de la société civile dans la gouvernance locale décentralisée et sur le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption au niveau local ainsi que sur les opportunités d'inclusion dans la cité pour les populations les plus marginalisées offertes par la société civile. Quant à la troisième session qui s'est déroulée l'après-midi, elle s'intéressait aux « bonnes pratiques et expériences étrangères » et a vu l'intervention de quatre experts : M. Aymen Okali d'Egypte, Mme Marie Antoinette Saya du Congo, M. Ibrahim Hayek de Jordanie et Mme Awa Faly Ba Mbow du Sénégal : ils ont pris successivement la parole pour présenter des expériences réussies impliquant la société civile au niveau de la gouvernance locale, traitant du rôle de la société civile dans la gouvernance locale face aux problématiques de l'émancipation des femmes, de l'insertion des jeunes et du développement durable. La quatrième session portait, elle, sur « le budget participatif et son rôle dans l'exercice de la citoyenneté au quotidien » et a été assurée par trois experts étrangers qui sont Mme Daniely Votto Fontura du Brésil, M. Mamadou Bachir Kanouté du Sénégal et M. Bruno José Daniel Filho du Brésil. Ces intervenants ont traité du budget participatif, outil pour la démocratie participative, encore très méconnue en Tunisie. Ils ont évoqué la mise en place d'un tel budget au niveau communal...

La deuxième journée (samedi 15 septembre) a été organisée sous forme d'ateliers formés de différents groupes d'experts en matière de gouvernance locale et se proposait de traiter des « outils et interactions entre la société civile et les autres acteurs de la gouvernance locale : regards croisés et mode d'emploi pour la Tunisie ». Le premier atelier s'occupait de la démocratie participative, de la gouvernance locale et des NTIC, le deuxième se penchait sur les médias communautaires et la démocratie locale : rôle de la société civile, le troisième portait sur la gouvernance locale et la coopération intercommunale au niveau national et international. Ces deux journées ont été couronnées par une table ronde sur la stratégie pour les acteurs internationaux en Tunisie. En séance de clôture, il a été procédé à la lecture de conclusions et de recommandations.


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