La caravane de sensibilisation pour la femme au travail fait son petit bonhomme de chemin.'' Ana Huna''(Je suis-là) lancée par l'association ‘'Femme et leadership'' continue sa randonnée humanitaire dans plusieurs régions du pays. Elles le crient haut et fort, ... s'il le faut sur tous les toits : les femmes qui travaillent sont là ! Elles le disent et le revendiquent. La femme qui travaille veut jusque-là affirmer sa place dans la société et s'affirmer en tant que telle. Mais pourquoi ce thème qui donne l'impression du ‘'déjà-vu''. Et bien parce que les femmes ne le répèteront pas assez : le travail est un droit mais peu de femmes en sont conscientes et beaucoup d'entre elles risquent de le perdre. « Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), les femmes sont aux prises à de multiples obstacles pour accéder au marché du travail et y réussir. En raison de ces perceptions conservatrices et traditionnelles largement répandues et d'un manque de soutien et d'accès à l'information, ces femmes ne sont pas toujours conscientes de leurs droits sociaux- économiques. Les femmes réalisent rarement leur plein potentiel et leur contribution à l'économie demeure largement invisible. » C'est la note introductive à cette caravane qui sillonne différentes régions du pays. Le but étant de battre en brèche des idées reçues sur le travail des femmes dans la région MENA. La Tunisie en fait partie. Un collectif d'organisations non-gouvernementales engagées dans la lutte pour l'égalité entre les sexes se penche actuellement sur la question à travers une manifestation baptisée ‘'Ana Huna'' qui veut dire littéralement ‘'je suis-là''. Les activistes qui sont de nationalités arabes différentes : Maroc, Tunisie, Egypte et Jordanie ont choisi la thématique de la femme au travail pour sensibiliser la société de ce droit que la gent féminine dans ces pays semble en être privé. 25 % uniquement des femmes travaillent dans ces régions. Sans oublier que celles qui travaillent ont toujours à combattre des stéréotypes et un modèle de société qui a la vie dure.
En Tunisie, c'est sur l'initiative de l'association ‘'Femme et leadership'' et en partenariat avec l'Agence de coopération allemande (GIZ) que la caravane « Ana Huna » a eu lieu depuis quelques temps. Jusque-là l'association a rendu visite à Béja, le Kef, Siliana, Tunis, Nabeul et Sousse. Du 22 au 25 du mois en cours l'association visite Zaghouan, Monastir et kasserine. Le programme de sensibilisation repose sur la diffusion de courts-métrages dont le thème aborde, bien entendu, la « femme au travail ». Quatre projections signées par des réalisateurs du Maroc, de Jordanie, d'Egypte et de Tunisie sont en tête d'affiche. « Les projections vous mènent à la rencontre de femmes audacieuses,...qui ont réalisé leurs propres projets de vie et leur carrière professionnelle. Elles réfléchissent ici à leur situation au sein de la société et du monde du travail, évoquant les attitudes, obstacles et défis auxquels elles ont eu à faire face en cours de route. » lit-on dans la note d'intention de ce programme qui sera clôturé avec un débat autour de ces projections.
Mona BEN GAMRA ‘'Nuit de noces'' un documentaire de Kalthoum Bornaz Le documentaire de kalthoum Bornaz, qui sera projeté lors de ces journées parle d'une célèbre danseuse Amel qui anime des mariages tunisiens et autres évènements festifs. Construit à partir d'interviews et de scènes de vie, le film retrace le travail nocturne d'Amel et donne un aperçu de sa vie et des ses tâches au quotidien. Le documentaire répond à une question essentielle : que signifie pour une femme tunisienne d'exercer une profession qui est à la fois très sollicitée, mésestimée et empreinte de préjugés.
‘'Sabiha'' un documentaire de Samed Hajii
Le documentaire de Samed Hajji ‘'Sabiha'', porte le nom d'une femme rurale qui habite la région de Sejnane. Elle se consacre à la création de poterie traditionnelle, un art hérité d'aïeuls berbères. En dépit de conditions difficiles, elle tente, par son travail artistique de surmonter la pauvreté et d'assurer des revenus à sa famille.