En 1998 une décision présidentielle a accordé le droit aux habitants des logements sociaux construits et gérés par la SPROLS d'acquérir les appartements. Une décision qui à l'époque n'a pas fait que des heureux dans la mesure où cette décision a exclu les appartements situés aux cité Romana, El Manar, El Menzah et La Marsa. Depuis, les locataires de ces cités ont multiplié les demandes à toutes les autorités compétentes y compris la Présidence de la République pour bénéficier à leur tour du droit d'acquérir un logement, mais toutes leurs doléances sont tombées dans les oreilles de sourds. C'est que la mafia des Trabelsi avait des visions sur ces cités et particulièrement celle de La Marsa qu'ils comptaient reprendre pour en faire une résidence de luxe et tirer profit. La révolution du 14 janvier a bouleversé leurs plans, et redonné espoir aux habitants de ces localités de voir les nouvelles autorités du pays lever les exceptions et leur faire bénéficier du droit d'avoir leur gite après plus de 20 ans de locations d'appartements largement amortis. Leurs démarches auprès des autorités aussi bien du Ministère des Affaires Sociales, du Ministère de l'équipement, chargé quelques mois avant le 14 janvier du dossier de ces habitations dans la perspective de leur session aux Trabelsi, ont depuis trainé en long et en large avec des promesses qui n'ont pas été réalisées à ce jour, pire encore, les responsables actuels de la société SPROLS ont entamé depuis un mois, des poursuites judiciaires contre les locataires des 4 cités pour non payement des loyers depuis janvier 2011. Une procédure qui n'a fait que jeter de l'huile sur le feu, et de plaignants, les habitants de ces résidences se sont retrouvés devant les tribunaux avec le risque de se faire expulser de leurs domiciles qu'ils occupent depuis belle lurette et qui croyaient que la révolution allait les rétablir dans leurs droits, c'est-à-dire leur permettre d'accéder au titres de propriétaires à l'instar des occupants des autres cités cédées plus tôt. Aujourd'hui, les habitants de ces quatre résidences se sont constitués en une association qui aura à défendre leurs droits et lever une injustice de l'ère Ben Ali. Les différentes réunions tenues à ce jour avec les responsables des différentes parties prenantes n'ont pas débloqué la situation, et de permettre à des centaines de familles de devenir propriétaires de logements qu'ils ont payé au moins deux fois leur prix. Toutefois l'espoir reste permis même si la Troïka ne semble pas prêter à ce jour beaucoup d'attention à un dossier aussi important et qui va du devenir de quelques huit cents familles.