Il n'aura pas fallu attendre plus de deux rondes pour voir le champion en titre s'accaparer la tête du classement laissant présager de la physionomie que pourrait prendre notre compétition. En effet, au vu de ce que démontrent les autres candidats au sacre final, les Etoilés devraient régner sans partage sur la scène footballistique nationale. D'ailleurs, en dehors du Club Africain qui a renoué avec la victoire, même si ce fut dans la couleur, le CSS et surtout l'Espérance commencent à voir l'écart se creuser par rapport au leader. Ainsi, les Sahéliens sont- ils allés obtenir leur deuxième succès de rang à Jendouba chez le nouveau promu où les poulains de Guy Marchand ont rapidement plié le match en menant de deux buts d'écart. Les locaux sont certes revenus au score avec la même célérité mais le métier de Mathlouthi et consorts leur permettra de gérer sans coup férir jusqu'au coup de sifflet final malgré toute la bonne volonté des Jendoubiens. Le choc de la journée aura quant à lui accouché d'une souris. Ni les espérantistes, ni les Clubistes Sfaxiens n'auront su élever leur niveau de jeu pour donner à la rencontre le standing que l'on était en droit d'espérer. Quelques actions brouillones par ci et par là, à l'image du tête à tête cafouillé par Kasdaoui devant Saïdi en fin de match, c'est tout ce qu'on a eu à se mettre sous la dent dans un duel qui promettait monts et merveilles. Cabral et Decastel ont encore bien du pain sur la planche pour espérer venir chatouiller le tenant du titre. Par contre, s'il y a une équipe qui force l'admiration en ce debut de championnat morose, c'est bien l'AS Marsa qui prouve que la prestation inaugurale du M'hiri n'est pas dûe au hasard. Et Kaïs Yaakoubi n'est sûrement pas étranger à l'organisation et la discipline tactique dont fait preuve son équipe. Le coach marsois confirme ainsi de grandes qualités de coaching, ce que l'on souponné déjà à travers ses précédents à la tête d'autres clubs. Quant à la victime du jour des Banlieusards elle est bien loin de cette équipe pimpante et agréable à voir jouer de la saison dernière et qui était à deux doigts du titre. Il est vrai que le ménage de l'intersaison, départ de près de la moitié des cadres de l'équipe et d'un entraîneur aux qualités insoupçonnable , est pour beaucoup dans cette nouvelle réalité que public, dirigeants et joueurs auront du mal à digérer et surtout à gérer. Franchement, des jours très difficiles semblent attendre les Monastiriens. Une situation qui n'était pas étrangère au CA Bizertin de l'édition 2006/2007, mais qui en a retenu la leçon. Les Nordistes ayant même frôlé l'exploit à Gabès en menant par deux buts d'écart avant de se faire rejoindre sur le fil par les poulains de Tarak Thabet. La touche de Férid Ben Belgacem commence donc à se faire jour et ses protégés ont failli partager le fauteuil de leader. Comme quoi, le fait de remonter deux buts à pareil team témoigne de la performance réalisée par les Gabésiens qui ne confirment leur désir de signer un long bail avec l'élite. A l'instar de leurs homlogues gafsiens qui sont désormais bien rodés au niveau, que nous n'oserons qualifier de hautn de la Ligue 1. N'ont-ils pas en effet battu une équipe aussi difficile à manier que le CSHL et son rusé de coach Ridha Akacha ? Si l'on risque de connaître une saison assez monotone quant à la course au titre, notre championnat semble promettre des émotions à la pelle à d'autres niveaux : course aux places qualificatives aux compétitions internationales et lutte pour le maintien. Chiraz OUNAIS