Une grande fresque de la vie quotidienne d'une famille tunisienne Zoubeir Bornaz auteur du livre « Pikilini » s'est prêté avec gentillesse et simplicité à la séance de dédicaces sous l'œil attentif d'Amel Bettaieb Présidente du club culturel Sidi Mahersi de Nabeul au centre culturel Néapolis. Parti d'une expérience personnelle, son témoignage de vie lui a permis de nous raconter la vie d'un ami, en prenant appui dans les moindres recoins de sa mémoire, et nous permettant de lire tout en plongeant notre imaginaire dans le film de la vie de cet enfant tunisois devenu adolescent. Zoubeir Bornaz a étudié au Collège Sadiki et au lycée technique de Tunis. Il a poursuivi ses études supérieures en France où il a découvert le verre soufflé pour la première fois à Murano en 1969 et le cinéma dans les années 70. Les deux métiers n'étant pas compatibles, il a eu le courage de tourner une page de sa vie et changer complètement de cap. Sa soif de savoir et de découvertes le poussa à avoir des expériences aussi différentes que variées, c'est comme cela qu'il visita plusieurs pays expérimentant plusieurs professions, car une fois mise à nue, la nouveauté n'en était plus une, il laissait tomber et passait à autre chose d'inconnu. Du sport au verre soufflé, aux balades en mer, à la plongée sous marine à la chasse, de l'artisanat, à l'agriculture, au cinéma au théâtre... à la fin, il s'est mis à l'écriture ; il écrivit un premier livre « La renaissance du verre soufflé en Tunisie » ;un one man show qu'il présenta au festival de la médina, il mit noir sur blanc des sketchs, des blagues, des scénarios ; il tourna son propre film, participa à plus de cinquante productions, pub, reportages. Dans "Pikilini", Zoubeir a tiré son inspiration de ce qu'il a vu, de ce qui le touche dans le monde d'aujourd'hui, avec toujours ses valeurs sur l'amour, la famille et les relations d'amitié. « Tout y est dans son nouvel ouvrage « Pikilini », dit –il : l'enfance, la famille, les découvertes d'adolescent, avec des images fortes accrochées à l'arbre de vie. Parfois les scènes décrites nous parviennent comme le sont les odeurs des endroits secrets qu'il connait bien. Les rues de la vieille ville, son architecture, mais aussi les désirs, les corps, la sexualité d'un adolescent naïf. Les relations au sein des familles tunisiennes sont décrites sans concession. Et les scènes en feront sourire plus d'un lecteur. On peine à imaginer ce parcours qui va faire de « Pikilini » enfant, l'adolescent tunisien type des années 60 – 70 ». L'auteur a su revisiter ce parcours a travers des fresques de l'époque dans ce monde si cosmopolite de la capitale. Avec un style direct, on s'aperçoit vite que l'auteur est un véritable architecte du mot, il construit, adapte, transforme les pages de son livre en une grande fresque de la vie quotidienne d'une famille tunisienne dont les extérieurs ont toujours été protégés, sans penser qu'un jour le regard d'un enfant : Pikilini, viendrait en soulever le voile.