Ettakatol et l'Alliance Démocratique satisfaits Le juge Mohamed Affès, futur ministre de la Justice Plusieurs noms pressentis pour le ministère de l'Intérieur: Habib Jomni, Sami Sik Salem, Béchir Majdoub et Abderrahmen Hadj Ali Le mouvement islamiste Ennahdha semble, plus que jamais, favorable au compromis et au consensus. En atteste sa nouvelle position relative à la composition du nouveau gouvernement que le nouveau Premier ministre Ali Laârayedh est appelé à constituer. C'est par la voix de son Chef historique, Rached Ghannouchi, que le mouvement a annoncé , hier, avoir accepté le principe de la neutralité des ministères de souveraineté. S'exprimant hier sur les ondes de “Radio Kalima", le cheïkh Ghannouchi a affirmé qu'"Ennahdha a accepté officiellement de confier les quatre ministères de souveraineté à des personnalités indépendantes qui n'ont pas de liens avec des partis politiques", tout en indiquant que la nouvelle équipe gouvernementale devrait être annoncée pendant le prochain week-end. Même son de cloche chez Lotfi Zitoun, membre du Conseil de la Choura d'Ennahdha. “Ennahdha a accepté de confier les portefeuilles régaliens à des indépendants afin de garantir une coalition gouvernementale large", a-t-il indiqué. Ennahdha semble ainsi répondre aux principales revendications de plusieurs partis qui devraient rejoindre le gouvernement comme le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL ou Ettakaol) , l'Alliance Démocratique , le groupe Liberté et Dignité et le Congrès pour la République. Aux dernières nouvelles, Ettakatol et l'Alliance démocratique qui ont conditionné leur participation au gouvernement par la neutralité des ministères de souveraineté sont" satisfaits" de cette mesure. Quatre noms cités pour le ministère de l'Intérieur D'autre part, des sources proches d'Ennahdha nous ont informé que le nouveau gouvernement commence à prendre forme grâce aux multiples consultations qui ont eu lieu entre Ali Laarayedh et une grande partie des formations politiques et même quelques organisations de la société civile comme l'Union Générale Tunisienne du Travail et la Ligue Tunisienne pour la Défense des droits de l'Homme. Quatre noms circulent parmi les grands favoris pour succéder à Laârayedh au ministère de l'Intérieur. Il s'agit de Sami Sik Salem, actuel Chef de la Garde présidentielle, Abderrahmen Hadj Ali qui était lui aussi directeur général de la Garde présidentielle à l'époque de Ben Ali avant de se faire chasser du palais de Carthage par Leila et son clan et Bechir Majdoub, haut cadre au sein du ministère. Le juge Mohamed Affès, directeur des services judiciaires au ministère de la Justice est, quant à lui pressenti pour succéder à Noureddine B'hiri à la tête du ministère de la Justice. Me Noureddine B'hiri devrait occuper le poste de conseiller politique du Chef du gouvernement. Le ministère des Affaires étrangères devrait être , par ailleurs, confié à un diplomate. Il s'agirait d'un ancien ambassadeur connu pour son intégrité. A noter par ailleurs que plusieurs ministres du gouvernement Jebali devraient garder leurs postes. Il s'agit, entre autres, des ministres du Commerce et de l'Artisanat, de l'Agriculture, de la Santé publique , des Droits de l'homme te de la Justice transitionnelle, des Affaires sociales , de la Femme et de la Formation professionnelle et de l'Emploi.