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Les salafistes imposent leur loi
Au fil de l'Actualité
Publié dans Le Temps le 12 - 03 - 2013

Des salafistes par ci, des salafistes par là, ce n'est nullement de l'exagération ou le fruit d'un quelconque fantasme. C'est un fait indéniable que tous les Tunisiens observent avec souvent étonnement et indignation. Etonnement parce que du côté des autorités on semble tolérer les exactions dont ils sont les auteurs.
Indignation car on imagine mal qu'une minorité de gens puissent s'imposer de la sorte et imposer à la majorité écrasante un code de conduite.
Cette mouvance très active regroupe en son sein des personnes qui sont prêtes à tous les excès partant d'une conviction inébranlable du bien fondé de leur action et en la foi d'une mission dont ils sont investis. Le paysage politique peut les souffrir, tant qu'ils acceptent les règles du jeu démocratique et d'agir dans le cadre des lois de la République. Or et au vu de l'entreprise qu'ils mènent ils sont loin de faire du politique. Fanatiques et intransigeants en matière de religion, selon une lecture restrictive du texte coranique et de la tradition, ils n'admettent nulle contradiction. Pour eux la démocratie est l'ennemie jurée de la religion. Il faut par conséquent la combattre pour instaurer leur propre régime à qui ils font appel du fin fond de l'histoire. Leur action ne s'arrête pas à ce niveau là, mais elle va au-delà pour embrasser tout le mode vie qui pour eux devra être façonné selon leur propre vision. Leur haine viscérale de tout ce qui vient de l'Occident les rend aveugles pour ne voir que du mal dans cet espace dont l'apport à la civilisation universelle est considérable et qu'on ne peut balayer d'un revers de main. Leur projet de société est dangereux parce qu'il n'y pas de plus rétrograde dans la forme comme dans le fond. Ils s'inscrivent dans le sens opposé de l'évolution de l'Homme même si paradoxalement ils sont férus de sa technologie, Schizophrénie ou hypocrisie ? C'est tout comme puisque l'explication qu'ils avancent, elle est les deux à la fois.
Tout ceci n'est certes que détail, mais bien révélateur de l'esprit qui préside à leur action dirigée contre tout ce qui est émancipation de l'esprit humain et ouverture sur son environnement sans préjugés ni préalables. Et c'est de là que provient cette horreur qu'ils nourrissent envers tout ce qui est œuvre de création. Ils abhorrent l'art dans toutes ses formes, la philosophie mère des sciences et tout ce qui est beau. En un mot tout ce qui fait le bonheur terrestre de l'Homme.
Leur « combat » depuis qu'ils font parler d'eux a pour cible la manière de vivre des Tunisiens qui diffère de la conception qu'ils se font de l'existence. Ils attaquent les créateurs, les jeunes qui ne partagent pas leur mode à eux, les penseurs, la femme dont ils ne voient qu'un objet et un être inférieur à l'homme.
Ainsi ils ne manquent jamais l'occasion de passer à l'action usant le plus souvent de la violence physique. Certains groupuscules font la loi dans leurs quartiers et ils sont tant redoutés qu'on ne les dénonce que rarement. Dans le milieu scolaire et estudiantin, ils font des descentes épisodiques pour corriger tel ou tel « égarement », leurs exactions sont devenues telles qu'on ne peut supporter ou tolérer. Mais quand on a recours à l'autorité avec des preuves montrant leurs méfaits, il est rare que cette autorité prenne la mesure du danger et réagisse pour assurer la sécurité des citoyens victimes des agissements de ces bandes organisées en véritables milices.
Une attitude de nature à les encourager et leur donner une sorte de légitimité pour aller de l'avant imposant ainsi leur loi défiant celles de ce qui reste de cette République dont la pérennité est plus que jamais menacée.


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