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Grogne des louagistes à Nabeul-Hammamet
Corps de métier Tarifs, concurrence et charges élevées
Publié dans Le Temps le 21 - 04 - 2013

Une grande anarchie règne dans la station de Baraket Essahel à Hammamet. Des passagers attendent leur tour dans le soleil. Une trentaine de voitures garées dans une oliveraie faute d'espace. C'est l'anarchie. Le plus beau c'est que ça marche malgré ces défaillances. Pas d'espace pour se reposer ou attendre son tour.
Il faut passer au café tout près pour passer des moments en attendant que le louagiste fasse le plein. Là, vous pouvez assister à des tractations de tout genre. La chaleur torride rend le métier de ces louagistes difficile. Pas d'abris pour stationner sa voiture. Aucun parking. Il en résulte une queue de voitures longeant la route. Difficile de travailler dans ce coin dépourvu de toutes les commodités. “ On se débrouille et on essaie de garer malgré parfois le sens interdit “ nous dit un jeune chauffeur de louage qui n'arrive pas à trouver une place disponible pour sa voiture. Du côté des voyageurs, les mêmes difficultés. Le premier arrivé est toujours servi. Mais parfois on n'est pas sûr qu'on ait réservé sa place. Ce chauffeur -ci vous fait monter dans sa voiture, un autre vous en fait descendre. Une querelle s'ensuit, jusqu'à l'éventuelle réconciliation. Parfois, vous êtes mal accueillis. Le visage accueillant du chauffeur se transforme et devient sévère. “ Si vous ne voulez pas attendre, vous n'avez qu'à payer le reste des places restantes. “ Il est vrai que ces chauffeurs de louages accomplissent de longues journées de travail et leurs revenus dépendent du nombre de courses qu'ils effectuent. Ils ne sont pas satisfaits de leurs conditions. La dernière augmentation des prix du carburant a pesé lourd sur les dépenses des propriétaires des louages et a réduit les bénéfices de leurs activités, au moment où le secteur souffre de nombreuses difficultés. « De 300 millimes, le litre du gasoil a grimpé à 920 millimes ! Nos marges bénéficiaires sont devenues limitées surtout que les prix des courses n'ont pas augmenté. On est perdant avoue Am Ali.Certains louagistes jurent de ne plus travailler. “ Ce métier n'est pas rentable mais on n'a pas d'autre choix. L'assurance a presque quadruplé. Le péage à chaque voyage pèse lourd sur nos épaules. La concurrence est devenue déloyale. Notre unique source de vie et de survie s'en est tragiquement ressentie. Au point que nos gains ont effectué une dégringolade de l'ordre de 70%» nous précise un louagiste de Nabeul. Un chauffeur de louage ajoute «il est révoltant de constater que dans certaines stations la priorité du remplissage n'est pas respectée. Avant on était mieux organisé » Sur un autre plan, certains louagistes se plaignent des autres transporteurs clandestins qui proposent des dessertes en direction de Tunis presque au même tarif que les louages. Chose qui a influé sur le rendement du secteur. Ces racoleurs n'ont pas la conscience professionnelle. «J'ai pris un chauffeur clandestin une fois, parce que je n'arrivais pas à trouver d'autres moyens de transport pour rentrer chez moi et j'ai décidé de ne plus renouveler l'expérience. On était sept personnes dans une voiture qui ne pouvait contenir que cinq et le chauffeur roulait à toute allure en ne respectant aucune signalisation. J'étais pétrifié», se souvient Am Khemais.Les transporteurs informels sont gagnants à tous les coups, puisqu'ils ne payent ni impôts, ni agréments. Il leur suffit de faire trois ou quatre courses par jour pour se faire beaucoup d'argent.Une virée du côté de la station de Lahouèche de Nabeul nous revèle la saturation et les files d'attente des louagistes « On ne cesse de distribuer des permis, à gauche et à droite», se plaint un louagiste qui se contente de trois courses par jour entre Nabeul et Tunis. Hédi attend en moyenne une heure entre deux clients, « Quand on ne trouve pas de place pour attendre, on conduit en rond, on gâche de l'essence » dit –il. Bref, certains louagistes se trouvent déficitaires. Aujourd'hui, force est de constater que la question d'une gestion de ce secteur, sensible, autrement se pose et s'impose plus que jamais. Il en va du bien des chauffeurs, des propriétaires et des clients.

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