Les données rendues publiques par les autorités tunisiennes concernant les plans des terroristes arrêtés, ces dernies mois, dans le pays, à la lumière des révélations que ces derniers leur avaient faites, manquaient, totalement, de renseignements sur les sources de financement de ces groupes. Selon les informations fournies par les sources officielles, à la suite des arrestations opérées à l'occasion des évènements de Rouhia, de Bir Ali Ben Khalifa, ou encore du mont Châambi, dans le prolongement de la traque d'éléments terroristes interceptés en décembre 2012 à Ain Draham et au Kef, les plans des terroristes, en Tunisie, consistaient à préparer la création d'un Emirat salafiste fondamentaliste en Tunisie, à travers l'acquisition et le stockage des armes, la mobilisation des volontaires, et l'installation de camps d'entrainement militaire et d'endoctrinement idéologique. Le mont Châambi a été choisi pour abriter ces camps d'entrainement militaire et de formation idéologique. Rien n'a été dit concernant les sources de financement de ces groupes tunisiens qui ont affirmé, par ailleurs, leur inféodation et leurs liens organiques avec le réseau terroriste panislamique Al Qaida et ses ramifications régionales, notamment sa branche opérant dans les pays maghrébins d'Afrique du Nord, sous le nom de « Al Qaida dans le Maghreb islamique », AQMI. A l'instar des groupes terroristes structurés de ce réseau, la celllule terroriste de Châambi se fait appeler «la phalange de Okba Ibn Nafâa ». Convergence maghrébine Or, des cellules terroristes démantelées, au début de ce mois de mai 2013, au Maroc, ont fait aux autorités marocaines des révélations sur leurs programmes d'action qui convergent totalement avec les plans des cellules terroristes interceptées, en Tunisie. Lors de leur interrogatoire, les suspects marocains ont révélé que leurs plans étaient de monter un camp dans une zone rurale non loin de la ville de Nador pour l'utiliser comme base arrière de lancement d'opérations jihadistes, au Maroc.. Mais, ce qui est très important est qu'ils ont avoué envisager également de voler des banques pour financer leurs crimes. Toutes les cellules terroristes démantelées au Maroc avaient planifié des opérations pour dérober de l'argent et voler des banques en vue de s'assurer les fonds nécessaires à l'exécution de leurs projets. Ces terroristes considèrent la société comme hérétique et son argent comme bien permis pour être dépensé au service d'opérations jihadistes. Centres religieux Au même moment, ils ont déclaré avoir projeté de créer un centre de formation religieuse afin d'endoctriner les sympathisants et les volontaires qui acceptent de rallier leur cause. A cet égard, outre l'instrumentalisation des écoles coraniques à des fins de propagande religieuse, des centres religieux de propagande ont été créés, dernièrement, en Tunisie, par les courants de la mouvance salafiste et opèrent ouvertement dans les zones de leur influence, comme la zone du Kram, dans la banlieue nord de Tunis.. Il a été constaté, également, que certains membres des groupes terroristes démantelés dans les pays magrébins avaient été auparavant condamnés pour activités terroristes et remis en liberté pour diverses raisons. En Tunisie, certains éléments terroristes arrêtés, dernièrement, avaient trempé dans les évènements à caractère terroriste de Soliman en 2007. Aussi, selon des rapports de presse fiables, les autorités tunisiennes ont remis aux autorités algériennes la liste des 1000 jeunes tunisiens ayant été, récemment, empêchés de se rendre à l'étranger, car elles les soupçonnaient de vouloir se rendre, en réalité, en Syrie pour combattre dans les rangs des rebelles inféodés au réseau terroriste d'El Qaida. Si tel était le cas, et à défaut de liens avérés tombant sous le coup de la loi et des poursuites judiciaires, ces jeunes doivent avoir, sûrement, de la sympathie pour leurs frères dans les mouvances salafistes et fondamentalistes, en général.