Lors d'une conférence de presse, mardi dernier, le réalisateur a confié vouloir faire une pause après son dernier film, présenté en compétition à Cannes, mais il n'est pas sûr de vouloir arrêter le cinéma. Ma Vie avec Liberace sera-t-il son dernier film? Steven Soderbergh n'en est plus si sûr. «Je fais un break. Je ne sais pas pendant combien de temps», a-t-il confié au Festival de Cannes, lors d'une conférence de presse, mardi. Même s'il n'est pas encore tout à fait décidé à prendre sa retraite, le réalisateur tire son bilan devant la centaine de journalistes venus l'écouter. «Ma vie avec Liberace est directement en lien avec mon premier film (Sexe, mensonges et vidéo, Palme d'or en 1989, ndlr). Ils parlent tous les deux de personnes vivant dans leur monde. Sur le plan du style, je pense avoir fait quelques progrès: ma mise en scène est plus claire, plus directe qu'à l'époque.» Accompagné de ses deux stars, Michael Douglas et Matt Damon, Soderbergh est fier de présenter en compétition son biopic sur le pianiste excentrique des années 1970. «Si Liberace doit être mon dernier film, je ne peux pas dire que j'en serais malheureux», a-t-il ajouté. «Liberace était quelqu'un de fascinant à regarder», se rappelle-t-il. Son premier souvenir de l'artiste qui a inspiré Elton John et Lady Gaga remonte à l'enfance. «Quand j'avais huit ans, ma mère et ma grand-mère aimaient beaucoup le voir à la télévision. Elles étaient subjuguées», se souvient-il. Ce n'est que trente ans plus tard que le cinéaste repense à ce personnage et décide de se plonger dans la vie dissolue de Liberace (Michael Douglas) et de son compagnon Scott Thorson (Matt Damon).