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Spectres d'un début de règne... Mais continuons à vivre !
Où en sommes-nous...et où allons-nous ! (Suite et fin)
Publié dans Le Temps le 26 - 05 - 2013


Par Khaled Guezmir
Le 23 octobre 2011, M. Kamel Jendoubi, président de l'ISEI, annonçait au pays et au monde, l'avènement de l'islamisme politique en Tunisie. Remarquons, en passant que le malheureux gentleman défenseur et militant des droits de l'Homme longtemps exilé en Europe, a été porté aux nues à l'époque pour son « intégrité, son savoir faire, son impartialité et tralala… et… tralala… », alors qu'aujourd'hui il est accusé comme un vulgaire M. « tout le monde », de mauvais usage des deniers publics tout en lui reconnaissant tout de même la « réussite » des élections.
Machiavel se suiciderait dans sa tombe ! Décidément, il est totalement déclassé le florentin par le génie tunisien en la matière ! Mais revenons à nos moutons, M. Jendoubi aura payé son manque de lucidité ! D'ailleurs, il n'est pas le seul. Le professeur Iyadh Ben Achour, a aussi goûté à la même sauce et même le ténor Béji Caïd Essebsi en personne a eu à regretter sa caution à la « démocratie » islamique tant promise par la Nahdha.
Pour revenir au florentin, si les ténors et idéologues de la « Nahdha » avaient bien lu son « prince » ils auraient pu consolider leurs « acquis » électoraux sans égratignures ni baisse dans les sondages. Il fallait tout simplement, ne rien toucher et appliquer à la lettre les « conseils » du Sieur Nicolas à Laurent de Médicis : « Sire quand vous occupez un pays (dans notre cas de figure il s'agit d'une victoire électorale) ne touchez pas aux lois de ce pays, à ses mœurs, à ses impôts et surtout à son mode de vie… Ne prenez pas leurs terres et leurs… femmes ».
Evidemment, la terminologie qui date du début du 16ème siècle doit être adaptée et relue en fonction des réalités d'aujourd'hui. Mais, la Nahdha portée par les urnes avec une majorité qui peut emballer tout commun des mortels, a été tentée par l'ascendance et l'imposition d'un nouveau modèle culturel et un nouvel ordre moral rejeté au moins par une bonne part du peuple tunisien. La tendance était celle d'aller crescendo et droit au but… le salafisme ! Il faut, évidement, dépouillé le « salafisme » de sa maladie infantile le « jihadisme ». Mais la plupart des Etats-majors de la centrale islamiste se reconnaissent dans le « salafisme » modéré et tolérant qui a pour ambition et objectif de remodeler la société selon les normes éclairées de l'Islam (Taâlim Al Islam assemha).
D'où cette «mollesse » dans le traitement de ce courant que les élites « modernisantes » ne comprennent pas !
Alors, que pour des cadres influents de la Nahdha, le « salafisme » constitue la voie à suivre et la finalité, parce qu'il revient aux sources même de l'Islam juste, tolérant et solidaire des premiers Califes et du premier « Etat » islamique, pour l'ensemble de la classe politique modernisatrice, il constitue, au contraire, une menace sérieuse pour les acquis de la Tunisie réformiste depuis des siècles et surtout le siège d'une théocratie religieuse inadaptée au siècle actuel et à tout l'environnement de notre pays. La Nahdha qui s'est montrée pressée d'enfoncer le clou et de consolider les moyens potentiels de son hégémonie idéologique, malgré la mise en garde, oh combien claire et limpide du Cheikh Rached Ghannouchi qui recommandait à ses ailes salafistes la patience dans sa fameuse vidéo historique à tout point de vue, s'est retrouvée au milieu d'une tempête revendicative de la société civile dans sa grande majorité.
M. Ghannouchi, à mon avis, très brillant manœuvrier et homme de grand art dans la tactique de l'offensive et du repli (Al kar wal far), s'est adressé à nouveau, avant-hier à ses jeunes salafistes des cités périphériques du quartier « Attadhamoun » avec les mêmes termes et la même stratégie : « soyez patients et progressifs mais pas à pas ». C'est tout de même intelligent de la part de l'ennemi juré n°1 du Bourguibisme de reprendre à son compte l'outil majeur de Bourguiba et sa méthode : « la politique des étapes ». Mais ceci n'a pas empêché le rouleau compresseur de la Nahdha qui n'est autre que sa majorité à l'Assemblée Nationale Constituante d'aller « droit au but », comme disent les Marseillais, et de continuer à enfoncer d'autres clous… la loi sur l'exclusion politique surnommée, avec quelle innocence, « kanoun tahsin athawra », comme si la Révolution avait pour but de déposséder deux millions de Tunisiens, anciens adhérents et sympathisants du Néo-destour « volé » par le RCD de Ben Ali, de leur citoyenneté et de leurs droits universels, (Cf. la Déclaration universelle des droits de l'Homme du 10 Décembre 1948). Puis d'autres petits clous sont enfoncés ici et là au niveau du corpus de la Constitution en jouant sur les points et les virgules pour permettre aux lendemains qui chantent du côté du salafisme intégral, de trouver la base juridique, légale et constitutionnelle, d'iraniser la Tunisie et de la « wahabiser » mais avec un handicap majeur : le non-pétrole !
Alors, devant ce « Tsunami » annoncé par M.Brahim Gassas, qu'on prenait pour le « fou » de l'ANC… que faire ! Résister, bien évidement, pour sauver la Tunisie millénaire et qui avait un style propre à elle avant l'an 50 de l'Hégire, mais qui a toujours été heureuse et épanouie avec son Islam modéré, moulé à la grande « Zitouna » et à Sadiki. Une synthèse alchimique qui a fait le miracle tunisien et qui a fait toute la douceur de ce pays, ses formes architecturales et où l'identité et la modernité font bon ménage, son harmonie avec la géographie, la mer Méditerranée, la forêt, l'eau, le désert et les steppes du centre majestueux. Aujourd'hui le salafisme intégral qui nous envahit, veut nous imposer l'Orient avec sa paresse congénitale, son manque de rigueur, sa nonchalance en un mot le laisser-aller du « jamais pressé » l'éternité à ne pas rattraper, tel ces mirages des déserts infinis d'Arabie. Nos villes commencent à payer cette translation culturelle au niveau de l'environnement. A-t-on jamais vu des maires et responsables tunisiens aussi passifs devant la dégradation urbaine et de l'environnement, qu'en ce moment !
Personne n'est pressé, c'est reposant et beau le « salafisme » culturel…. ! C'est les vacances, (au sens du vide), permanentes ! Tiens, ça doit plaire à un certain Taoufik Ben Brik lui, qui aime le dilettantisme et la douce oisiveté « farniente » à l'Italienne. Dommage qu'on n'a pas de pétrole comme les « seigneurs » du Golfe ! On aurait pu se payer leurs « négriés » d'Asie du Sud-Est et quelques malheureux Philippins, pour, au moins, nettoyer nos villes !
J'aimerai terminer cette série avec Ben Brik, ce grand « fou » d'immoraliste qui n'a rien perdu sauf la « raison » du conformisme et la phobie de tout ce qui est « officiel ». Il nous livre une recette des plus intelligentes et des plus pratiques pour résister à tous ces fléaux : « continuons à vivre notre vie » !
Voilà un slogan merveilleux et qui ne vous coûtera rien ! Pas même les risques et les aléas du militantisme politique. Avec notre collègue et ami Tahar Ben Hassine, de la TV « Al Hiwar Attounsi », c'est la contestation et la remise en question permanente. Quel duo explosif ! Mais du bonheur, quand même.
K.G
Gali


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