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Lettre de Madrid : Leçons pour minorités nationales
La chronique de Youssef SEDDIK
Publié dans Le Temps le 13 - 06 - 2013

Basques, Catalans, Castillans, Andalous, Le pays des Ibères est dans l'actualité immédiate l'une des mosaïques les plus éclatées d'Europe et peut-être du monde, tant elle menace le pays des pires déchirements. En passant (par le train) de Montpellier (France) à Figueras (Catalogne, Espagne pour l'instant !) j'ai pu constater que les Catalans refusent avec le plus fier courroux tout ce qui rappelle, nomme ou les assimile par ignorance ou inadvertance à une “ mère-patrie qu'ils nient et abhorrent.
J'ai très peur de la logique de la mode et du folklore qui s'auto-définit par le rejet du voisin, quand il s'agit, pour des groupes humains, de se définir par des références ethniques ou raciales. D'un coup, à la faveur d'un bouleversement politique qui fragilise un tant soit peu le tissu national, l'autorité des institutions et la cohésion des composantes sociales d'un pays, on assiste au réveil brusque puis au soulèvement de telle ou telle minorité qui s'en va bruyamment afficher des spécificités certes légitimes, réelles, mais “ connectées “à un comportement vindicatif, offensif et hostile à la majorité. Je comprends des combats de ce genre quand il s'agit de lutter contre un jacobinisme outrancier, un centralisme oppresseur qui nient ou estompent la volonté d'un peuple faisant partie de la nation, lui interdisant l'usage de sa langue encore vive, ces traditions encore en vigueur, l'obligeant par la force ou la manipulation à se conformer à un parler autre, au vestimentaire du plus grand nombre et à des rituelles, croyances ou un mode alimentaire qui ne sont pas les leurs. Ces questions se posent différemment d'un pays l'autre, d'un continent à un autre, d'une époque à une autre. Selon la manière de les poser et les solutions, les remèdes et les violences plus ou moins graves pour en découdre, les conséquences peuvent être salutaires ou désastreuses : de la batterie de mesures et de réformes qui décentralisent et reconnaissent à la minorité ses droits à la spécificité dans tous les domaines sans mettre en cause une unité nationale qui aura ainsi transcendé tous les particularismes, jusqu'à la dislocation d'une unité territoriale et politique présente depuis des siècles, voire des millénaires à l'histoire. Voyez tout près de nous dans le monde dit arabe, selon la géopolitique et l'ONU, le Soudan ou l'Irak !…
Au Maghreb la “ berbérité “comme question politique a toujours été, à notre avis, soit un nul ou un faux problème, soit un problème mal posé. Nul ou faux lors que dès les première vagues d'islamisation, c'était des Amazighs, des Masmouda et des Ketamas, qui conduisaient les armées dites (à tort donc !) “ conquérantes “et que des dynasties de cette même “ ethnie “ autochtone, Almohades, almoravides, zirides, détenaient le pouvoir et transformaient le paysage du politique, du religieux et de l'urbanité. Et c'est dans le “ pays “ berbère que la propagande chi'ite a pu prospérer et permettre l'installation d'un pouvoir fatimide pendant près de deux siècles. En Algérie, ou en Lybie où les Amazighs et autre Touaregs sont la trame majoritaire de la population, comme au Maroc en Mauritanie (avec les négro-africains), l'opposition idéologique sur fond ethnique ne pourraient, si des manipulations occultes achèvent de les raviver, les attiser et les promettre à une tragique implosion, que mettre la région et ce Maghreb uni, ce vœu cher resté vœu pieux, à feu et à sang.


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