Le colonel-major Mohamed Salah Hamedi a été nommé chef d'état-major de l'armée de terre et promu au grade de général de brigade, a annoncé le porte-parole officiel de la Présidence de la République, Adnane Mansar, lors d'une conférence de presse tenue hier en milieu de journée au Palais de Carthage. Cette décision a été prise au terme d'une entrevue que le président de la République provisoire Moncef Marzouki a eue avec le ministre de la Défense nationale, Rachid Sabbagh, a-t-il précisé. Le porte-parole de la Présidence a rappelé que la nomination est venue pourvoir au poste laissé vacant par le général Rachid Ammar, jusque là chef d'état-major des armées, qui avait demandé à faire valoir son droit à la retraite, indiquant au passage que la fonction de chef d'état-major des trois armes n'avait jamais existé auparavant dans l'armée tunisienne. La nomination d'un chef d'état-major de l'armée de terre marque ainsi un retour à la règle, a-t-il dit. Il ressort du rappel succinct qu'il a fait du parcours du nouveau promu que le colonel-major avait été commandant de l'Ecole de guerre de 2008 à 2008 et attaché militaire. Selon Mansar, l'installation, prévue aujourd'hui, sera marquée par un cérémonial militaire officiel à la base de l'Aouina. Mansar a par ailleurs eu à s'exprimer au cours de cette conférence de presse sur la situation en Egypte. L'institution de la Présidence de la République, a-t-il dit, «rejette l'immixtion de l'institution militaire dans la sphère politique». Il a fait état d'un entretien que le président de la République a eu avec la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui l'a informé de la mise en place d'un groupe de travail africain en charge du dossier égyptien. Selon le porte-parole, Marzouki a proposé à son interlocutrice la convocation d'un “sommet” africain extraordinaire «pour éviter que la situation en Egypte ne se dégrade davantage» et insisté sur le fait que «la Tunisie compte sur l'Union africaine pour trouver des prémisses de sortie de crise». La Présidence de la République déplore la position du Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes et la trouve partiale en faveur d'une partie au détriment d'une autre, a encore déclaré Mansar, soulignant que «cette position n'engage ni la Tunisie ni la Ligue des Etats arabes car elle n'a fait l'objet d'aucune concertation». Le Secrétaire général «n'était plus dans son rôle de Secrétaire général et a agi comme n'importe quel Egyptien partisan d'une partie contre une autre». «Notre sentiment est qu'il a trop perdu de force morale pour remplir le rôle qui doit être le sien. Hormis l'Union africaine, il n'y a plus d'organisme régional capable d'intervenir pour pacifier la situation en Egypte», a-t-il ajouté. Selon le porte-parole de la Présidence de la République, «le président Marzouki a fait part aux protagonistes égyptiens de sa disposition à entreprendre une mission de bons offices afin d'éviter l'effusion de sang et faire en sorte que l'Egypte ne soit pas livrée à une spirale de violence à grande échelle qui risquerait de la dévaster et de provoquer davantage de victimes». Marzouki n'a pas encore reçu de réponse à son initiative, a précisé le porte-parole, déclarant en substance: «Nous nous employons à proposer une initiative qui s'appuierait sur le poids moral de la Tunisie, car notre position est d'ordre moral et ne se réfère à aucun agenda particulier».
- Larayedh rencontre la communauté tunisienne en Arabie Saoudite «La Tunisie s'achemine aujourd'hui vers plus de stabilité sécuritaire et de visibilité politique», a déclaré le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, lors de sa rencontre, dimanche, au siège du consulat de Tunisie à Jeddah, avec des membres de la communauté tunisienne en Arabie Saoudite. Dans leurs interventions, les membres de la communauté tunisienne ont abordé plusieurs questions relatives aux prochaines échéances politiques, dont la finalisation du projet de Constitution, l'organisation d'élections et la position tunisienne concernant les évènements en Egypte et ses répercussions sur le pays. Les expatriés tunisiens installés dans le Royaume ont proposé d'encourager le tourisme des ressortissants des pays du Golfe en Tunisie, arguant que les touristes des pays du Golfe sont plus dépensiers que les visiteurs européens pendant leurs vacances. Ils ont, dans ce sens, appelé à la réouverture du bureau de l'Office du tourisme tunisien à Jeddah, fermé depuis des années. Les membres de la communauté tunisienne ont appelé également à la création d'une école tunisienne à Jeddah à l'instar de celles qui existent déjà au Qatar et en Libye. Evoquant la question de l'investissement et de l'emploi, les intervenants parmi les expatriés ont signalé au chef du gouvernement plusieurs opportunités de travail pour les Tunisiens dans le Royaume et dans les pays du Golfe en général, précisant que l'incitation à l'investissement et au lancement de projets en Tunisie «est insuffisante surtout en l'absence d'un code d'investissement». Le chef du gouvernement provisoire a annoncé, dans ce sens, que l'Arabie Saoudite a demandé de nombreux contractuels parmi les compétences tunisiennes dans des spécialités diverses, sauf que la majorité des demandes est restée sans réponse. Ali Larayedh a également affirmé que le bureau de l'Office du tourisme tunisien à Jeddah sera bientôt rouvert. Pour sa part, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires sociales chargé de l'émigration et des Tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri, a indiqué qu'il y a une volonté de créer de nouvelles écoles tunisiennes dans plusieurs pays arabes, estimant que le problème qui se pose en la matière a trait à la dispersion géographique des élèves. Le chef du gouvernement provisoire était accompagné lors de cette visite officielle de deux jours, d'une délégation gouvernementale, comprenant notamment le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari. - La grève des boulangers à Béja annulée La grève des boulangers qui était prévue pour aujourd'hui dans la ville de Béja a été annulée au terme d'une réunion entre le prédisent de la chambre régionale des boulangers, le secrétaire général du gouvernorat et le directeur régional du commerce. Les négociations tripartites ont abouti à accord qui prévoit l'augmentation des quantités de farine attribuées aux boulangers et l'examen au cas par cas de leurs besoins de manière à leur assurer un revenu correct. L'accord prévoit également d'examiner le cas des boulangeries ouvertes sans autorisation à travers la mise en place d'une commission dans laquelle seront représentés les professionnels du métier et l'Administration régionale. - Le procès de l'affaire Cactus fixé au 12 juillet prochain L'avocat de la défense de la société de production audiovisuelle “Cactus Prod”, Me Abdelaziz Essid, a indiqué, hier, que la chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis, a fixé pour le 12 juillet prochain le procès de l'affaire qui oppose la télévision nationale “Wataniya 1” à Cactus Prod. Me Essid a précisé que la chambre criminelle examinera l'affaire impliquant Sami Fehri après son examen à trois reprises par la cour de cassation. Rappelons que la télévision nationale “Wataniya 1” a déposé un recours en justice après la Révolution, contre la société “Cactus Prod” propriété du beau-frère du président déchu, Belhassen Trabelsi, et dirigée par Sami Fehri. La télévision nationale accuse “Cactus Prod” de lui avoir causé des pertes financières en raison de dépassements en matière de publicité.