C'est devenu « coutumier » et la pratique se banalise même. Chaque jour apporte son lot de tracas aux vivants mais les morts ne sont pas épargnés non plus. Deux morts reposent en paix (de la même famille) au cimetière de Carthage-Byrsa. Voilà ce qu'on a fait de leurs tombes. Encore heureux que les voyous qui ont fait cela ne se soient pas attaqués aux ossements des défunts. Est-ce à cause des fleurs ? Les fleurs autour des tombes, est-ce blasphématoire ? Une tombe n'est-elle pas la dernière demeure du mort et que c'est là qu'il repose ? Malheureusement, cette nouvelle « technique » de profanation des tombes prend de l'ampleur depuis la Révolution. Il arrive même que les tombes soient squattées pour qu'on y enterre d'autres morts. La vérité est que les cimetières ne sont pas sécurisés. On y trinque a satiété, on s'y adonne à la débauche, sans parler des commerces – sous forme de mendicité de pointe ou de services comme psalmodier le Coran pour le salut d'un mort - lesquels commerces, justement, foisonnent allègrement. En parallèle, les « takfiristes » viennent inspecter les tombes et s'ils constatent qu'une construction déroge à leur obscurantisme, ils la profanent. Les morts ne méritent-ils pas autant que les vivants d'être sécurisés et, eux, particulièrement, doivent-ils être interdits de l'ultime séjour ?