Suite à la découverte les 11 et 12 juillet de cas de paludisme (malaria) chez 4 citoyens tunisiens habitant dans la banlieue nord de Tunis , dans une zone proche de l'aéroport international de TunisCarthage, le siège du ministère de la Santé publique a abrité, hier, une conférence de presse sous la présidence du ministre, Abdellatif Mekki, entouré du directeur de l'observatoire des maladies épidémiologiques, du directeur de la santé de base et du directeur de la préservation de la santé et de l'hygiène du milieu. La rencontre a porté notamment sur l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays. Concernant la cause à l'origine de ces cas de paludisme, les responsables de la santé publique ont de nouveau plaidé pour l'hypothèse de l'importation, comme mentionné dans le communiqué du ministère publié le 17 juillet. Les moustiques porteurs de l'agent du paludisme seraient venus de l'étranger, de quelques pays infectés, emprisonnés dans les soutes de quelques avions. En se libérant, ils ont cherché à se nourrir de sang en piquant le premier rencontré, tout en l'inoculent de l'agent du paludisme qu'ils portent. Dans les pays européens, des cas de paludisme sont régulièrement découverts dans des circonstances similaires, chez des sujets habitants des zones proches d'aéroports internationaux. Les 4 malades sont des citoyens tunisiens qui habitent aux alentours de l'aéroport de TunisCarthage et ils n'ont pas effectué de voyage hors du pays depuis une longue période. Les services du ministère de la Santé ont procédé, sans délai, aux actions visant à prendre en charge les malades et à effectuer les enquêtes épidémiologiques incluant la recherche de cas supplémentaires ainsi que la recherche de larves du moustique porteur de l'agent du paludisme, moustique de type Anophèle qui vit dans l'eau limpide et propre contrairement aux autres types de moustiques ordinaires qui vivent dans les eaux sales. Aucun cas supplémentaire n'a été détecté. Aucun indice de la présence d'anophèle n'a été non plus trouvé. Les responsables de la santé publique en ont conclu que ces cas sont des cas isolés. Au même moment, les actions de veille clinique, épidémiologique et entomologique (relative aux insectes) se poursuivent sans relâches, car la cause réelle du déclenchement de ces maladies n'est pas établie de façon catégorique, l'importation n'étant qu'une hypothèse fort plausible. D'ailleurs, les structures chargées de la surveillance épidémiologique et de la veille sanitaire enregistrent annuellement en Tunisie entre 30 et 50 cas de paludisme importé, soit chez des ressortissants de pays atteints, soit chez des Tunisiens de retour de l'un de ces pays et qui n'ont pas pris les mesures de prévention d'usage.